Aujourd'hui à Clairefontaine, Olivier Echouafni a livré sa première conférence de presse en tant que nouveau sélectionneur de l'équipe de France féminine. Un exercice d'une vingtaine de minutes où le nouveau coach des Bleues a répondu à nos questions.
Olivier Echouafni a commencé par rappeler son « immense fierté d’être à la tête de cette équipe-là ». Une fierté suivie d'un hommage à ses prédécesseurs et notamment Philippe Bergeroo dont il a tenu à « saluer le travail » et préciser que dans ce qu'il allait pouvoir donner il y a « quelque part tout ce que j'ai pu recevoir de lui »
« Les fondations sont excellentes »
Pour parler des Bleues, Olivier Echouafni parle d'une équipe à il ne « manque pas grand chose » et d'une sélection qui « évolue bien » et « progresse » « depuis un certain nombre d'années ». Pour le nouveau sélectionneur « les fondations (…) sont excellentes » ce qu'il manque c'est « la dernière marche » une façon métaphorique de parler des titres et des médailles qui ont échappé aux tricolores ces dernières années. A cette équipe, l'ancien joueur de l'OGC Nice veut apporter son « expérience » du « haut niveau » fort de sa longue carrière en tant que joueur.
Conscient de sa position de nouveau venu dans le football féminin, Olivier Echouafni a tenu à apparaître de façon prudente, et en refusant de se projeter trop avant dans les objectifs, et dans l'immédiat se concentrer sur sa découverte de l'équipe au travers deux matches à venir face au Brésil et à l'Albanie. Sur son arrivée chez les Bleues, Olivier Echouafni a précisé qu'il avait été « mis dans les meilleures conditions » pour prendre ce poste appuyant sur le fait qu'avec la sélection il « touche à ce qui se fait de plus beau, de plus haut, de plus grand ».
Parlant des « incertitudes » et des « questionnements » qui peuvent exister chez les joueuses, il a également précisé que pour le moment le groupe « répond très bien » avec des joueuses qui ont « montré une grande motivation ». Dans cette volonté de positiver, il a également voulu parler d'un « beau parcours » des Bleues avec malgré tout « un quart de finale ». Tourné vers le présent, il a évoqué « un nouveau cycle » qui s'ouvre avec l'objectif dans l'immédiat de « recréer une cohésion de groupe » mais aussi « observer le fonctionnement des différents clubs » de D1 et D2 et avoir « un maximum de liens » avec eux.
« J'ai toujours été quelqu'un qui avait du caractère »
Dans l'immédiat, ce « nouveau cycle » se traduit par le retour de Gaëtane Thiney chez les Bleues, un choix que le sélectionneur justifie par les « performances » de la joueuse de Juvisy et qui compte plus d'une centaine de sélections en Bleues. Parlant d'un nouveau départ d'une « feuille blanche », c'est aussi une manière d'oublier le passé, et de mettre de côté les raisons qui auraient poussé Bergeroo à écarter Thiney de la sélection. Pour Echouafni, ce nouveau cycle c'est aussi sa pâte en tant que sélectionneur. Ce « caractère » dont il parle et qui le définit, c'est par exemple, la recherche d'une « agressivité qui par moment peut-être peut manquer »
L'équipe de France version Echouafni, il faudra probablement attendre pour la voir se mettre en place dans la perspective de l'Euro 2017, et de la Coupe du Monde 2019 en France une échéance qu'il ne souhaite pour l'instant pas évoquer. Un besoin de temps lié notamment aux nombreuses absences au sein de cette sélection tricolore entre les blessées mais aussi les joueuses laissées à la disposition de la sélection U20 (Léger, Karchaoui, Katoto...) qui prépare la Coupe du Monde en novembre-décembre du côté de la Papouasie Nouvelle-Guinée. Des joueuses qu'Olivier Echouafni veut pour le moment laisser « grandir » et « évoluer » avec la volonté de « faire par étapes ».
Photos: FFF
Hichem Djemai