Tout juste après la défaite 1-0 sur la pelouse du Groupama Stadium, la capitaine du PSG, Irène Parèdes a réagi sans fuir les questions.

 

 

Coeurs de Foot - Irène vous y étiez presque, j'imagine que c'est d'autant plus frustrant ?

Irène Parèdes - Oui parce qu'à la fin c'est un match perdu, mais on ne peut rien faire. On a essayé, et le score était serré, c'est un but sur corner. Nous aussi on a eu des corners qu'on n'a pas marqué, donc il faut continuer [à s'améliorer]. 

 

Journaliste - Vous avez livré un gros match avec une défense à cinq. Qu'avez-vous pensé de ce système justement contre Lyon ?

I. P. - On a déjà joué comme ça, on a travaillé [notre stratégie], on a mis en place notre tactique, et ça a plutôt bien fonctionné sur l'ensemble du match. Après c'est vrai qu'on a manqué de solutions et de calme peut être.

 

Journaliste - Aussi peut être un peu de lien entre la défense et l'attaque, il n'y a pas eu beaucoup de ballons pour les joueuses offensives du PSG ?

I. P. - Oui dans ce genre de match ça reste compliqué de jouer le ballon [face au pressing adverse], tout va vite et c'est difficile d'avoir le contrôle du match. Mais on doit essayer de mieux faire circuler le ballon entre nous, et on continuera, ce n'est pas fini, on a encore le match retour à jouer. On a vu qu'elles aussi avaient perdu des points [contre Dijon] et nous de même [contre Guingamp], donc le titre n'est pas encore joué.

 

Journaliste - Qu'est-ce que vous trouvez encourageant ce soir ?

I. P. - On doit regarder encore le match, avoir du recul, maintenant ce n'est pas très positif de perdre un match, mais bon c'est sûr que quand on reverra le match, on remarquera de bonnes choses, et il faut garder cela et continuer à bosser.

 

Coeurs de Foot - Qu'est-ce qui manque encore au PSG ? Est-ce que c'est seulement l'expérience, parce que toi tu en as par exemple au sein de l'équipe ? C'est difficile justement de ne pas contrôler le jeu de son équipe comme on le voudrait, avec ton expérience ?

I. P. - Pour moi ce n'est pas juste une chose [qui manque]. Dans ce genre de match, quand tu joues contre l'une des meilleures équipes du monde, ça peut arriver [de manquer de quelque chose]. On les a déjà gagné quelques fois, on a perdu, on a fait un match nul, c'est comme ça le foot. Nous on travaille pour gagner et aujourd'hui, c'est un corner qui nous a fait perdre le match.

 

Journaliste - L'écart se resserre entre vous et l'OL, ça donne des espoirs pour la suite ?

I. P. - Nous on a toujours des espoirs (rires) et on joue au foot pour gagner, c'est ce qu'on veut. Aujourd'hui on a perdu, mais il y a le match retour et d'autres matches entre temps. Maintenant on veut gagner les trois matches, qui restent avant la trêve.

 

Journaliste - Mais ce n'est pas démotivant de perdre ce gros choc contre l'OL ?

I. P. - (blanc) C'est le foot, ça peut arriver. Il faudra attendre le match retour pour voir ce qui va se passer et on a vu aussi qu'on peut perdre des points sur d'autres matches, donc il faut faire attention à ça aussi.

 

"Ce n'est pas moi qui décide du onze de départ"

 

Coeurs de Foot - Que penses-tu du turn over opéré par le coach ? Est-ce que ce n'est pas ça qui perturbe votre jeu, alors que Lyon privilégie une équipe type quasiment chaque saison ?

I. P. - (sourire gêné) Ça c'est au coach qu'il faut poser la question, ce n'est pas moi qui décide du onze de départ. Moi je suis contente de jouer.

 

Journaliste - Sur l'ambiance

I. P. - Bah c'est bien, c'est toujours motivant de jouer dans des gros stades avec des grosses affluences. 

 

Coeurs de Foot - Aujourd'hui, en Espagne les joueuses en clubs ont fait grève pour réclamer un statut professionnel entre autres. Que penses-tu de cette situation stp ?

I. P. - Pour moi c'est triste d'arriver à faire la grève, mais je pense que c'est nécessaire et ça fait très longtemps qu'ils font des réunions, pour essayer d'améliorer la situation. Pour l'instant ça n'a pas abouti, donc à un moment donné il fallait faire plus. Je suis avec elles.

Les joueuses demandent le strict minimum, ce n'est pas les gros salaires ou autres, ce sont des choses justes, un salaire minimum, des vacances... J'espère que cette situation va bientôt se décanter, se résoudre, et surtout bien finir (sourire).

Dounia MESLI