Cela ne devait sûrement pas être le premier mauvais terrain sur lequel la portière barcelonaise jouait. Mais c’est sans commune mesure qu’elle a voulu partager dimanche 13 octobre sur Twitter son mécontentement vis-à-vis des conditions de jeu auxquelles elle a du faire face avec ses coéquipières en championnat espagnol.

 

Ce week-end en Espagne se jouait la 5e journée de Primera Iberdrola. La gardienne espagnole Sandra Panos et son équipe du FC Barcelone ont difficilement remporté leur match 1-0 face à Huelva. Malgré cette victoire, Sandra Panos a juste « halluciné » en voyant l’état du terrain sur lequel elle et ses coéquipières ont dû jouer : "Alors ça non... Nous mettons en valeur le spectacle (lors de nos matches), et là nous risquons d’être blessées. Nous ne donnons pas l’image de professionnalisme que nous réclamons tous (avec une telle pelouse). Soyons sérieux ! " a-t-elle exprimé sur son compte Twitter ce dimanche 13 octobre 2019.

 

 

Les joueuses de Liga Iberdrola ne s’habituent toujours pas à devoir jouer sur des terrains aussi dégradés, aussi peu soignés et auxquels leurs homologues masculins ne sont jamais confrontés durant leur saison. Cette situation est d’autant plus dangereuse qu’elle peut créer des blessures graves (fractures, entorses, ruptures des ligaments croisés du genou) !

 

La vidéo de Sandra Panos vue 200 000 fois sur Twitter

 

En France, si les joueurs de Ligue 1 Conforama masculine ont le droit de jouer sur des pelouses naturelles - jusqu’à avoir un "championnat des pelouses naturelles"  qui classifie les meilleures terrains chaque année - les joueuses de D1 Arkema féminine, elles, doivent se contenter de terrains parfois synthétiques, notamment à l'entraînement. Beaucoup préfèrent jouer sur ces terrains synthétiques que sur un mauvais terrain de foot en gazon.

Pour Sandra Panos et les Blaugranas, cette situation n’a que trop duré. Panos aimerait donc plus de "sérieux" et une vraie prise de conscience des clubs et des instances espagnoles. La portière barcelonaise a donc été jusqu’à filmer samedi dernier l’état du terrain avant le match, et publier la vidéo par la suite. Sa vidéo a déjà été vue plus de 200 000 fois sur son compte Twitter, en moins de 24 heures. Et son "coup de gueule" a déjà fait bondir les médias espagnols.

Le FC Barcelone, qui n'a pas voulu suspendre le match, a tout de même déposé une réclamation auprès de la Fédération espagnole selon Marca. Ceci afin de savoir si le club de Huelva était dans la "normalité" du règlement, et certainement aussi pour déclencher un changement.

 

Photo : FIFA

Dounia MESLI