De Claix, en passant par l'Allemagne jusqu'au Paris FC depuis la saison dernière, Marina Makanza a connu plusieurs clubs mais surtout plusieurs systèmes de jeu. La Parisienne qui est passée par l'équipe de France A et les sélections jeunes en remportant notamment le championnat d'Europe en 2010, s'est confiée sur certaines étapes de sa carrière. On l'a interviewée pour évoquer de sa riche expérience dans le football et du prochain match au Stade Charlety face à son ancien club, le Montpellier HSC.

 


Coeurs de Foot - J'ai vu que tu es née à La Tronche, à côté de Grenoble, donc tu n'es pas du tout une Parisienne dans l'âme ? C'est un peu plus à la cool le Sud, c'est une ambiance, une atmosphère différente par rapport à Paris ? 
Marina Makanza - (réfléchit) Non... Grenobloise (sourire). C'est pas trop le Sud, Grenoble ? Oui, oui si on sépare la France en deux, c'est dans le Sud. On va dire que c'est un peu plus cool qu'en région parisienne.

 

Coeurs de Foot - Comment se passe ton adaptation alors depuis la saison dernière au Paris FC ? 
M.M. - Après Montpellier, je suis allée en Allemagne à Potsdam et j'avais signé deux ans, mais je ne suis restée que 6 mois, ça s'était mal passé. Après cela je suis rentrée en France, je suis partie à Nîmes et ensuite je suis arrivée au PFC (ex-Juvisy). C'était un peu compliqué [de m'adapter] au début parce que j'ai eu quelques soucis, je n'étais pas en forme à ce moment là. J'ai plus joué en deuxième partie de saison. Là je suis revenue déterminée à la prépa de cet été et ça se passe bien avec le nouveau coach, les filles, le staff... On bosse bien et voilà, je sais pas si ça te suffit ? (rires) 

 

Coeurs de Foot - C'était compliqué en début de saison l'année dernière pour toi de t'adapter à un style de jeu totalement différent de ce que tu avais connu je pense avant ? 
M.M. - Non non c'était pas ça. En fait entre Potsdam et Nîmes, j'étais souvent blessée et je suis partie me faire soigner en France et quand je suis revenue, ils n'ont pas compris mon choix, ça leur a posé problème et ça a crée des embrouilles. Après cela je suis rentrée à Nîmes, mais pendant trois mois je ne faisais plus de football et donc j'ai pris du poids. Quand j'ai signé au Paris FC (ex-Juvisy) j'avais encore des kilos en trop, donc je ne faisais que de claquer. J'ai dû perdre du poids et sans te mentir, j'ai dû mettre trois mois pour y arriver. C'est pour cela que je n'ai joué que la deuxième partie de saison. Je revenais [de ma réathlétisation], je jouais en réserve aussi, je faisais les entraînements. "Je revenais" entre guillemets à mon top niveau en fait.

 

Coeurs de Foot - C'est important de le dire et de revenir dessus, parce que je ne comprenais pas de mon côté, après que tu sois passée par l'Allemagne, que tu ne sois pas sur le devant de la scène on va dire. On s'attend à ce que tu sois au top niveau dès le départ.
M.M. - Oui c'est ça, tout le monde s'attend à ce que je sois "au top niveau", alors que pas du tout. Ca s'était mal passé à Potsdam, même dans ma tête ça n'allait pas du tout à cette période...

 

Coeurs de Foot - Mais pourquoi c'était difficile ce passage à Potsdam finalement ? C'est la langue, le style de jeu... Comment ça se passe en Allemagne, parce qu'on a pas vraiment de regard sur ce championnat au niveau d'une joueuse, hormis Elise Bussaglia (au FC Barcelone depuis cette saison 2017/2018).
M.M. - En fait, je t'explique, j'avais joué à Fribourg avant de signer à Montpellier, où je suis restée trois saisons et ça s'était super bien passé. C'était au Sud de l'Allemagne, donc c'était cool, les filles étaient géniales, elles étaient jeunes, ça rigolait bien etc Après durant ma dernière saison à Montpellier, le coach m'a dit qu'il ne comptait plus trop sur moi et que si j'avais l'opportunité de partir ailleurs dans un bon club, qu'il me laisserait partir, que y'avait pas de soucis. Avec mon agent (Sonia Souid) on a regardé un peu et y'a eu Potsdam. Donc j'y suis allée et je crois que je suis restée deux semaines, l'entraîneur se rappelait de moi quand je jouais à Fribourg, il avait bien aimé mon profil. J'ai fait le début de la prépa et à ce moment là, ils m'ont fait un contrat. J'étais contente donc au début ça se passait bien. Mais après j'ai eu des blessures, et on était pas dans le même "système" de santé, ce n'est pas du tout comme en France. En gros, il ne voulait pas vraiment me prendre en charge donc à la trêve hivernale je suis rentrée dans le Sud, j'avais lancé un kiné du club (de Montpellier) et qui m'avait soigné. A ce moment là, j'ai décidé de couper avec le foot, et de vraiment bien me soigner parce que je savais qu'à Potsdam ils allaient me faire reprendre les matches et tout directement. Pour eux ma blessure ce n'était rien. Et quand je suis rentrée en Allemagne, c'est là où il y a eu le soucis et ça a cassé. Ils ont dit que je n'étais pas revenue pour la reprise, alors que je me soignais tout simplement pour mieux revenir justement. Donc je suis partie à Nîmes (en D1 à ce moment là), même si c'était compliqué au niveau des points et du maintien pour l'équipe. Après y'a eu Juvisy (Paris FC depuis 2017) et je n'y croyais pas en fait.

 

Coeurs de Foot - On a l'impression de l'exterieur - sans être désobligeante - que vous avez du mal à vous connaître entre vous dans l'effectif. Pour moi le Paris FC, c'est le seul club je trouve, où les joueuses sont pros c'est évident dans leur tête, mais où vous avez du mal à communiquer ensemble. Comment tu le ressens de ton côté ? C'est ce que j'ai remarqué en tous cas, la saison dernière de mon côté. C'est à dire que vous ne vous regardez pas assez, vous ne communiquez pas assez bien et que vous êtes dans vos bulles, mais elle n'est pas collective. Je pense que ça a légèrement changé là, mais ça coince encore un peu. Est-ce que c'est ce qui explique peut être certaines difficultés de construire votre jeu en match ? Pas assez de prise d'initiatives ?
M.M. - (elle a du mal à comprendre ma critique) Moi je te dis de l'interieur... Après si tu es venue la saison dernière, ça n'allait pas fort, on a pas fait une superbe saison donc on avait un peu la tête sous l'eau. Mais cette année, le groupe vit bien, ça se passe super bien.
Je trouve que depuis le début de l'année, on a fait des bons matches, hormis Lyon mais Marseille, Fleury...on était là sur le terrain. Cette année on est vachement solidaires, on va dans le même sens et ça se ressent, tout le monde s'entraide. Après chacun à sa personnalité, c'est comme dans toutes les équipes, j'ai fait plusieurs clubs. Mais sinon l'équipe se sent bien aujourd'hui, tout le monde est concerné. Quand tu vois les compositions de départs sur nos 6 premiers matches, on a jamais eu la même donc tout le monde se sent impliqué. Avec notre effectif, Pascal [Gouzenes] peut faire plusieurs changements et je trouve qu'il y'a une concurrence saine donc je pense que c'est bien.

 

"C'est la suite logique de la fusion avec les garçons du club"

 

Coeurs de Foot - Qu'est-ce que ça signifie pour toi ce match contre Montpellier, l'un de tes anciens clubs et pour la première si je me trompe pas, au Stade Charlety pour toi ?
M.M. - J'avais déjà joué à l'époque PSG/Montpellier au Stade Charlety, parce qu'elles jouaient là-bas les filles à l'époque (maintenant elles sont au Camp des Loges). Sinon avec le Paris FC, c'est le premier match, c'est la suite logique de la fusion avec les garçons du club. Là on va être plus dans l'enceinte des garçons on va dire, donc je trouve cela génial de jouer et de développer la section féminine plus sur Paris. Parce que pour l'instant on joue plus à Bondoufle.
Par rapport au fait de jouer contre Montpellier, ça fait toujours quelque chose d'affronter ces anciennes coéquipières, son ancien club, ça va être sympa. Mais là je suis à 300% avec le Paris FC (rires), je suis à fond avec l'équipe mais ça fait toujours quelque chose de disputer une affiche face à son ancien club. En plus si je dis pas de bêtises, c'est la première fois que je vais rejouer contre elles, depuis que je suis partie du club.

 

Coeurs de Foot - Comment on fait pour passer d'un club à l'autre ? Est-ce que c'est la lassitude, la recherche du renouveau, pas assez de temps de jeu, une mauvaise adaptation ? Tu m'en as parlé un peu tout à l'heure (certaines blessures) mais est-ce qu'il n'y a pas autres choses aussi ? Comment tu expliques avoir fait plusieurs clubs dans ta carrière, que tu as commencé y'a un peu plus de quinze ans maintenant ?
M.M. - Depuis le début de ma carrière ou ? Par rapport à mon passage au SC Fribourg, on avait fait la Coupe du Monde U20 en Allemagne. A cette époque là j'étais à Saint-Etienne et ils étaient venus jusqu'à chez moi pour me proposer de venir dans leur club. Mais au bout de quelques mois il n'y avait toujours rien. Mon papa a du prendre un deuxième boulot pour payer mon appartement là-bas. Juste après il y'a eu un agent qui m'a contacté et il m'a dit que mon profil pourrait plaire en Allemagne, il y a eu contact avec Fribourg. Au début je devais juste voir les installations du club, mais je ne suis pas repartie, j'ai signé un contrat de trois ans. C'était des faits vies exactement et l'envie de voir autre choses, parce que je suis un peu aventurière dans l'âme, j'aime bien connaître de nouvelles expériences. En plus ça pouvait soulager mes parents, donc j'étais contente. Et puis l'Allemagne j'étais vraiment heureuse d'y aller, parce que c'était une belle aventure à vivre. Mais la France me manquait, ma famille, donc j'ai voulu revenir et je suis allée à Montpellier. Quand j'étais à Fribourg, c'était aussi le moment où je commençais à être en équipe de France, Bruno Bini m'appelait souvent pour être dans l'effectif. Et avec le MHSC dès que je suis arrivée, ça se passait super bien. Pendant la première année et demie on va dire, je jouais, j'allais en sélection. Après ça a commencé à se compliquer et c'est pour ça que j'ai eu un bon de sortie. Du coup il fallait rebondir et je suis allée [de nouveau] en Allemagne, comme ça s'était bien passée la première fois, et que Potsdam c'est un grand club quand même, si t'arrives à jouer dans cette équipe c'est très bien, comme ils ont gagné la Ligue des Champions, y'a une certaine exigence. Y'avait Bernd Schröder aussi c'est un grand coach, donc tout était réuni pour que je tente le coup. Malheureusement ça s'est mal terminée mais les quatre premiers mois c'était top.

 

Coeurs de Foot - Je comprends mieux maintenant parce que c'était difficile de savoir pourquoi tu faisais autant de changements et pourquoi on avait si peu de retour sur cette période là.
M.M. - Oui j'avoue mais de l'exterieur c'est vrai que tu dois te dire, "mais elle a quoi à bouger tous les un an et demi" (sourire). Mais en fait c'était surtout des faits de vie...

 

Coeurs de Foot - Parce qu'on sent quand même que t'as un gros caractère, même si on ressent aussi beaucoup de gentillesse, mais que c'est une force parce que tu as le goût du risque. C'est pas évident d'aller tenter de jouer dans un autre pays.
M.M. - Gros caractère, non (large sourire) je suis normale, je sais ce que je veux et je le fais.

 

Coeurs de Foot - Alors pour revenir sur votre rencontre du week-end. Charlety c'est souvent un stade critiqué par rapport à sa construction avec la piste d'athlé. Comment est-ce que vous vous préparez à jouer ce match face à Montpellier avec des supporters du Paris FC qui seront peut être récalcitrants à venir ?
M.M. - On prépare le match comme tous les autres matches comme si on allait jouer à Bondoufle, même si on sera en terre parisienne. Mais on espère que y'aura du monde parce que je trouve que Paris FC/Montpellier c'est une belle affiche de D1 Feminine. En plus ce sont les vacances scolaires donc toute personne qui veut découvrir du football féminin devrait venir. Paris FC/PSG ça avait été un bon match déjà je trouve, y'a eu du spectacle. On avait la balle de l'égalisation avec Camille Catala, mais qui a été refusée pour un hors-jeu inexistant. 

 

"C'est vrai qu'en Allemagne les supporters sont plus proches"

 

Coeurs de Foot - Est-ce que selon toi ça reste tout de même un stade qu'il faut modifier pour rapprocher les supporters de vous, comme on peut le voir peut être en Allemagne ou aux Etats-Unis surtout où les fans sont parfois à un mètre des joueuses ?
M.M. - Oui c'est vrai qu'en Allemagne les supporters sont plus proches. Quand je jouais le Bayern ou Wolfsburg, on sentait les supporters autour. Mais Charlety c'est un beau stade, y'a une belle pelouse, y'a de place, même si c'est assez difficile à remplir, je te l'accorde.

 

Coeurs de Foot - Est-ce que tu ne penses pas qu'il faille rapprocher donc les supporters justement de vous dans ce cas ? Trouver un système. Limite de les placer sur la piste d'athlétisme. 
M.M. - Oui je pense que c'est une bonne idée, après je ne sais pas franchement si c'est faisable. 

 

Coeurs de Foot - Pour revenir encore une fois sur ton passage en Allemagne, parce que c'est rare qu'il y ait des joueuses de la A qui y aillent. Comment tu pourrais résumer ton passage outre-Rhin ? Qu'est-ce que tu as appris de cette période là de trois ans/quatre ans et demi ?
M.M. - Oui c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'internationales françaises qui vont jouer à l'étranger. Maintenant y'a eu Elise [Bussaglia] et Amandine Henry aux States (Etats-Unis). 
Des deux passages ? Je me dis qu'on ne vit qu'une fois et que c'est bien d'aller à l'aventure. J'avais 18/19 ans quand j'étais à Saint-Etienne et que je suis partie à Fribourg. T'as ton appartement toute seule, tu apprend la langue, un autre football, c'était génial.
Oui franchement c'était une belle expérience. La première comme je te l'ai dit ça s'était super bien passée, la deuxième un peu moins mais je ne regrette rien du tout. Ca m'a renforcée. Les épreuves de la vie ça renforce que ça soit positif ou négatif. Je sais les erreurs à ne plus faire. J'ai appris énormément sur moi-même. Franchement ça aide.

 

Coeurs de Foot - Pour évoquer de l'équipe de France justement. Est-ce que tu essayes de basculer cette expérience que tu as acquise sur les jeunes du Paris FC peut être Mathilde Bourdieu, Clara Mateo et co ?
M.M. - Des fois on se donne des petits conseils au niveau des appels, replacements etc on échange. Mais après je suis pas là, "il faut faire-ci ou faire-ca", je ne suis pas comme ça. 

 

Coeurs de Foot - Mais alors est-ce que tu penses que d'aller en Allemagne, ça ne t'a pas éloigné de l'équipe de France ? Est-ce que tu ne pouvais pas partir dans un autre club en France ? Ca reste un de tes objectifs d'y retourner en sélection ? 
M.M. - Au moment où j'étais à Montpellier et que j'avais eu le bon de sortie, je ne jouais plus trop donc je n'allais plus en équipe de France. De là à savoir si le staff de la sélection me voyait à Potsdam, je ne sais pas du tout. Je ne sais pas donc je ne peux pas te dire.
En fait je ne voulais pas partir [de Montpellier] pour partir. Et puis Potsdam je l'ai pris comme un challenge.
Objectif, objectif... (elle réfléchit) Oui tout le monde à envie d'aller en équipe de France. Y'a de la concurrence, mais oui c'est un objectif dans un coin de ma tête. Maintenant je me focalise sur le Paris FC, je prend ce qu'il y a à prendre, je fais mes matches. Y'a que le travail qui paie.

 

"Je savais même pas si j'allais rejouer un jour"

 

Coeurs de Foot - Aujourd'hui à ton poste en club ou en sélection il y'a beaucoup de concurrence comme tu me l'as dit, tu sais qu'il faut être décisive en club surtout pour pouvoir espérer la sélection ?
M.M. - (elle répète) Y'a beaucoup, beaucoup de concurrence donc...mais bon. Non faut continuer à travailler, faut jouer, faut s'accrocher. Je sais que j'y étais. Après je sais pas. La selectionneuse, je sais même pas si on dit "sélectionneuse" (s'esclaffe)... Je me prend pas plus la tête que ça. Déjà pour moi de revenir, et de jouer c'est du plaisir. Contre le PSG, j'ai joué je crois 75/70 minutes. De m'éclater sur le terrain, y'a un an et demi j'étais loin de ça, j'avais 10 kg en plus, je faisais que de me blesser et je savais même pas si j'allais rejouer un jour. Petit à petit, j'essaye de retrouver ma forme, faut pas brûler les étapes. Là je commence à peine de revenir donc il faut que je continue à travailler.

 

"Je suis attaquante donc c'est ce qu'on regarde [mes stats]"

 

Coeurs de Foot - Mais qu'est-ce que tu pourrais sortir de ton jeu ou de ta personnalité pour t'imposer selon toi ?
M.M. - Mes stats je pense, parce que depuis le début de ma carrière je fais des bons matches. Je suis attaquante donc c'est ce qu'on regarde [mes stats]. Moi je suis plus dans la percussion, les dribbles, tout ça, le dernier geste on va dire.

 

Coeurs de Foot - Tu as un gros vécu dans le football, avec des sélections jeunes, un titre de Championne d'Europe U19 entre autres en 2010 (Chypre en 2012 avec la A, le seul titre international de l'équipe de France dans une compétition officielle). Comment tu décrirais aujourd'hui ta carrière ? 
M.M. - Oui à l'époque (elle rigole) [j'ai été championne U19]. Déjà je suis contente qu'elle soit pas finie [ma carrière] parce que honnêtement avec tous les pépins que j'ai eu l'an dernier, j'aurai pu lâcher le foot. J'aurai pu abandonner. Je me suis battue et je suis contente de l'avoir fait, d'avoir continué à me battre pour jouer au foot. Je remercie la Présidente de Juvisy, Marie Terroni, qui m'a fait confiance, comme les joueuses, le staff qui m'ont aidé à revenir et mon agent Sonia Souid, tout comme Patrick Esteves. Ma carrière ça a été des hauts et des bas.

 

Coeurs de Foot - Et comment tu décrirais alors la section féminine du Paris FC maintenant ? Comment tu te sens à Paris ?
M.M. - Le Paris FC c'est nous, c'est nous maintenant. La fusion vient de se faire donc on prend le temps de se connaître avec la section masculine, donc pour l'instant ça se passe bien. Là on va jouer à Charlety ce week-end. Y'a une bonne ambiance, on va voir parfois les garçons quand ils jouent à Charlety. C'est le début avec les garçons, donc il faut laisser le temps au temps, mais je pense que c'est de bon augure. 
J'aime bien la vie parisienne.

 

Coeurs de Foot - Je te remercie Marina pour l'interview.
M.M. - Franchement c'est sympa de votre part parce que j'ai pu raconter pourquoi je suis partie [de Potsdam]. Y'a beaucoup de monde qui se pose la question, mais j'ai jamais eu l'occasion d'expliquer mon choix, le cheminement de ma carrière donc maintenant je l'ai dit une fois pour toutes.

 

Photo : Nelson Fatagraf

Dounia MESLI