En 1/8e de finale face à l’Espagne, les États-Unis de Jill Ellis ont connu leurs premières véritables difficultés, se qualifiant pour le tour suivant grâce à deux penalties de Megan Rapinoe. La sélectionneuse américaine est revenue sur le match et sur quelques uns des éléments qui pourraient permettre à son équipe d’aller au bout dans ce Mondial.

 

« Nous savions que nous pourrions être un peu plus précises dans la dernière passe. Je pense aussi que l’Espagne est une très bonne équipe, et si vous regardez les matches qu’elles ont joué cette année, vous verrez qu’elles ont dominé dans le jeu tous leurs adversaires. Donc pour moi, ce 1/8e de finale était un match compliqué, probablement le match le plus difficile possible pour un 1/8e de finale. [Ce match] a stimulé les joueuses (…), elles sont bien dans leur tête. »

 

Sur le répondant des joueuses espagnoles dans le domaine athlétique

« L’Espagne a montré qu’elle voulait assumer le défi physique, elles ont des joueuses plus grandes et elles ont voulu intégrer cet aspect dans leur jeu. Je pense qu’à certains moments, nos mouvements auraient pu être meilleurs pour faire face [à ce défi physique] ou l’éviter à d’autres moments.

Vous avez envie de vous assurer que vous avez un milieu de terrain capable de contrôler le jeu et faire face à ce type des situations. Cela fait partie des ingrédients de ces matches de haut niveau, en terme d’intensité et de défi athlétique. En fait, je pense que cela va nous aider à préparer le match à venir [face à la France] »

 

Les difficultés face à l’Espagne, utiles pour la suite du tournoi ?

« Nous avons aussi beaucoup d’expérience mais aussi quelques joueuses ‘‘débutantes’’ dans notre groupe. Et c’était une très bonne choses qu’une partie de ces joueuses, qui n’ont jamais participé à une Coupe du Monde, puissent vivre l’un de ces matches serrés, où vous devez élevez votre niveau, vous mettre à l’abri, ou alors vous prenez un but et vous devez avoir du répondant. Tout cela fait partie de ce dont vous avez besoin afin d’être prêt pour l’adversaire suivant. Donc oui, je pense que ce match, va nous être très utile pour la suite. »

 

Sur le vécu des joueuses les plus expérimentées et comment s’en servir pour la suite du tournoi (notamment le match face à la France)

« C’est crucial. La plupart des joueuses expérimentées de cette équipe se sont retrouvées sous pression à des moments extrêmement déterminants. Et je pense que l’aspect psychologique, pas simplement pour ces joueuses, cela rejaillit sur l’ensemble de l’équipe, ce la fait partie de ce que nous incarnons. Et ce soir, il y avait de ça, beaucoup de cran, de détermination.

Cet aspect mental, vous pouvez avoir tous les dispositifs tactiques du monde, mais cette capacité à croire en soi-même, c’est essentiel et ces joueuses ont ça. Des joueuses comme Megan Rapinoe ou d’autres qui sont là depuis un certain temps, ont vécu ces moments.

Et je pense que c’est juste de dire qu’elles aspirent à revivre ce type de moment, elles les vivent pleinement. Quand un match est en jeu, vous avez envie de sentir que c’est un moment décisif que vous êtes en train de vivre. Et je pense qu’elles sont très bonnes dans ce domaine, avoir cette capacité à vivre pleinement ce type de moments. »

 

Photo: Getty Images / FIFA

Hichem Djemai