Pauline Peyraud-Magnin, gardienne de l’équipe de France féminine et joueuse de la Juventus de Turin, a récemment pris la parole pour dénoncer les menaces et le harcèlement qu’elle subit sur les réseaux sociaux. Dans un témoignage poignant, elle raconte avoir reçu une vidéo d’une personne se faisant égorger, accompagnée d’un message glaçant : “J’ai reçu la vidéo d’une personne se faisant égorger, et on m’écrivait qu’on allait faire pareil avec moi.”
Profondément choquée, la joueuse confie avoir été marquée pendant plusieurs semaines. “Je me disais que ce n’était pas possible que quelqu’un te dise qu’il va te faire la peau”, explique-t-elle. Et les attaques continuent. “Encore mardi, j’ai reçu un message. Ce n’était pas vraiment une insulte, mais une personne m’a écrit pour me dire que je suis nulle.”
Sans comprendre l’origine de cette violence, Peyraud-Magnin évoque une logique économique derrière ces comportements. “Je n’y comprends rien en plus. Je ne joue même pas. Et du coup, j’ai compris que c’était parce qu’il y avait une monétisation derrière ça. Donc, en gros, quand ils achètent quelque chose, ils s’attendent à ce que nos performances soient toujours bonnes.”
Face à cette pression, elle rappelle le chemin parcouru pour atteindre le haut niveau. “Ce n’est pas de ma faute s’il a fait un mauvais choix. Les gens, ça les rend fous. Tu as pleuré, tu as saigné, tu as transpiré, tu t’es levée tous les matins… mais, à la fin, malheureusement, tu perds. Et en plus, derrière, tu prends des rafales.”
Ce témoignage met en lumière une réalité brutale : celle d’un harcèlement qui dépasse le cadre sportif et interroge sur les dérives de la haine en ligne. Une parole forte, nécessaire, pour rappeler que derrière chaque performance, il y a une personne.
Agbémégno DAGBOVI
Crédit Photo : FFF
