À deux jours de la finale de la Première Ligue Arkema entre Lyon et le PSG, les acteurs clés du football féminin professionnel ont fait le point sur une année déterminante et dessiné les contours d’un avenir ambitieux.
Une ligue jeune, mais ambitieuse
Moins d’un an après la création de la Ligue de Football Féminin Professionnel (LFFP), les résultats sont déjà visibles. Philippe Diallo, président de la Fédération Française de Football (FFF), s’est félicité de la trajectoire de croissance enclenchée : « Il fallait une structure comparable à ce qui se fait de mieux en Europe. La Fédération a investi près de 9 millions d’euros pour son lancement, et 14 millions seront mobilisés cette année. » Cette dynamique vise à hisser le football féminin français à un niveau d’élite, en s’appuyant sur des piliers solides : infrastructures, encadrement professionnel, affluence en hausse, et clubs historiques.
Aulas : "Créer l’envie de venir"
Jean-Michel Aulas, président de la LFFP, s’est réjoui du soutien fédéral et de l’élan collectif : « L’objectif est clair : faire de la Première Ligue Arkema l’une des meilleures ligues européennes. » Pour cela, les efforts portent sur la structuration des clubs, la professionnalisation des joueuses (encadrement médical, garanties contractuelles, accompagnement à la reconversion), et l’attractivité du championnat. Le modèle anglais, qui a su rapidement capter diffuseurs et partenaires, reste une source d’inspiration.
Un partenariat prolongé avec Arkema
Au cœur de cette stratégie, le partenariat avec le groupe Arkema joue un rôle central. Thierry Le Hénaff, PDG, a annoncé la prolongation du sponsoring jusqu’en 2028 : « Ce n’est pas un projet d’image, mais un alignement profond de valeurs : inclusion, audace, innovation. » Depuis six ans, le partenariat incarne un engagement pérenne qui soutient la professionnalisation du football féminin et son rayonnement international.
Des clubs populaires pour tirer l’élite
L’arrivée de clubs emblématiques comme l’OM et Lens en Première Ligue Arkema est un signal fort : « Les planètes s’alignent », note Aulas, évoquant un effet d'entraînement sur l'engouement populaire. L’affluence a déjà progressé de 50 % en Première Ligue et de plus de 100 % en Seconde Ligue.
Vers plus de compétitions et d’exposition
Parmi les grandes nouveautés : la création d’une nouvelle compétition nationale, destinée à renforcer le calendrier pour les clubs non européens. Sa finale se tiendra à Abidjan, en Côte d’Ivoire, au mois de mars, dans un stade de 50 à 60 000 places. Ce projet s’inscrit dans une volonté d’ouverture et de rayonnement du football féminin au-delà des frontières hexagonales.
Vers un statut professionnel abouti pour les joueuses
Le statut des joueuses progresse à grands pas. Des conventions sont en discussion avec les syndicats pour instaurer un pécule de reconversion, inspiré du modèle masculin, et une meilleure prise en charge des situations de maternité. « Les clignotants sont au vert », assure Aulas.
Cap sur l’Euro 2025
Enfin, Philippe Diallo a évoqué les ambitions de l’équipe de France féminine pour l’Euro 2025 en Suisse : « On vise le titre, dans un groupe relevé face à l’Angleterre, les Pays-Bas et le pays de Galles. » La sélection, en pleine reconstruction sous la houlette de Laurent Bonadei, nourrit de légitimes espoirs après un parcours convaincant en Ligue des Nations.
Calendrier à venir :
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6 septembre 2025 : reprise du championnat (Première et Seconde Ligue Arkema)
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13 septembre : début de la nouvelle coupe nationale féminine
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14 mars 2026 : finale de la coupe à Abidjan (nom à confirmer)
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30 mai : finale des playoffs du championnat