Ce lundi, veille de match contre l'Albanie, Olivier Echouafni a tenu une nouvelle conférence de presse à Clairefontaine, sorte du bilan d'étape pour le nouveau sélectionneur avec un retour sur le match face au Brésil, la préparation de l'Albanie et puis aussi découvrir un peu plus les axes de travail d'Olivier Echouafni et de son staff pour les mois à venir.

Le sélectionneur est revenu sur le match face au Brésil, en complément du retour à chaud fait vendredi soir après la rencontre, le sélectionneur a livré quelques observations basées sur la séance vidéo faite avec les joueuses lundi matin de manière à débriefer la rencontre. Il a notamment insister sur le travail concernant l'animation offensive :

« Il y a une bonne satisfaction sur le match mais qu'on peut beaucoup mieux faire (…) notamment dans la circulation du ballon. On a été un petit peu trop lent par moments, on était pas très bien positionnés. (…) Il y a le souci du détail dans tout ça, mais (…) aussi la finition (...) Quand on voit qu'on est capable de faire 17 centres dans un match, on doit être capable d'être plus présents et de répondre à ces 17 centres. On a eu sept occasions de buts, 6 frappes seulement 2 cadrées, donc voilà... En terme de statistiques, les centres [c'est] intéressant, après la finition (...) il y a encore des manques mais au fur et à mesure on va travailler dessus quand les filles seront avec la sélection. »

Il a également évoqué les joueuses ménagées pour blessure parmi lesquelles Camille Abily qui a « reçu un gros choc » face au Brésil et « qui avait un hématome » et qui a donc été « préservée jusqu'à aujourd'hui » après avoir reçu « beaucoup de soins » ces derniers jours. Kadidiatou Diani devrait également être ménagée après avoir «  pris une grosse béquille » et qui a donc été « préservée depuis 2/3 jours »

« Ça va être compliqué demain »

A propos du match face à l'Albanie, Olivier Echouafni s'est montré prudent et a tenu à préciser ces pensées concernant les progrès à faire dans l'animation offensive :

« Les matches internationaux, c'est toujours des matches compliqués, difficiles. Chacun a sa façon d'évoluer sur le terrain, il y a des projets de jeu. Ça va être compliqué demain, il faut pas le croire. Ça va être difficile parce que c'est une équipe très regroupée. »

(…)

« Jouer plus offensivement, c'est pas mettre six ou sept attaquantes. C'est surtout avoir un jeu collectif basé sur un jeu technique et en même temps rapide parce que les transmissions aujourd'hui sont parfois un peu trop lentes et ça nous permet pas de créer les décalages. Donc, il faut qu'on s'habitue à avoir un style de jeu où on doit aller vite, vite dans les transmissions et aussi vite vers l'avant. (…) On travaille déjà sur notre projet de jeu, il faut le diversifier, arriver à surprendre l'adversaire aussi, de manière à être aussi performantes devant le but. »

Les petits détails

Sur le travail effectué dans la semaine, le peu de temps a limité la portée du travail fait par le nouveau coach des Bleues. Il a notamment évoquer le temps pris avec les joueuses pour discuter en entretiens individuels, avec l'objectif d'avoir « un ressenti de terrain mais aussi dans la vie de tous les jours, savoir un petit peu (...) comment les filles s'organisent, comment elles se sentent dans leur club. » . Un ensemble de « petits détails » qui permettent, selon lui, aux joueuses « d'être plus professionnelle»

La cohésion du groupe

Pour le groupe de dix-huit joueuses qui seront sélectionnées pour le match de demain soir face à l'Albanie, Olivier Echouafni a précisé que son « idée » était « toujours d'être dans l'observation. Donc il y aura forcément du changement demain. Pourquoi ? parce que j'ai besoin d'en voir certaines en compétition, parce que certaines ont des petits soucis physiques, je veux faire attention les préserver. »

Rappelant qu'il y avait « de la qualité dans ce groupe » il a indiqué qu'il attendait également de voir la réaction et l'attitude des joueuses qui ne seront pas dans les 18 parce que selon lui cela sera un indicateur de « la cohésion » du groupe et de la capacité de l'ensemble des joueuses à accepter les décisions y compris lorsque cela signifie ne pas être soi-même sur le terrain.

 

Image: FFF

Hichem Djemai