Marion Torrent s'est montrée satisfaite que l'équipe de France ait répondu présente sur l'aspect physique et mental lors de la victoire mercredi soir face à la Norvège à Nice (2-1), comptant pour la deuxième journée des phases de poules de la Coupe du monde 2019. Face à un adversaire très physique, la défenseure latérale droite des Bleues a provoqué le penalty vainqueur marqué par Eugénie Le Sommer. Elle avaitd'ailleurs subi une grosse faute, une semelle sur le genou de la part d'une défenseure norvégienne. Juste après cette victoire méritée, elle a répondu aux questions de Coeurs de Foot et des journalistes.
Journaliste : Marion, victoire difficile mais l'essentiel est là ?
Oui ça a été difficile car on n'a pas réussi à marquer dès les premiers instants du match. Mais on s'est procuré des occasions. Il fallait juste marquer ce but qui permettait d'enclencher la machine. C'est ce qu'on a fait en deuxième mi-temps. On a marqué rapidement, on a essayé ensuite de poser le jeu. Mais malheureusement après on se prend un but.
On répond à ça très rapidement, on marque sur penalty, et ensuite la fin du match se joue sur l'aspect mental. Parce que les Norvégiennes ont poussé mais on n'a rien lâché et on est contentes d'avoir gagné ce soir.
Coeurs de Foot : Est-ce que vous aviez plus de pression ce mercredi soir que face à la Corée du Sud (4-0) ? On a bien entendu pendant le match que Corinne Diacre vous a demandé de "rester sereines".
Non, on n'avait pas spécialement plus de pression ce soir. C'est juste que quand on se procure des occasions et qu'on n'arrive pas à marquer, on peut se sentir bloquées ou impatientes. Mais ça n'a pas été le cas. On a confiance en notre équipe. On a poussé et voilà, ce soir on a répondu présentes sur l'aspect physique et c'est ce qui compte.
Journaliste : D'un point de vue personnel, quel regard portez-vous sur votre prestation ?
(rires) Je ne pourrais pas vous dire parce que c'est encore à chaud ! J'essaie de me donner à fond à chaque match, et si je peux réussir à apporter un petit "plus" à l'équipe, c'est tant mieux ! Et si sur le penalty du 2-1 il a fallu que je sacrifie mon genou (rires), et bien je l'ai fait ! Je suis contente qu'on aie marqué sur ça en tout cas !
Journaliste : Concernant les Etats-Unis, votre potentiel adversaire en quarts de finale, qui ont gagné 13-0 contre la Thaïlande mardi, vous les avez vues ?
Oui bien sûr ! On connaît quand même cette équipe de réputation ! On les a déjà jouées au mois de janvier (victoire de la France 3-1 en match amical, ndlr), on connaît cette équipe. Mais pour l'instant c'est encore loin ! On se projettera plus tard !
Coeurs de Foot : Que penses-tu de toute cette ambiance qu'il y a eu ce soir à Nice ?
On sent la France derrière nous ! On sent un public qui nous pousse ! Comme je vous l'ai dit, à la fin du match c'était compliqué sur l'aspect mental. Mais on a su être fortes et je pense que le public justement nous a aidé à ne rien lâcher. Ce match on le gagne aussi grâce à eux.
Journaliste : Est-ce que le fait d'avoir connu des difficultés ce soir contre la Norvège vous a permis de rentrer de plein pied dans la compétition ?
Ca permet de pouvoir "étoffer notre palette" dans plein de domaines ! Et aujourd'hui c'était deux aspects qui étaient importants : l'aspect athlétique et mental. On sait qu'on peut être fortes sur ces domaines-là. Donc ce genre de match, c'est important pour nous, oui !
Journaliste : Qu'est-ce qui s'est passé sur le but de Wendie Renard contre son camp qui a permis à la Norvège d'égaliser à 1-1 ?
(elle réfléchit) Le ballon arrive dans notre surface via un centre à ras de terre. Vous savez, les ballons qui arrivent comme ça sur les côtés, pour une défenseure qui revient vers son but c'est difficile de le dégager. Voilà, ça arrive. Mais on a su relever la tête. Il ne faut pas s'attarder à ça. L'important c'est qu'on aie gagné ce soir.
Coeurs de Foot : Quel était le discours de la sélectionneuse à la pause ? Est-ce qu'elle vous a dit d'être plus présente sur le ballon ?
Non, le discours, c'était de continuer ! On s'est procurées des occasions et on a essayé de marquer. C'est ce qu'on a fait à la reprise.
Journaliste : Après le csc de Wendie Renard, est-ce que vous vous êtes parlées ? Qu'est-ce que vous vous êtes dit ?
Oui, plusieurs joueuses sont venues lui parler. Mais on est ensemble, il n'y a pas de soucis par rapport à ça. Ca aurait pu être n'importe qui d'autre. Il n'y a aucun problème, on est une équipe !
Journaliste : D'ailleurs ça s'est vu après le penalty du 2-1 marqué par Eugénie Le Sommer, où Eugénie est venue voir Wendie après son but pour la réconforter !
Oui, comme je vous l'ai dit, c'est un travail d'équipe, et il n'y a pas de problème par rapport à ça.
Arnaud Le Quéré