Tout juste après le match nul 1-1 contre le Paris FC, Jean Claude Daix a réagi sans détour.
Coeurs de Foot - J'imagine très frustré sur l'issue de ce match ?
Très frustré ? Oui, bien sûr. Mais en repositionnant les choses, on avait pas fait un championnat exceptionnel l'année dernière et cette année on fait un début de championnat pas si mal que ça. Contre Bordeaux, on aurait bien voulu gagner. Avec tout le respect que j'ai pour ce club, on aurait pu. Cet après-midi, on aurait pu, avec le fait de jeu qu'il y a eu [10 contre 11 et penalty], ce qui fait qu'on aurait pu prendre l'ascendant mais si on relativise un peu, c'est bien de ne pas perdre, de rivaliser avec une équipe qui pourrait devenir l'une des équipes les plus costaudes du championnat. On est déçus, frustrés, je suis d'accord, mais aucun reproche au niveau des filles parce qu'elles donnent sur le terrain et c'est à nous [le staff technique] d'arriver à trouver une meilleure harmonie au niveau offensif.
CDF - Justement, il y a eu cette égalisation de Marie-Charlotte Léger. On l'a sentie un peu moins dans le match en première mi-temps. Qu'est ce que vous lui avez dit à la mi-temps ?
Il n'y a pas eu de message individuel. Il y a eu ce message collectif de façon à ce que le groupe - pas se remette en question - essaie de prendre un niveau au dessus. Il y a eu le message sur des notions d'espace, de profondeur, de transmission de ballon mais s’adresser à tout le monde. Il n'y a pas de joueuse qui est montrée précisément.
C'est vrai que vous avez eu du mal à bénéficier de la supériorité numérique. Il y a eu beaucoup d'intensité, de bonne volonté, avec le décalage qui fait la différence. Vous l'analysez comment ?
Je l'analyse de tête avec une équipe qui est généreuse, pas encore avec des joueuses d'expérience qui fait qu'à un moment donné, on aurait sûrement de l'intensité [..] Et là, c'est vrai qu'on a des filles qui, comme je l'ai dit, sont super généreuses et du début à la fin, on essayé de donner. Peut-être que de temps en temps, se poser, faire tourner aurait permis de voir des situations un peu plus claires.
CDF - Il y a eu la sortie de Maëva Clémaron. Comment elle va ?
Maëva ? C'est pas dramatique. Elle a un trou au niveau du genou mais au niveau de la chair donc c'est 4-5 points de suture. Semble-t-il une entaille assez profonde. Ce n'est pas grave, dans 15 jours, elle sera OK, il n'y a pas de souci. Sauf qu'elle est présélectionné en équipe de France et ça, c'est très problématique parce qu'à mon avis, malheureusement, elle n'ira pas. Mais il faut bien comprendre qu'on essaye de ne pas fonctionner avec 11 titulaires et le reste du monde. Essayer de fonctionner avec un groupe, ça veut dire que quand une joueuse, telle qu'elle soit, sort, normalement ce qui rentre c'est quand même intéressant. Avec nos joueuses qui sont rentrés, c'est pas parce que la joueuse ne va pas bien. C'est parce qu'à un moment donné, on a la chance d'avoir un banc de touche qui peut encore amener quelque chose. C'est pour ça qu'on se permet de faire des changements, on les fait plus facilement sur le domaine offensif parce que quand on veut marquer, c'est qu'il faut déclencher. Et peut-être que des fois, on aurait besoin de le faire sur des paramètres défensifs et là, on a aussi des astuces pour le faire. Donc Maëva, j'espère de tout cœur qu'elle sera apte à aller en équipe de France mais je suis un peu pessimiste sur des blessures comme ça.
CDF - Vos joueuses auraient pu se galvaniser pour aller chercher la victoire.
Oui, elles auraient pu mais encore une fois, moi je trouve que sur le terrain, elles s'investissent, s'impliquent, elles donnent un maximum. Je ne vais pas le reprocher de ne pas avoir réussi à monter en énergie. Nous, on va regarder à la fois l'état d'esprit mais aussi la partie physio si jamais il n'y pas de fatigue, ça peut arriver.