Le football féminin en France, bien qu’en pleine croissance, souffre d’une instabilité notable au niveau des entraîneurs, particulièrement dans les clubs de première ligue Arkema et de Seconde Ligue. Ces dernières années, plusieurs clubs ont connu des changements fréquents à la tête de leurs équipes féminines.
Le dernier exemple en date est le LOSC Féminines, qui a remplacé Yacine Guesmia par Mathieu Robail apres juste un an. Ce turn-over, souvent motivé par des résultats insuffisants ou des tensions internes, comme les conflits entre Guesmia et certaines joueuses, reflète une pression croissante sur les entraîneurs pour obtenir des performances immédiates. Cette instabilité est exacerbée par des budgets limités et un manque de moyens structurels dans certains clubs, qui peinent à maintenir une vision à long terme pour leurs sections féminines.
Par ailleurs, le faible nombre de femmes entraîneures accentue également les défis, les postes étant souvent occupés par des hommes issus du football masculin, parfois sans expérience significative dans le contexte féminin.
Cette instabilité contraste avec les ambitions affichées par la Fédération Française de Football (FFF) pour professionnaliser le football féminin. Des clubs comme l’OL Lyonnes et l'ASSE feminin sont également concernés par cette valse. Cela démontre que le poste d'entraîneur en France dans le football féminin est très instable. Les entraîneurs, souvent en première ligne face à ces incertitudes, deviennent des variables d’ajustement. Pour remédier à cette situation, un investissement dans la formation d’entraîneurs, notamment des femmes, et une meilleure structuration financière des clubs sont nécessaires afin de stabiliser les bancs et de permettre au football féminin français de rivaliser durablement avec les meilleures nations européennes.
Kossigan AGAMAKOU