La plus grande compétition mondiale après la Coupe du Monde féminine, c’est celle qui se déroule au Portugal, l’Algarve Cup, qui réunit cette année de nombreuses sélections de haut niveau. Brésil, France, Chine, Allemagne, Japon, États-Unis, Norvège, Suède…
Un plateau exceptionnel à quelques mois du Championnat du Monde qui se déroulera au Canada. Le Portugal se retrouve das le Groupe C, en compagnie de la France, du Japon et du Danemark.
Sonia Bompastor, entraîneur-adjointe, nous a livrés son opinion sur la rencontre entre le Portugal et la France.
LusoJornal: "La France affrontera le Portugal dès le premier match du tournoi…"
Sonia Bompastor: "Je suis née en France et j’accorde beaucoup d’importance à mes origines, et j’en suis fier, mais il est vrai également que j’ai joué pour la sélection française et en ce moment je pense qu’il n’y a toujours pas photo entre la sélection française et la portugaise. Toutefois le Portugal continue son évolution car elles ont battu les suisses, deux fois, il n’y a pas si longtemps. J’espère que les portugaises feront un bon match, mais ça sera très compliqué face à la sélection française qui est sur une bonne dynamique. Je pense qu’il faudra beaucoup plus que mon soutien pour qu’elle réussisse un bon résultat."
LusoJornal: "Pourquoi ne verrions-nous pas un jour, Sonia Bompastor, sélectionneuse du Portugal?"
Sonia Bompastor: "Sincèrement je ne me projette pas aussi loin. Je vis un peu au jour le jour et j’apprends ce métier d’entraîneur, donc je verrais bien où cela me mène. Quand on est joueuse, on se projette et on a des ambitions, mais en tant qu’entraîneur, je ne me projette pas surtout que je suis sous contrat avec Lyon jusqu’en juin 2016. Je me sens bien au club et je suis à 100% concentré là-dessus."
LusoJornal: " On voit de plus en plus de portugaises évoluer en France que ce soit en D1 ou en D2? "
Sonia Bompastor: "Je trouve que c’est bien pour l’évolution des joueuses portugaises. Ensuite sur le fait qu’elles choisissent la sélection portugaise plutôt que la française, je dirais que c’est souvent un choix affectif. "
LusoJornal: " Si à l’époque où Sonia Bompastor est devenu internationale, le Portugal était à ce niveau actuel, vous auriez pu faire un autre choix? "
Sonia Bompastor: "Le problème c’est que dès l’âge de 16 ans j’ai eu les premières sélections avec l’équipe de France donc je n’ai pas eu tellement à choisir. Ce qui est sûr, c’est que je suis très attachée à mes origines et que j’ai encore de la famille là-bas, mais je suis née en France et je me sens également française. Ça a été une grande fierté de jouer avec la sélection française. "
LusoJornal: "Un mot sur Lyon, l’objectif d’être championne de France est pratiquemet acquis?"
Sonia Bompastor: "L’objectif au début de saison c’était le triplé (Championnat, Coupe de France et Ligue des Champions), mais après l’élimination face au PSG en Ligue des Champions, le minimum c’est le doublé! Le neuvième titre est bien parti en tout cas. Sur les quatre matchs qu’il nous reste, ce sont des rencontres à notre portée. C’est vrai qu’on laisse rarement des points en route face à des équipes qui sont à notre portée. On va dire que c’est quand même bien parti. "
Le match entre la France et le Portugal se dispute le 4 mars à 18 heures (heure portugaise) au Stade Bela Vista à Parchal. Dans l’autre rencontre de ce groupe C, le Japon va affronter le Danemark.