Comme à son habitude, Philippe Bergeroo s'est exprimée à l'issu des rencontres qui opposait la France aux Pays-Bas, vendredi 23 octobre au stade Jean Bouin (Paris 16e) puis à l'Ukraine quelques jours plus tard. Entre ambition et réalisme, voici les quelques points à retenir.

Replay video de la conférence de presse

 

Notre analyse

Visiblement déçu par le résultat face aux Pays-Bas, il avouera même : "Il y a un enseignement terrible sur ce que j'ai vu et sur l'évolution de ce groupe" avant d'évoquer, sans vouloir se trouver d'excuses, l'absence de " six titulaires en moins par rapport au Mondial".
Le sélectionneur tricolore s'attendait-il vraiment à un  tel résultat lorsqu'il a composé son 11 de départ ?
Difficile de répondre à cette question, même si la notion de " risque " a été abordée, il semblerait que la défaite soit, au final, moins importante que le fait de "ne pas avoir d'autres blessées".
Et pourtant... Entre des cadres totalement à côté de la plaque et de jeunes internationales pas vraiment au niveau, il y a de quoi se poser des questions quant à la cohérence du projet initié depuis 2 ans.
Avant le mondial 2019, annoncé comme l'objectif suprême, il faudra gérer en parallèle : la préparation des JO et la qualification pour l'Euro 2017. Compte tenu de la contre-performance et des récentes polémiques, même si l'on se base uniquement sur le sportif, la tâche s'annonce difficile pour celui, qui pour le moment, n'a pas gagné un seul titre majeur avec les féminines.

En aparté…

Pour ce qui est de la médiatisation des Bleues, la donne semble avoir également changée depuis la Coupe du Monde. Lorsqu'un journaliste interroge Philippe Bergeroo sur la réattribution du numéro 17, il n'hésite pas à demander à l'attaché de presse d'appuyer ses propos. Une fois en zone mixte, ce même attaché de presse, contrôle chaque question et n'hésite pas à pousser la caméra de ceux qui n'arborent pas le nom d'un grand média sur leur accréditation. Pas de chance, vendredi soir, notre accréditation était blanche suite à un oubli de la part du service presse… 

Depuis le banc, un monde paralèlle

Après la victoire plus que fébrile face à l'Ukraine, il déclarera à l'AFP : "Dans ce match on a vu une très bonne maîtrise collective avec une équipe bien huilée." Pas sur que nous ayons regarder le même match, et pour cause, il semblerait que vu du banc, ça rendait beaucoup mieux qu'à la télévision… Problème de taille, il n'y aurait pas assez de places assises, sur ce même banc, pour que les supporters et la presse puissent partager cet avis.
Heureusement, dans un groupe de qualification plus qu'accessible, les Bleues devraient se qualifier pour les phases finales mêmes en offrant des prestations plus que moyennes. Il reste encore plusieurs mois avant de finaliser la liste pour les JO, juste de quoi réfléchir aux retours de certaines joueuses : Sandrine Bretigny, Kelly Gadéa, Corine Petit, Camille Catala qui pourrait faire du bien à ce groupe dont le jeu est presque trop évident à lire.
Un peu de fantaisie, c'est peut-être ça la clé du succès ?

Crédit photo : Nelson Fatagraf

Dounia MESLI