La réaction d’Olivier Echouafni, l’entraîneur du Paris Saint-Germain après l’élimination de son équipe en quarts de finale de Coupe de France face à l’Olympique Lyonnais. Un coach parisien qui retient la bonne réaction de son équipe en deuxième période, lui laissant même quelques regrets...


« C’était un vrai match de Coupe, très ouvert, avec beaucoup d’occasions, des deux côtés, même si Lyon a gagné un petit peu aux points en première mi-temps. En deuxième mi-temps, je pense qu’on a su faire preuve de beaucoup de générosité.

On aurait pu, malgré la grosse pression de cette première mi-temps, ouvrir le score avec l’occasion de Nadia Nadim et un début de deuxième mi-temps tonitruant où c’est vrai que Grace Geyoro et Marie-Antoinette Katoto ont eu aussi des situations. Ça s’est joué sur des détails, les détails du haut niveau. »

 

Pour vous, 0-0 à la pause, c’est miraculeux ?

« Oui, je l’ai dit aux filles. C’était miraculeux, bien sûr. On n’est pas bien rentrés dans le match, on a perdu beaucoup de duels. On a manqué d’agressivité, mais Lyon nous mettait sous pression constamment.

On n’arrivait pas au ressortir le ballon, et finalement elles se sont vraiment créé beaucoup d’occasions sur ses 20 premières minutes. On a su faire le dos rond, laisser passer l’orage, et derrière arriver miraculeusement à la mi-temps. »

 

Sur les choix tactiques pour ce match

« On avait décidé de mettre pas mal de joueuses offensives. On a aussi envie de grandir, de progresser. Toutes les équipes qui jouent contre Lyon ont tendance à rester derrière, nous c’est pas le cas. On ouvre peut-être des espaces mais je pense qu’on doit progresser, on progresse.

C’est dur pour les filles d’être éliminées ce soir parce qu’elles avaient à cœur de conserver ce titre qu’elles avaient magnifiquement remporté l’année dernière. Pour nous, l’idée c’est de revenir à Lyon en ayant emmagasiné de l’expérience et venir chercher le titre. »

 

Le fait que Marie-Antoinette Katoto se retrouve sur un côté, souvent cantonnée à des tâches défensives, c’était un choix de votre part, ou c’est Lyon qui vous y a poussé ?

« C’était un choix. Marie est capable d’évoluer en pointe, mais aussi sur les côtés. Après, c’est vrai qu’elle a pas mal défendu, elle l’a très bien fait d’ailleurs, elle s’est beaucoup démenée. Elle a même fini avec des crampes en fin de match.

Tout le monde a su être solidaire, malgré la difficulté de cette première mi-temps, et une deuxième mi-temps de haute volée de notre part. Après c’est vrai [que je suis] déçu d’encaisser ce but un peu anodin, parce que finalement le but qu’on encaisse, c’est un contre et qui finit au fond des filets derrière. »

 

Vous êtes en course sur trois tableaux avec Lyon (Coupe de France, D1 et Champions League). Est-ce que perdre aujourd’hui contre Lyon peut vous permettre de gagner face à elles au mois d’avril ?

« Pour la Ligue des Champions, je vous répondrai au mois d’avril [en cas de victoire face à Chelsea]. Concernant le championnat, on fait en sorte de prendre des points, de les tenir pour qu’elles ne soient pas trop rapidement en tête et championnes de France. Nous aussi, on avance. On sait que c’est pas facile, parce que ces matches-là, il y a beaucoup d’intensité, mais oui, ça doit nous servir pour la suite. »

Hichem Djemai