Lors de cette conférence de presse, Hervé Renard à notamment été questionné sur les absences de Amel Majri et Clara Matéo de cette pré-liste des joueuses précédemment dévoilée jeudi 20 juin.

 

H.R :  « Comme dans chaque liste depuis avril 2023, il y a eu un noyau de filles qui ont été appelées régulièrement. J'ai redessiné les contours du groupe, il y a des choix à faire, il y a des retours qui se sont fait progressivement. Mbock, Cascarino, Katoto. Il faut faire en fonction de l'historique et des retours en équipe de France. »

 

Journaliste - La préparation physique, essentielle pour performer dans les importantes échéances à venir, jouera un rôle clef pour les prochaines rencontres.

H.R : « La préparation athlétique sera différente. La question est est-ce qu'on doit atteindre notre pic de forme pour les Jeux ou se mettre dans le vif du sujet, car un Euro c'est très important. Il y a un mélange de tout ça car cette qualification est indispensable. La cohésion du groupe sera aussi importante, si on se projette jusqu'au 10 août 2024, cela fera 48 jours. C'est une journée de tests, d'essayages pour certains équipements, la réunion d'introduction se fera ce soir. Mais la cohésion fait partie de cette cohérence, c'est un mot clé, qui ajouté aux talents permet de faire de grandes choses. Sur la préparation athlétique pour les matches de qualifications pour l’Euro cela sera différent. »

 

Journaliste - Griedge Mbock et Eugénie Le Sommer, de retour de blessure, font leur retour au sein de l'effectif, pouvez-vous nous en dire plus sur leur état de forme ?  

H.R : « Elles sont là car elles me paraissent indispensables dans ce groupe si elles sont en pleine possession de leurs moyens. Aujourd'hui, je ne sais pas encore si elles le seront, c'est pour ça qu'elles sont dans le groupe élargi. On va se laisser du temps. L'échéance pour elles, ce n'est pas la Ligue des Nations mais les JO. »

 

Journaliste - Les Jeux Olympiques seront votre dernière compétition à la tête de cette équipe de France, est-ce une source de motivation en plus pour terminer sur une bonne note ? 

H.R : « C'est la dernière ligne droite et quand on est dans une compétition internationale, parfois ça s'arrête très vite. Une fois le dernier match accompli, parfois il y a de grandes joies... mais tout le monde part de son côté et on se sépare d'un coup, après beaucoup de jours passés ensemble.

Mais j'ai l'habitude, ce sera ma 11e compétition internationale. Avec l'expérience, je ne me laisse plus surprendre. Mais il y aura de l'émotion et la fierté d'avoir porté cet uniforme de l'équipe de France. Je veux terminer sur une très belle note. »
 

Journaliste - Avez-vous mis en place certaines choses sur la gestion du groupe ?

H.R : « Je vais instaurer des repas à des plages horaires pour ne pas toujours venir à l'heure précise et laisser un peu de souplesse. Et puis bien sûr il y aura des petits breaks pour se changer les idées, se régénérer. Ainsi que quelques activités pour se changer les idées. Il faut bien vivre avant d'aller conquérir des titres. »

 

Journaliste - Certaines joueuses sont en fin de contrat avec leur club, ne craignez-vous pas que cela ait une incidence dans les têtes de certaines joueuses ?

H.R : « Si elles signent dans trois ou quinze jours, ce n'est pas un problème. Au niveau psychologique, je pense que c'est mieux si elles sont sûres de leur avenir. J'ai eu quelques informations, des bruits de couloir. Il y a plutôt des bonnes nouvelles.» 

 

Journaliste - Comme vous avez dit dans une précédente question, vous allez disputer votre dernière compétition au sein de cette équipe de France, pensez-vous à votre avenir une fois cette aventure terminée ?

H.R : « J'y pense tous les jours, mais ça ne m'empêche pas d'être focalisé sur mon objectif avec l'équipe de France. Depuis quelques années, je suis convaincu que quand les choses doivent se faire, elles se font. Et si rien ne se fait, je serai peut-être au chômage ou je prendrai un peu de vacances. »

 

(Thierry Henry arrive au coté d’Hervé Renard)

H.R : « C'est un honneur d'être là au côté de Thierry Henry, et ça fera partie des souvenirs que j'emporterai avec moi à la fin de mon contrat. J'étais un grand supporter d'Arsenal, de l'équipe de France, donc comme un enfant devant sa télévision devant l'un des plus grands succès du football français en 1998. C'est un honneur de partager ces quelques jours de stage en commun. »

T.H : « J'ai joué contre Hervé il y a longtemps. J'avais encore ma fausse moustache, des locks... On s'est revu en Arabie saoudite. Je suis de loin les performances, bonnes ces temps-ci. C'est extraordinaire d'être en tête du groupe des éliminatoires avec les autres équipes qu'il y a. Énorme respect aussi pour son travail sur le continent africain. Son palmarès est énorme. »

 

Journaliste - Thierry Henry, pouvez-vous nous donner votre avis sur le parcours de cette équipe de France féminine ?

T.H : « Je ne suis pas jaloux qu'il puisse avoir toutes les joueuses. Chacun sa bataille. Arriver en finale de la Ligue des Nations, le travail en qualifications, c'est énorme ce que l'équipe fait en ce moment. On fait souvent une erreur en parlant d'une Ligue des Champions, mais ce qu'a fait l'Olympique Lyonnais féminin aussi, c'est très fort. »

 

Journaliste - Hervé Renard, pouvez-vous nous donner votre point de vue sur la potentielle nomination de Wendie Renard en tant que porte-drapeau pour les Jeux Olympiques ?

H.R : « Elle porte déjà notre nom de famille très haut (rires). C'est une fantastique ambassadrice. Si on doit en retenir une, ces dernières années, c'est la joueuse la plus emblématique. »

T.H : « C'est logique de la voir sur cette liste. Elle a remporté énormément de Ligue des Champions. Elle est au niveau. »

 

Journaliste - Malgré le fait que la cérémonie d’ouverture aura lieu la veille d’un match, auriez-vous votre mot à dire sur la présence de Wendie Renard ? 

H.R : « On a réfléchi mais quand on pèse le pour et le contre... Je ne me sens pas le droit de lui dire quoi faire. Wendie décidera. »

 

Journaliste - Thierry Henry à aussi vivement réagi sur le calendrier des Jeux Olympiques : « Jouer 6 matches en 17 jours dans cette chaleur, comment cela est il possible ? Il faut penser et préserver l'intégralité des joueuses. »

 

Journaliste - On est dans un contexte politique lourd, il y aura prochainement les élections législatives, quel est votre point de vue sur la montée des extrêmes dans le pays ? 

H.R : « Ce n'est pas difficile de répondre à la question. J'ai fait six sélections nationales différentes, en plus du travail en Angleterre et en Algérie. Je ne me rappelle pas avoir été mal reçu, au contraire. Je me suis adapté, intégré, j'ai respecté la culture. Pour moi il est difficilement concevable qu'on puisse être dans les extrêmes. »

 

Le programme des Bleues :

Éliminatoires Euro 2025

- Vendredi 12 juillet 2024 :

France - Suède (Dijon, stade Gaston-Gérard, 21h10)

 

- Mardi 16 juillet 2024 :

République d'Irlande - France (Cork, Pairc Ui Chaoimh, 19h00)

Les deux premiers du groupe se qualifient pour la phase finale avec la Suisse, pays hôte. Les troisième et quatrième disputeront les barrages.

 

Jeux Olympiques Paris 2024 (phase de groupes)

- Jeudi 25 juillet 2024 :

France - Colombie (Lyon, Groupama Stadium, 21h00)

 

- Dimanche 28 juillet 2024 : 

France - Canada (Saint-Étienne, stade Geoffroy-Guichard, 21h00)

 

- Mercredi 31 juillet 2024 :

Nouvelle-Zélande -  France (Lyon, Groupama Stadium, 21h00)

 

Photo : Morgane Huguen

. La rédaction