A l'occasion du lancement de la Coupe du Monde U20, Laura Georges, secrétaire générale à la FFF a réagi - avec son âme de footballeuse - au sujet de cette compétition et de l'équipe de France U20. Interview.
Coeurs de Foot - Comment s'annonce cette Coupe du Monde ?
Laura Georges - Elle s'annonce chaude (sourire), dans tous les sens. Dans le sens où j'espère qu'il y aura de l’ébullition [autour et dans les stades], en terme de public, en terme de température, tant mieux, on a pas de pluies. Et puis chaude parce que je pense que toutes les équipes sont prêtes.
J'ai eu la chance d'être sur le programme FIFA, au niveau de l'éthique, donc on parlait de discrimination, de racisme entre autres. Et j'ai pu rencontrer les filles, elles sont impatientes, elles ont envie de montrer du beau football, elles ont envie d'être des leaders, de montrer que les femmes ont des choses à dire et à le montrer sur le terrain. Donc je pense qu'avec tout ça, on va avoir du beau spectacle, j'ai hâte, j'ai hâte (visage heureux).
Coeurs de Foot - Un peu moins d'un mois après le sacre des Bleus (15 juillet ndlr en Russie), c'est un beau clin d'oeil d'avoir ce mondial juste après finalement ?
L.G. - Il y a un engouement, il y a un vrai engouement autour de ce mondial. Pour les filles, je pense qu'il faudra pas se prendre la tête, il faut qu'elles fassent leur compétition, qu'elles s'approprient cette compétition, et les gens je pense qu'ils ont envie de revivre quelque chose [avec les Bleues]. Même si ce sont des jeunes, ce sont des U20, je pense que les gens ont envie de revivre des victoires, et des titres.
Coeurs de Foot - En tant qu'ancienne joueuse, tu leur as communiqué certaines valeurs à avoir, des petits mots...
L.G. - J'ai eu la chance de les voir avec le programme FIFA, donc je leur ai simplement dit de prendre plaisir. Si elles prennent plaisir, elles nous donneront du plaisir. Il n'y a pas besoin d'aller chercher à plaire à qui que ce soit ni à faire le jeu des autres, il faut juste prendre plaisir sur le terrain en tant qu'équipe et après les individualités ressortiront.
Coeurs de Foot - Les Bleues sont attendues, favorites même par rapport aux précédentes générations qui ont terminé 3e puis 2e il y a deux ans ?
L.G. - Et elles sont à la maison. Donc c'est une pression supplémentaire. C'est une bonne pression oui, il faut simplement savoir la jauger, la gérer et bien se préparer mentalement.
Coeurs de Foot - Est-ce que tu seras présente sur la compétition lors des matches ?
L.G. - Alors je serais présente sur une bonne partie de la compétition, sur le premier et le deuxième match. Je serais sur tous les sites parce que je vais aussi m'occuper de remercier nos volontaires, de les rencontrer, de les écouter. Cette compétition elle est importante, ces gens prennent de leur temps, les volontaires comptent, car sans eux la compétition n'a pas lieu. Il y a tout un travail avec la FIFA, la FFF, le LOC (comité d'organisation), mais les bénévoles se sont les petites mains, les grandes mains, les gens qui sont là tous les jours, qui sont là pour accueillir les gens... Ce sont les travailleurs de l'ombre et on a besoin d'eux.
Coeurs de Foot - Tu connais bien certaines joueuses, peut être même toutes. Comment tu ressens leur état d'esprit à l'aube de débuter leur mondial ?
L.G. - J'en connais une bonne partie, la seule chose que je souhaite c'est qu'elles ne se mettent pas trop de pression. Il y a des joueuses qui ont gagné la Ligue des Champions, certaines ont fait des finales, ont gagné des finales de Coupe de France, représentent les gros clubs, donc je pense qu'on va leur demander beaucoup. Il y a des filles qui sont attendues, qu'on connaît, attendues par les autres équipes. Je leur ai dit il faut pas qu'elles se mettent de pression, je pense qu'il faut que ça soit tout le monde qui prenne le leadership.