La réaction du coach parisien, Olivier Echouafni après la grosse victoire contre le Paris FC à Jean Bouin (5-1).
Coeurs de Foot - Grosse prestation de votre équipe aujourd'hui face au Paris FC
Olivier Échouafni - C'était un bon test, un vrai grand test, grandeur nature. On l'a réussi, à 80% j'ai envie de dire, dans l'état d'esprit, l'attitude, la prise de responsabilité. Il fallait qu'on soit intraitables à domicile et on espère l'être tout au long de la saison. Il fallait bien commencer et on l'a très bien fait.
CDF - C'était l'ambiance rêvée aujourd'hui avec les supporters, le public ?
O.E - C'était une belle communion. Il faut bien sur leur rendre hommage, ça fait plaisir et j'espère qu'ils viendront un peu plus nombreux lors des prochains matches. C'est vraiment un message qu'on leur lance parce que ça permet de créer une belle ambiance et les filles se sentent pousser des ailes et ça c'est intéressant.
Est-ce que vous vous attendiez à un résultat plus large ?
O.E. - Quand on regarde le match du Paris FC [contre Guingamp] et notre match [à Fleury], sincèrement, non. Mais je savais aussi qu'on allait avoir une autre attitude aujourd'hui, on a enfin récupéré tout notre groupe et ça fait la différence. En sachant qu'on avait un groupe assez jeune depuis le début de la préparation, j'attendais impatiemment ces recrues et finalement, je ne savais pas trop ce qu'on allait avoir sur le terrain. J'avais une grande confiance sur ce que j'avais vu hier et finalement, ça s'est bien déroulée.
CDF - Il y avait un groupe solidaire aujourd'hui ?
O.E. - Oui, on a vu un groupe et une équipe qui est en train de se mettre en place. Ce n'est que la deuxième journée, il faut être lucide et garder les pieds sur terre parce que je n'ai pas apprécié nos 15 dernières minutes et notamment avec ce but encaissé.
Votre équipe monte en puissance.
O.E. - Monter en puissance ? C'est un grand mot. Il faut que les filles apprennent un peu plus à se connaître encore. On vient d'en récupérer 3 cette semaine dont Wang donc, en termes de culture, de langue, de communication, ce n'est pas facile mais l'intégration s'est faite parfaitement. Rien de mieux que de débuter à domicile et en plus de marquer donc c'est super.
Vous n'avez pas hésité à la lancer car elle est arrivée il y a 5 jours.
O.E. - Je savais qu'elle était prête parce qu'autant avec sa sélection qu'avec son club, elle a de la compétition donc elle avait le rythme. J'avais un petit peu peur sur la durée, sur les 90 minutes donc on avait essayé de bien la gérer sur l'ensemble du match donc ça a été une bonne chose.
Pourquoi Irene Paredes n'était pas sur la feuille de match ?
O.E. - Irene est rentrée de sélection avec un souci à son genou donc on a pas voulu prendre de risques. On a passé tous les examens à la fois pour la rassurer et pour qu'on puisse la voir tout au long de la saison.
Vous avez fixé un capitanat pour la saison ?
O.E. - On a des joueuses qui sont capables d'avoir le brassard. Irene, Eve [Perisset] mais aussi Formiga. Il n'y a pas de numéro 1,2 ou 3. Il y a surtout des joueuses qui doivent amener leur expérience, des filles qui sont là depuis un certain temps et qui sont exemplaires.
CDF - Vous mettez un niveau d'exigeance assez international, est-ce que c'est un niveau suffisant pour battre Lyon cette saison ?
O.E. - Écoutez, c'est la deuxième journée et on joue Paris FC. Faut pas me parler de Lyon (rires). Bravo à Lyon ! Elles ont gagné leur match, on a gagné le notre, c'est tout. Pour nous, c'est un vrai test de jouer le Paris FC parce que le club fera partie des 5 meilleures équipes du championnat. Je trouve qu'elles ont pas réussi leur match parce que le Paris Saint-Germain a élevé son niveau de jeu.
[Ashley] Lawrence positionnée devant [Perle] Morroni, ça a plutôt bien fonctionné mais d'où vous est venue l'idée ?
O.E. - On peut tout revoir. Vous savez, on a un certain nombre de matchs et il y aura bien sur un turn-over parce qu'il va falloir amener de la fraîcheur. On joue déjà dans 3 jours en Ligue des Champions donc oui, ça a pas trop mal fonctionné mais je suis pas complètement satisfait non plus parce que, par moment, on s'est fait avoir en première mi-temps alors que sur le plan technique, on en avait pas besoin. Sur les déplacements, sur le plan de l'agressivité aussi donc il va falloir franchir un cap mais je sais qu'elles en sont capables.
Irene [Paredes] sera là mercredi ?
O.E. - C'est possible
Est-ce que ce match est une préparation idéale avant de démarrer cette Ligue des Champions ?
O.E - Je leur ai dit avant le match, c'était notre premier match à domicile. Un derby face à Paris FC et l'idéal pour bien préparer la Ligue des Champions, c'était de faire un bon résultat cet après-midi et on l'a fait. On a marqué un certain nombre de buts, on aurait pu en marquer un peu plus. J'ai trouvé qu'on avait eu pas mal de qualités dans le jeu mais j'attends de voir la suite.
Vous avez été sélectionneur en Équipe de France, maintenant, vous êtes coach d'une équipe. Quel a été la meilleure sensation ?
O.E. - (rires) On les a au quotidien, on peut voir leur marge de progression. On peut les faire progresser plus rapidement. Quand on est en sélection, c'est assez dense sur les périodes de sélection. On les a pas souvent et c'est vrai qu'il faut mettre en place beaucoup de choses.
Un mot sur Marie-Antoinette Katoto. Dans quel état d'esprit est-elle après un Mondial compliqué ?
O.E. - Elle est revenue avec une grande motivation, une grande envie. Elle sait qu'elle a pas fait une bonne compétition, qu'on attendait beaucoup d'elle, peut-être un peu trop. Il faut qu'elle se reconstruise, doucement. Elle a envie de faire une très belle saison, d'être à la hauteur. Elle en est capable mais faut lui laisser le temps. Quand elle a deux situations au bout de dix minutes et qu'elle ne marque pas, ça peut trotter dans la tête. Il y a 10 jours, ça trottait, elle aurait pas marqué dans la 3ème situation. Là, elle s'est remis dedans et elle a marqué. Ça veut dire qu'elle est en train, doucement, de basculer dans le bon sens, se dire "J'ai raté mais ça va arriver". Et c'est arrivé.
O.E. - C'est un peu tôt, en quatre jours. Mais on va pouvoir appuyer sur ce qu'on a fait de bien et puis corriger ce qui n'a pas été. On a une très bonne base de travail et il le fallait. C'est peut-être un de nos meilleurs matchs dans le contenu, il y a le résultat avec donc c'est satisfaisant. Mais ce petit but m'embête un petit peu.
Vous allez devoir composer avec un effectif jeune, chose qu'on avait pas l'habitude avec Patrice Lair. Est-ce que vous êtes satisfait du recrutement du PSG cet été ?
O.E. - Écoutez, j'attendais impatiemment d'avoir toutes mes recrues. Il risque d'avoir encore des arrivées parce qu'on doit être compétitif sur toutes les compétitions. On a un programme très lourd avec presque 18 matchs plus la Ligue des Champions avant la trêve, ce qui est quand même assez important. On aura besoin de tout le monde mais le fait qu'on ait rajeuni l'équipe, pas spécialement parce que Formiga a re-signé donc on va dire que sur l'épine dorsale, on a quand même des filles qui ont une certaine expérience que soit derrière, au milieu et devant. On a des jeunes en devenir et on va s'appuyer dessus parce que si elles ont les qualités pour jouer, elles joueront.
Le retour de Formiga est prévu pour quand à peu près ?
O.E. - Faut lui laisser un peu de temps. On fera le point d'ici la fin du mois.
Est-ce que vous avez envie de vous donner un objectif pour la Ligue des Champions ?
O.E. - Faut se qualifier, tout simplement. On est en phase de reconstruction, d'adaptation. La Ligue des Champions va vite arriver mais bon c'est des beaux et grands matchs à jouer et il faut qu'on arrive à franchir cette première étape qui ne sera pas simple mais on s'est bien préparés cet après-midi.