La réaction de Nicolas Carric, l'entraîneur du Val d'Orge au terme de la victoire de son équipe face à Toulouse (3-1) synonyme de montée en D1 la saison prochaine pour le club de l'Essonne.

 

Coeurs de Foot - C'est quoi le sentiment qui prédomine après cette victoire et cette montée ?

 

Nicolas Carric – De la fierté, fierté pour les filles, pour les gens qui sont avec moi depuis quelques temps et puis fierté pour ce club qui a fortement grandi sur ces dernières années. Aujourd'hui, la A monte mais la B monte aussi, les U19 sont en finale de la Coupe de Paris, pour une première année en plus au niveau national. On grandit à grands pas, sans trop de moyens mais on avance et c'est une belle récompense pour le groupe et pour ce club.

 

CDF - Vous aviez dit redouter ce scénario, avec la montée qui se jouerait sur la dernière journée. Comment vous avez vécu ces derniers jours avant le match ?

 

NC – Finalement, ce qui a été plus dur, ça a été les matches d'avant où on était déjà plus ou moins aux portes de la D1 et on a eu justement deux/trois matches qui nous ont permis de payer les pots cassés dans la gestion. Grenoble, on est passés à travers total même pas d'envie rien, Dijon on met l'envie mais on oublie de jouer, puis aujourd'hui on met les deux et même si c'est pas le plus beau match du monde, on gagne 3-1, on a plusieurs occasions pour tuer le match et je pense que c'est une victoire méritée aujourd'hui et une montée méritée.

 

CDF - Est-ce que l'équipe s'est vu en D1 avant d'y être finalement, et manquer de concentration sur certains matches ?

 

NC – Peut-être qu'on s'est vu un peu beaux, ça arrive. Mais le plus important c'est d'apprendre de ses erreurs et cette année la force de ce groupe, c'est que quand on s'est loupé, on a réussi à reparti. Le match à Metz était un tournant et on a vu un groupe soudé. Même mené 1-0, un penalty contre nous, Pauline le sort, c'est un tournant de la saison. On a bien appris, maintenant on va savourer.

 

CDF - Aujourd'hui, il n'y pas eu simplement le résultat, on a vu une équipe du Val d'Orge qui a su bien jouer au football ?

 

NC – C'est l'axe de la causerie où on avait mis tout ce qu'on voulait retrouver sur le terrain pour atteindre cet après-match, on savait que si on mettait pas le mental, puis tout ce qu'il fallait sur le terrain dans le jeu et dans les efforts, ça passerait pas. Et aujourd'hui j'ai vu une équipe qui a fait des efforts, qui s'est déchirée et c'est une victoire méritée.

 

CDF - A un moment donné, en début de second période on a vu Julie Machart prendre le jeu à son compte, prendre énormément de responsabilités. Est-ce qu'elle vous a surpris sur ce match ?

 

NC – Non, Julie, « Foulie » comme on l'appelle, on sait très bien le niveau qu'elle a. Elle nous a porté toute l'année, et le coup de moins bien qu'on a eu correspond aussi au coup de moins bien qu'elle a eu, elle. On savait, il y a quinze jours en Coupe de Paris qu'on l'avait retrouvé, elle a eu un peu de repos dans sa vie perso, donc on l'a retrouvé en forme aujourd'hui.

 

Mais j'ai pas vu qu'elle aujourd'hui, j'ai vu des filles qui se sont battues, son pendant à l'opposé Danae [Dunord] qui marque aussi. C'est une victoire collective parce qu'aujourd'hui, j'ai quatre ou cinq filles à dix buts donc c'est que tout le monde est capable de faire la différence et on était pas reposé sur une joueuse et je pense c'est ce qui a fait la différence cette année sur notre équipe.

 

photo: Nelson Fatagraf

Hichem Djemai