La réaction de la coach d'Yzeure, Ophélie Meilleroux, après la défaite 8-0 de son équipe face au PSG en finale de Coupe de France.

 

Journaliste - Quelle est votre première analyse sur le match ? Ca n'a pas été facile, avec ce 5-0 au bout de 15 minutes.

On savait que l'équipe du PSG avaient des qualités supérieures au notre, le mot d'ordre c'était de se faire plaisir pour les filles, de tout donner de n'avoir aucun regret. Comme je leur disais, ça leur permet aussi de se confronter aux meilleures et elles ont pu voir aussi la marge de progression qu'elles ont pour leur carrière. 

 

Journaliste - Qu'est-ce qu'on dit à ses joueuses après ce 5-0 au bout d'un quart d'heure ?

On continue, on ne lâche pas, on ne baisse pas la tête. C'est ce qui nous a amené jusqu'ici, cet état d'esprit de ne jamais rien lâcher, toujours travailler ensemble, et c'est ce qu'on s'était dit aussi avant le match. On avait imaginé plein de scénarios, et le mot d'ordre c'était on va jusqu'au bout, tous ensemble. 

 

Journaliste - Vous avez joué au haut niveau, qu'est-ce que vous vous dîtes quand vous voyez le match tourner de cette façon ? Aviez-vous un petit peu de peine ?

Un petit peu de peine non. Il faut être réaliste aussi, on est une équipe de D2, elles sont haut de tableau de D1, elles font des demi-finales de Ligue des Champions, il y a de nombreuses internationales, la marche est tellement haute, qu'il n'y a pas de peine à avoir. Moi je suis fière de mes joueuses, je suis fière d'elles encore ce soir, parce que malgré le lourd score, elles ont rien lâché, elles se sont battues jusqu'au bout, et c'est ce qu'on leur avait demandé, je pense qu'elles ont pris plaisir jusqu'au bout, malgré la défaite. Elles ont profité aussi du moment jusqu'au bout et c'était important.

 

Journaliste - Sur le soutien des Yzeuriens, venus en masse et si cet engouement populaire peut apporter un changement pour le futur du club 

J'aimerai, j'espère. On les remercie, parce que depuis les quarts de finale à Rodez on a senti un vrai engouement, avec cette demi chez nous avec 1300 spectateurs. On sait qu'on a un public derrière nous, l'équipe a transmis des valeurs tout au long de la saison  et les gens adhèrent, donc ça fait réellement plaisir. On espère qu'arriver en finale comme on l'a fait, on espère recevoir beaucoup plus de soutien. Comme vous le savez, on est un club amateur, avec un très très faible budget, malgré tout on est en finale de Coupe de France, on est en haut de tableau du championnat de D2, mais on a besoin d'aide au niveau local, département, région, pour que le club continue de grandir.

 

Journaliste - Sur la performance de Marie-Antoinette Katoto, inarrêtable 

Oui on savait très bien, on connaissait très très bien leurs forces offensives, pour les suivre aussi avec le maillot bleu, c'est des joueuses pour moi qui ont beaucoup de talent, qui ont encore une marge de progression, et c'est très impressionnant de les voir évoluer, de les voir jouer, ça va très vite, on s'en doutait, on a essayé de se préparer au mieux, mais sur le match elles font la différence et c'est logique.

 

Journaliste - Sur la pression de l'évènement, qui a marqué les joueuses

Oui peut être, on les avait préparé à ça du mieux possible, l'échauffement j'avais senti mes joueuses concentrés, concernées, donc je n'avais pas forcément peur. C'es vrai qu'on se prend des buts assez rapidement dans la parte, mais je pense que le PSG a mis tout de suite la 4e/5e vitesse pour vite prendre le large et puis après gérer leur match.

 

Dounia MESLI