La pression est évidemment sur l'équipe de France en marge du dernier match de groupe contre la Suisse, déterminant pour continuer cet Euro en quart de finale. Alors que les Suissesses font là leur premier tournoi, un point qui ne les a pas empêché de remporter leur affiche contre l'Islande la semaine dernière. Les Bleues parviendront elles à éviter le piège suisse ce soir ? La question se pose, mais les Bleues ont les arguments, assurément, pour remporter ce match. Olivier Echouafni a réagi à quelques questions que l'on se pose.

 


L'équipe de France et de Suisse n'ont pas pu s'entraîner à la veille du match sur ce terrain à la veille du match, à cause du temps climatique. Olivier vous nous aviez confié que ce terrain n'était pas le meilleur qui soit. Est-ce que c'est un aspect qui peut légèrement jouer en votre défaveur ?
Olivier Echouafni - Ou en notre faveur peut être aussi (sourire). Non mais on s'attendait à avoir un terrain beaucoup plus compliqué que ça, on vient de le voir avec Amandine et sincèrement il parait quand même assez correct. Après c'était une très bonne décision [de l'UEFA], de ne pas s'entraîner aujourd'hui dessus pour le laisser au repos. Ils vont bien le tondre demain et l'arroser, et on va avoir un terrain de qualité. En tous cas un peu plus supérieur qu'on a pu connaître à Montpellier (en match de préparation contre la Belgique).

 

Comment jugez-vous l'apport des jeunes en équipe de France ? On a vu de bonnes entrées de Diani de Karchaoui...
Bénéfique pour le groupe, ça amène beaucoup de fraîcheur, beaucoup d'enthousiasme, ça se pose peut être un petit peu moins de questions, ça manque encore bien sûr d'expérience mais c'est tout à fait logique. En tous cas elles apportent aussi leur vécu à travers les grandes compétitions, qu'elles ont pu connaître, que ça soit au championnat d'Europe ou Championnat du Monde donc c'est avant tout une qualité. Maintenant faut savoir aussi cadrer cette énergie qui parfois peut être débordante.

 

Vous avez réalisé 5 changements entre le match contre l'Islande et celui contre l'Autriche. Est-ce qu'il faut s'attendre à autant de changements pour celui qui arrive ou pensez-vous avoir trouvé la formule, notamment après la deuxième mi-temps face aux Autrichiennes ?
J'ai trouvé la formule et j'apporterai encore des changements (s'esclaffe légèrement). Vous savez très bien qu'une compétition peut être longue et on espère qu'elle sera autant que possible. On s'attent à un match difficile demain face à une équipe qui est dans l'obligation de gagner, puisque pour gagner il faudra qu'elles sortent de derrière et qu'elles ne fassent pas bloc bas comme nos précédents adversaires. A moins que la coach décide de rester en bloc bas mais ça m'étonnerait, donc en fonction de ça c'est sûr, on essaye de trouver des solutions. On les trouve dans l'ensemble, maintenant il s'agit comme le disait Amandine de se libérer un petit peu plus. Je pense que là on va rentrer dans quelque part une nouvelle compétition, avec pratiquement des matchs qui sont à couperet donc à nous de faire ce qu'il faut. On a pas de pression particulière, si ce n'est d'être très concentrés sur notre qualification.

 

On sait qu'un nul suffit pour la qualification, est-ce que vous y pensez si on arrive à la 80e minute ?
Il faut en tenir compte malgré tout, mais l'idée principale c'est de pouvoir gagner le match et pas se contenter de vouloir faire un nul. On a envie de jouer, on a envie d'aller de l'avant, on a envie aussi d'avoir une équipe en face de nous qui joue et je pense qu'elle va jouer. Elles connaissent nos qualités, nos arguments, elles savent aussi au fond d'elles, qu'on est invaincus depuis 10 mois, qu'on est capable de revenir au score, qu'on est capable d'être patients, donc tout ça psychologiquement ça va nous aider pour la rencontre.

 

Je sais que vous n'aimez pas faire de focus sur les joueuses, mais puisqu'elle est à côté de vous, Amandine (elle s'esclaffe), comment vous voyez son début d'Euro et l'apport qu'elle a eu ?
Vous avez répondu à la question (s'esclaffe) c'est jamais facile de parler d'un élément plus que d'un autre, mais par rapport à Amandine, on a fait déjà beaucoup de préventions par rapport à sa saison aux Etats-Unis même si elle trépignait d'impatience d'être sur le terrain. En tous cas on voit l'évolution aujourd'hui, elle est entrain de franchir des paliers. On était déçu pour elle finalement à la suite du match face à l'Autriche, parce qu'elle aurait mérité d'être élue meilleure joueuse du match, mais bon c'est pas grave elle le sera peut être dès demain.

Dounia MESLI