Joueuse imposante par sa taille, Julie Pasquereau travaille en permanence au milieu de terrain. Positionnée dans l'axe, elle a évolué derrière Charlotte Peslerbe en pointe et a montré l'exemple quand il s'agissait d'aller chercher les ballons près du rond central ou dans le camp adverse. Des tâches défensives mais aussi une capacité à se projeter vers l'avant, comme sur ce 16e de finale face à Bordeaux où Julie signe l'ouverture du score en faveur de La Roche-sur-Yon. Ses premières impressions après la rencontre.

 

Cœurs de Foot – Cette victoire face à Bordeaux, c'était une surprise pour vous ?

Julie Pasquereau – Pas une surprise, c'était plutôt une revanche. L'année dernière, on avait déjà perdu contre elles. Il y avait pas mal d'antécédents qui font que ce match-là, on avait vraiment envie de le gagner. Et donc on a bien travaillé et aujourd'hui ça paye, on valide notre semaine.

CDF – Vous avez pensé au match de l'année dernière en préparant ce 16e de finale ?

Julie Pasquereau – Non, c'était frustrant l'année dernière mais là on est passées à autre chose. Voilà, on avait l'envie de revanche donc peut-être qu'on avait ce petit plus qui faisait qu'on avait envie de gagner. Après voilà, on jouait contre une D1 donc les rôles se sont inversés [l'an dernier Bordeaux était en D2 et l'ESOF en D1] et on avait encore plus envie de montrer qu'on était là quand même.

CDF – En première période, on a senti un peu de crainte du côté de La Roche...

Julie Pasquereau – Oui, en fait le niveau entre la D1 et la D2, il est différent et nous on a perdu ce rythme qu'on avait en D1 et à l'inverse Bordeaux a pris ce rythme-là. Et donc du coup, en première [mi-temps], on a vu tout de suite le niveau que c'était parce qu'elles ont vraiment bien joué. On était vraiment en difficulté. Après en deuxième, on a essayé de rectifier ce qui n'allait pas et je pense qu'on a été plutôt pas mal.

CDF – Et qu'est-ce qui s'est passé à la mi-temps ? On a senti qu'au retour des vestiaires vous étiez pas du tout dans le même état d'esprit...

Julie Pasquereau – L'objectif à la mi-temps, c'était de pas prendre de buts. Après, à 0-0 tout est possible. On a vu qu'en première, on avait des occasions. Ça pouvait basculer d'un côté comme d'un autre et puis voilà, on avait la confiance et on a dit qu'on allait jouer notre carte à fond. De tout façon, on a rien à perdre, et puis ça a fonctionné.

CDF – En plus, sur votre but, ce qui est intéressant c'est qu'il y a l'apport d'une remplaçante, Lisa Fragoli...

Julie Pasquereau – En fait [sur le but], je peux pas vous expliquer. Ça allait tellement vite que je vois même pas passer le ballon dans les filets et j'ai pas vraiment le souvenir de comment je marque. Je sais que je suis un peu excentrée dans les 5m50 et puis je tente ma chance, voilà. (...) Le plus important c'est que c'est dedans.

CDF – On a l'impression que La Roche-sur-Yon vous êtes sur une bonne série en ce moment [huit victoires d'affilée, Coupe + Championnat]

Julie Pasquereau – Déjà, la coach a dit que si on continuait notre parcours en Coupe de France c'était toujours mieux parce qu'il y a pas mal de trous dans notre calendrier et le fait de continuer en Coupe, ça permet d'enchaîner les matches et de garder le rythme.

CDF – Et qu'est-ce qui a changé par rapport au début de saison où les résultats étaient en de scie ?

Julie Pasquereau – Au début de la saison, peut-être qu'on s'est vues... on descendait on savait pas vraiment à quoi s'attendre. Et puis au fur et à mesure, on a vu que le niveau D2, c'était quand même un bon niveau et que tout le monde avait sa carte à jouer. Après, on a pris les matches les uns après les autres et puis on a enchaîné les victoires.

CDF – Est-ce qu'il y a une équipe que vous avez envie de jouer pour le prochain tour ?

Julie Pasquereau – Honnêtement, là je vais savourer la victoire et je vais voir ça [après]. (...) De toute façon l'équipe qui sera tirée au sort, il faudra jouer contre elle. Après c'est sûr que jouer des D1, c'est quand même intéressant. Se confronter au haut niveau, c'est quand même bien.

 

Photo: Nelson Fatagraf

Hichem Djemai