Pour ce match capital en vue de la place de leader, Olivier Echouafni n'a pas réussi à arraché la victoire à Lyon, battu 1-0 sur un but de Saki Kumagai. En zone mixte, le coach s'est montré pragmatique, mais a manqué de lucidité dans son onze de départ. 

 

 

Journaliste - Qu'est-ce qu'il a manqué ce soir au PSG encore contre Lyon ?

Olivier Echouafni - C'est pas très loin, et en même temps on se dit qu'on a une nouvelle fois perdu face à l'ogre lyonnais. Mais bon rappelez-vous que l'année dernière à la même époque, on avait pris une belle correction ici. Là ça s'est joué sur des détails, et un coup de pied arrêté. Le haut niveau c'est ça, et je pense qu'on aurait pu malgré tout ramener un match nul, puisqu'avec la dernière la situation qu'on a eu je pense qu'on n'était pas très loin. 

 

Journaliste - Quand vous voyez que cette équipe n'arrive pas à tuer le match à un moment donné, est-ce que vous pensez au match nul ?

O. E. - On pense toujours à essayer de gagner nos matches [surtout], peu importe où on joue, même ici à Lyon. Après une nouvelle fois, je vais encore revenir là-dessus mais le calendrier n'est pas du tout adapté, et quand je vois les blessures qu'il y a eu côté lyonnais et côté parisien, je me dis que les 3/4 des filles sont rentrées jeudi [de sélection] avec des longs trajets et pour la qualité du jeu, je trouve que ça s'est vu ce soir, sur plan technique, parce qu'il y a eu beaucoup de déchets, un petit peu des deux côtés, même si physiquement les filles ont tout donné. Et on a vu que certaines avaient eu du mal à terminer le match.

 

Journaliste - C'était quoi le plan initial avec la défense à 5, c'était gêné Ada Hegerberg ?

O. E. - Oui on avait surtout réalisé ça au trophée des championnes et ça avait vraiment très très bien fonctionné. Bien sûr on me dira toujours derrière, qu'on aurait pu passer peut être à trois au milieu à un moment donné, et peut être dès le départ, sauf qu'à 0-0 je pense qu'on les contenait très très bien. Après ce qu'il nous manquait c'était surtout être capable de garder un peu plus le ballon, pouvoir aligner techniquement plus de passes aussi, pour pouvoir se projeter et paradoxalement la situation qu'on a eu à la fin, c'est ce qui s'est passé avec une bonne possession un centre et derrière il nous a manquait le dernier geste et la finition.

 

Coeurs de Foot - Il y avait un vrai coup à jouer avec l'absence de Wendie Renard, en première mi-temps vous a fait jeu égal avec le PSG, et en seconde mi-temps tout à basculé. Comment vous l'expliquez ?

O. E. - Un coup de pied arrêté ! Alors d'habitude c'est Wendie Renard qui a tendance à marquer ces coups de pied arrêté, et là c'est Kumagai. On sait qu'en dehors de Wendie il y a aussi des joueuses de grande qualité en face, notamment sur le jeu aérien. Il fallait les contenir, il fallait être très proche d'elles aussi, parce que quand vous les laissez se retourner, prendre de la vitesse, ça devient aussi compliqué [à gérer]. Je pense que malgré tout on a su faire aussi jeu égal, et si elles aujourd'hui c'est la meilleure équipe du monde, on va dire que nous on n'est pas très très loin derrière [Lyon]. 

 

Journaliste - La titularisation de Kadidiatou Diani, annoncée incertaine avant le match

O. E. - Non, non, non. Pour en venir à Kadi, elle a passé des examens hier après-midi et finalement le docteur nous a dit que c'était jouable, donc on a pris un risque, un énorme risque. Kadi a tenu sa place aujourd'hui (samedi 16 novembre, ndlr), mais elle a fini, je ne vous cache pas, avec un nouveau problème [physique].

 

Coeurs de Foot - On a vu aussi Formiga un peu esseulé sur cette rencontre, des changements tardifs (notamment l'entrée d'Aminata Diallo, ex-Lyonnaise). Comment est-ce que vous décidez de votre onze de départ avant le coup d'envoi ?

O. E. - Comment je le met en place ? J'ai essayé de mettre l'équipe qui me paraissait la plus performante, celle qui sur le plan athlétique était capable de tenir face à Lyon. Mais j'ai senti au bout d'une heure, soixante-dix minutes, beaucoup de filles entamées, notamment toutes les internationales. Beaucoup étaient sur le point de la rupture, mais c'était du côté de Paris, mais aussi du côté de Lyon, puisque trois joueuses, Eugénie Le Sommer, Dszenifer Marozsan s'en sorties sur blessure.

Dounia MESLI