Avant le match tant attendu France/Etats-Unis, la capitaine américaine Megan Rapinoe a donné son sentiment sur ce choc, qui adjugera la deuxième place dans le dernier carré, après la qualification de l'Angleterre face à la Norvège ce jeudi.

 

 

Attendez-vous plus de cette Coupe du Monde par la suite ?

Megan Rapinoe - Oui je vois beaucoup de visages [de journalistes, pour cette conférence], mais je sais réellement ce que c'est, ce que peut apporter tout cela, je vois différentes perspectives après cette Coupe du Monde, et je pense qu'on peut avoir une histoire plus complète si on avait plus de journalistes. On pourrait avoir plus de suivis et d'histoires à raconter.

 

Cela fait quatre ans maintenant que vous jouez contre la France en amical, qu'est-ce qui a changé, au sujet des matches amicaux perdus, votre jeu a changé ?

Megan Rapinoe - Tout est important, lorsqu'on regarde il y a 4 ans la France, c'est plus solide aujourd'hui et je pense que le foot féminin s'est développé aussi, chaque équipe doit tenter de renforcer son jeu et tenter d'être plus performante, la France a fait un très beau travail sur ça, ils ont un très bon championnat également, avec Lyon qui a gagné plusieurs Champions League

 

Vous avez parlé de sujets qu'il faut défendre. Pourquoi protestez-vous ?

Megan Rapinoe - En générale ? Plus précisément ? Je pense qu'on devrait peut être se concentrer sur le match de demain, j'en ai déjà trop parlé...

 

Vous avez parlez de ce match et de cette attente du public américain entre vous ?

Megan Rapinoe - Bien entendu. Je crois que tous les billets ont été vendus, nous aurons un match plein, on est impatientes. Quand on regarde ce match et ce que cela signifie, c'est un grand match, ça nous permet d'avancer mais on va jouer contre le pays hôte, et c'est pour ça que vous jouez tous ces matches amicaux, pour vivre ça ! Ca va être un match magnifique, il y'a beaucoup de pression autour, tout le monde va avoir les yeux rivés sur nous !

 

Votre "combat" contre Donald Trump vous a rendu très populaire en France, mais est-ce que vous pensez que ça va déstabiliser votre équipe dans le vestiaire avant le match ?

Megan Rapinoe - Je pense que j'étais déjà populaire en France avant de dire ça (rires). Je suis vraiment pas inquiète sur cette "déstabilisation" dont vous parlez, tout le monde sait qui je suis, je n'ai pas fait ses commentaires ou autres pour me faire plus connaître [mais parce que je défend mes opinions].

 

Sur la signification de ce mach, sur sa portée hors du terrain

Megan Rapinoe - Vous savez c'est la Coupe du Monde donc c'est important d'être concentré et vous laissez tout le reste de côté. C'est un grand match, c'est un match de mondial, nous l'avons vu, c'est une belle manière de montrer le foot féminin et ce match face au pays hôte, rend ce match encore plus grand. Il y'a tous ces fans qui nous soutiennent et on obtient beaucoup de force grâce à ça. 

 

Vous êtes la seule équipe non-européenne. Comment vous pouvez expliquer qu'il n'y a pas les autres pays hors-Europe ?

Megan Rapinoe - Je pense qu'il n'y a pas d'équipe qui manque dans cette phase finale. Le match du Japon [perdu 2-1 contre les Pays-Bas] a été très serré, je pense que les équipes ont très bien joué, et que les équipes deviennent de plus en plus fortes. Il y a des changements qui sont entrain d'être opérés.

 

Principaux danger de l'équipe de France

Megan Rapinoe - Je pense que vous devez savoir qui est le favori vous les journalistes, mais demain vous devez jouer votre meilleur match et croire en votre groupe, mais pas seulement sur celles qui seront au départ sur le terrain. Vous devez travailler tous les jours pour être prêtes pour ce genre de match !

 

Sur les milieux de terrain des Etats-Unis avec Rose Lavelle, Lindsey Horan et Sam Mewis : surprise de les voir à un tel niveau ?

Megan Rapinoe - Ce sont de très grandes joueuses, ce ne sont pas des jeunes joueuse non plus, mais c'est seulement leur première Coupe du Monde. Ce sont de très bonnes joueuses et elles n'ont pas encore eu l'occasion d'être sous le feu de la rampe, elles ont réussi a se développer au cours de la Coupe du Monde, elles ont appris de chaque match et je pense que nous avons besoin d'elles et de plus de joueuses comme elles. On va voir ce qu'elles peuvent encore développer !

 

Lutter pour le ballon, être sous pression, pourriez vous nous dire d'où ça vient votre force et d'être un leader sur le terrain ? Vous avez commencé le football à 5 ans, et avant débuté en sélection à 14 ans.

Megan Rapinoe - Je pense que mon pic c'est plus vers 5 ans que 14 ans (rires), j'étais au meilleur de mon niveau à 5 ans et ensuite j'ai chuté, avant de revenir plus forte (sourire). Je viens d'une famille forte et ce sont des valeurs qu'on a en famille, j'ai une confiance forte en moi. Tout le monde me soutient et je me sens vraiment en mesure d'avoir confiance en moi, et notre image nous donne plus de confiance, de ce qu'on revoie comme impact [sur les jeunes par exemple, et la société en générale]. Et voir comment tout cela s'est développécomment nous avons changé la société, ca nous permet d'avoir plus de confiance en nous. Depuis le départ, depuis mon plus jeune âge, j'ai confiance en moi. Et vous devez juste profiter de ces moments.

 

L'intérêt sur ce tournoi, et couverture médiatique importante, vous vous rendez compte de l'impact que vous avez ?

Megan Rapinoe - Oui on s'en rend compte et on tente de s'isoler [par rapport à tout cet engouement], mais certains choses filtrent, on voit les fans et nous voyons qu'il y a des fans qui nous regardent. On savait que ça allait être la plus grosse Coupe du Monde qu'on avait eu, car la France a mis beaucoup de moyens pour mettre en lumière ce mondial. Ca se développe, c'est un pays hôte incroyable et ça a contribué au développement de notre pratique, et on est conscientes de cela, on prend du recul, et on se rend compte à quel point le foot féminin grandit, y'a plus de supporters et on le voit tous les jours.

 

Dounia MESLI