L’Euro féminin de l’UEFA 2025, organisé en Suisse du 2 au 27 juillet, suscite un faible enthousiasme en France. Alors que l’Angleterre, championne en titre, voit ses fans se mobiliser en masse, la France semble moins galvanisée, malgré la proximité géographique et les ambitions des Bleues.

Une mobilisation anglaise record.

Les supporters anglais sont attendus en force en Suisse, avec des estimations de l’UEFA et de l’Association suisse de football (ASF) prévoyant environ 36 000 fans pour soutenir les Lionesses, soit cinq fois plus que les 7 000 présents lors de l’Euro 2017 aux Pays-Bas. Cet engouement s’explique par le triomphe de 2022, où l’Angleterre a remporté le titre à domicile devant 575 000 spectateurs, dont 87 192 pour la finale à Wembley. Ce succès a propulsé le football féminin au sommet de la popularité outre-Manche, avec une couverture médiatique massive et un soutien institutionnel renforcé.

La billetterie reflète cette ferveur : les matchs de l’Angleterre, notamment contre la France le 5 juillet à Zurich, ont vu leurs allocations de billets pour les supporters anglais s’écouler rapidement lors de la première phase de vente.

Une mobilisation française plus modeste

En France, l’engouement est réel mais moins intense. La Fédération Française de Football (FFF) estime entre 1 000 et 2 000 supporters par match des Bleues en phase de groupes (contre l’Angleterre, le Pays de Galles et les Pays-Bas). Bien que la proximité de la Suisse favorise les déplacements, la mobilisation reste en deçà des attentes pour un tournoi aussi accessible. 

Cet écart s’observe aussi dans la billetterie. Malgré une organisation structurée les ventes pour les matchs des Bleues n’ont pas atteint le rythme effréné des allocations anglaises. 

 

                Kossigan AGAMAKOU