En zone mixte, le coach du PSG Olivier Echouafni, n'a pas caché sa frustration quant au scénario qu'à connu son équipe, contre Montpellier pour le compte de la 11e journée. Le club de la capitale a été accroché par le club du sud, en fin de match (score 1-1), sans parvenir à reprendre l'avantage ! Une contre performance qui éloigne d'autant plus le PSG d'un titre de champion de France, encore cette saison...

 

Coeurs de Foot - Coach j'imagine que vous ne vous attendiez pas à ce scénario ?

O. E. - Avec autant de pépins oui, je ne m'attendais pas à ça, c'est clair !

Je pense qu'on a malgré tout, tout fait pour gagner le match et ça se joue à un détail près. Le détail c'est qu'on a l’opportunité de faire le break, on a eu un nombre d'occasions important en deuxième mi-temps, face à une équipe de Montpellier très regroupé, et finalement on n'est pas à l'abris d'une erreur et c'est ce qui s'est passé sur l'égalisation.

Ca fait parti des aléas aussi dans une saison, donc déçu bien sûr, pour les filles parce qu'elles ont beaucoup donné et elles étaient déjà très malheureuses par rapport à la sortie de Sara [Dabritz, 30e minute]. On aurait voulu lui donner la victoire, mais on n'a pas su le faire.

 

Journaliste - Est-ce que tu es en colère contre tes joueuses, contre ton équipe ?

O. E. - (Il réfléchit brièvement) Être en colère? Non ! C'est juste l'apprentissage du haut niveau, l'apprentissage du haut niveau c'est ça. C'était un vrai bon test, parce que Montpellier est une belle équipe, qui a je pense beaucoup plus l'habitude que nous de jouer sur synthétique, et ça s'est vu. Mais malgré ça, on a quand même réussi à faire quelques bonnes phases, notamment en deuxième mi-temps, et il nous a manqué ce dernier geste à un moment donné, il fallait avoir un peu plus encore de détermination dans la dernière passe. Mais bon leur en vouloir ? C'est sûr que se faire accrocher, on perd des points automatiquement, et si on veut espérer quelque chose encore d'ici la fin de saison, il ne faut plus qu'on en perd.

 

Journaliste - On n'a pas senti de réaction après l'égalisation. Comment on peut l'expliquer ?

O. E. - Je pense que c'était un peu dur [physiquement], parce que l'égalisation était complètement contre le cours du jeu. On avait fait le plus dur en marquant ce premier but, juste avant la mi-temps et quand on entame cette deuxième mi-temps avec autant de situations, autant d'occasions, il faut en concrétiser au moins une, de façon à ce que si à un moment donné, il y a une erreur, qu'elle ne soit pas fatale et qu'à la sortie on puisse quand même gagner le match.

 

Coeurs de Foot - Comment vous expliquez l'absence de Katoto au coup d'envoi justement ?

O. E. - Marie en ce moment c'est un petit peu dur pour elle, elle a un problème un petit peu de confiance et puis c'est vrai qu'elle ressentait aussi des douleurs au niveau de son adducteur, elle ne s'était pas entraînée la semaine dernière, donc il faut être vigilant aussi [vis à vis d'elle]. Elle a eu assez de soucis durant sa jeune carrière, pour ne pas aller trop trop vite, trop loin. Jordyn [Huitema] a pris sa place devant, ça ne pose aucun problème, mais Marie est là, et on a besoin d'elle.

 

Coeurs de Foot - Justement c'est un changement qui amène le but, avec l'entrée d'Ashley Lawrence à la 30e minute du match... Est-ce que ça pose des questions sur le onze de départ aligné au coup d'envoi et l'absence de certaines joueuses qui auraient pu peut être faire plus la différence que celles alignées au départ ? Est-ce que le onze de départ n'était pas assez bon ?

O. E. - Oui mais Marie est rentrée [en seconde mi-temps]. Vous savez on a des joueuses et un groupe quand même de qualité. Pour certaines de même niveau, d'autres qui sont un peu mieux, un peu fraîche etc Vous savez moi, aujourd'hui la seule inquiétude que j'ai en dehors du résultat, c'est ma joueuse, c'est Sara [Dabritz]. C'est vrai que ça a été dur de la voir dans cet état et je pense que ça, ça a joué beaucoup sur l'atmosphère un petit peu ambiante du match.

 

Journaliste - Qu'est-ce qu'elle a justement Sara [Dabritz] ?

O. E. - On ne sait pas, elle va passer des examens, c'est le genou qui s'est un petit peu tordu et on espère de tout coeur que ça ne sera pas trop grave.

 

Journaliste - Vous parliez de points perdus, ce dimanche Lyon peut prendre un petit peu plus le large en cas de victoire [contre Metz] avec 5 points d'avance. Ça peut compliquer les choses pour aller chercher ce titre en championnat ?

O. E. - Il reste onze matches derrière, donc on fera tout pour s'accrocher en tout cas, croyait moi. Lyon bien sûr, n'en perd pas beaucoup, en perd très peu, bah nous il va falloir faire carton plein jusqu'à la fin...

 

Journaliste - Le championnat n'est pas plié pour vous ?

O. E. - Non pas du tout, certainement pas, loin de là encore. Parce que quand on voit l'équipe de Montpellier, capable de faire ce genre de performance, quand on voit Bordeaux aussi, je me dis que ces équipes sont capables aussi d'aller accrocher Lyon.

 

Journaliste - Une victoire en quatre matches, ce n'est pas vraiment à la hauteur des ambitions du PSG ?

O. E. - Ce n'est pas un beau tableau de marche en ce moment, c'est vrai, mais bon il y a aussi des passages à vide, il faut savoir les traverser. Ce qui m'ennuie c'est qu'on encaisse un but pratiquement depuis quatre matches et là il va falloir qu'on soit un peu plus solide défensivement. Après sur les quatre derniers matches, on a marqué deux fois contre notre camp [contre Guingamp et Montpellier] aussi.

 

Journaliste - Justement vous parlez d'aléas. Que dire à Grace Geyoro qui fait match un match flamboyant sur le terrain et qui malheureusement pousse le ballon dans son propre but ?

O. E. - C'est la même situation que Paulina Dudek [contre Guingamp] j'ai envie de dire. Donc qu'est-ce que vous voulez que je lui dise ? 

 

Journaliste - Elle est forcément déçue ?

O. E. - (Il le coupe) Oui forcément déçue, mais bon il n'y a que ceux qui ont été sur le terrain, qui ont déjà marqué contre leur camp, qui peuvent savoir [ce que ça fait].

 

Coeurs de Foot - Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur Aminata Diallo, qui est une joueuse très expérimentée, mais qu'on ne voit pas assez souvent, ou dans des matches qui ne sont pas aussi importants qu'aujourd'hui ?

O. E. - Aminata est une joueuse de qualité, une joueuse qui amène aussi son expérience, c'est vrai complètement. 

 

Coeurs de Foot - (Je le coupe) Elle a joué à Lyon aussi ?

O. E. - Oui mais ça c'est bien, il y a aussi Formiga qui fait de très bons matches, il y a Sara Dabritz, il y a Grace Geyoro, elle est flamboyante. Il y a une concurrence aussi au Paris Saint-Germain, mais Aminata fait partie de ces quatre joueuses du milieu de terrain, à pouvoir postuler, il n'y a pas de soucis.

 

Journaliste - Est-ce que l'effectif montre un peu ses limites sur ce mois de novembre et début décembre ?

O. E. - Je me doutais qu'on allait avoir une période un petit peu difficile, l'après-coupe du monde pour certaines. On voit des joueuses qui commencent un petit peu à être dans le dur, fin d'année. C'est vrai que ce n'est pas évident, et c'est pour ça qu'il faut savoir faire des rotations, parce qu'on s'aperçoit que si on ne fait pas des rotations, il arrive ce qui vient d'arriver à Sara et ça peut arriver à d'autres, et c'est ce que je ne veux pas, parce que je veux que tout l'effectif soit en bonne santé.

 

Journaliste - Qu'est-ce que tu as dit à tes joueuse à la fin du match dans le vestiaire ?

O. E. - Simplement que le haut niveau, c'était l'efficacité, et qu'il nous avait manqué cette efficacité, notamment en deuxième mi-temps. La logique aurait voulu qu'on soit à 3-0 et il n'y aurait rien eu à dire.

Dounia MESLI