Le Groupe A s'annonce comme le plus ouvert de ce premier tour, avec quatre équipes qui auront leur chance, malgré un avantage sur le papier pour les Pays-Bas et la Norvège. Un groupe A où l'on retrouvera quelques une des meilleures attaquantes du continent avec Ada Hegerberg, Vivianne Miedema et Pernille Harder.

 

Organiser un Euro est-il une garantie d'aller loin dans la compétition ? L'histoire récente du tournoi montre que les choses ne sont pas aussi simples, notamment du fait de la domination sans partage de l'Allemagne depuis le milieu des années 1990. Lors de la dernière édition, en 2013, la Suède était parvenue à atteindre les demi-finales de son Euro, mais les coéquipières de Lotta Schelin avaient à l'époque d'autres arguments à faire valoir en dehors de l'avantage du terrain.

 

Pays-Bas : La fête à la maison ?

 

Les Pays-Bas sont aujourd'hui dans une position similaire avec l'occasion de s'appuyer sur leur public, et d'ores et déjà des matches annoncés à guichets fermés pour le premier tour. L'organisation du tournoi leur a également permis de bénéficier d'un bon tirage au sort avec un groupe A ouvert, mais dans lequel les Néerlandaises devront malgré tout batailler pour se qualifier pour les quarts-de-finale.

 

Avec la Norvège et le Danemark, trois équipes semblent se dégager pour jouer la qualification. La Belgique apparaît peut-être un ton en-dessous même si les Red Flames sont capables de faire trébucher leurs adversaires, et pourquoi pas jouer les arbitres de ce groupe A. Pour le pays hôte, les voyants semblent aujourd'hui au vert, avec la possibilité de s'appuyer sur des joueuses qui évoluent de quelques uns des meilleurs clubs d'Europe.

 

Un impressionnant secteur offensif

 

A titre d'exemple, Vivianne Miedema sort de deux saisons remarquables avec le Bayern Munich, et rejoint désormais la colonie néerlandaise d'Arsenal en Angleterre où évoluent Sari Van Veenendaal, Dominique Janssen et Daniëlle Van De Donk. Si l'avant-centre Oranje a quitté la Bavière cet été, deux autres internationales néerlandaises viennent d'y signer avec Jill Roord et Lyneth Beerensteyn.

 

Les Pays-Bas qui disposent de l'un des secteurs offensifs les plus enthousiasmant d'Europe malgré la retraite de Manon Melis l'année dernière. Des joueuses comme Lieke Mertens, tout juste transférée au FC Barcelone ou la fusée Shanice Van De Sanden sont des joueuses qui risquent de mettre à mal les défenses adverses.

 

C'est plutôt dans le secteur défensif que la marge de progression semble la plus grande, avec une équipe néerlandaise qui a notamment montré sa fébrilité sur coups de pied arrêtés, lors de l'Algarve Cup ou face à la France en amical au mois d'avril dernier. Dans ce domaine particulier, l'imposante milieu de terrain montpelliéraine Anouk Dekker pourrait avoir un rôle primordial, de même que le choix de gardienne entre Sari van Veenendaal et Loes Geurts.

 

Les promesses et les doutes de la Norvège

 

Comme les Pays-Bas, la Norvège avait été sortie en huitième-de-finale de la dernière Coupe du Monde. Les deux équipes s'étaient également croisées lors du tournoi de qualification européen où les J.O et elles avaient dû céder le dernier billet qualificatif à la Suède. De fait, elles incarnent un deuxième cercle d'équipes européennes, capables sur un match de tenir tête aux favorites du tournoi (Allemagne, France, Angleterre) mais sans qu'on les imagine aller au bout.

 

La Norvège peut compter sur un glorieux passé, puisque c'est le seul pays avec l'Allemagne à avoir emporté les titres mondial, olympique, et européen. Un palmarès fourni mais qui remonte désormais à plus d'une décennie. En 2013, lors du dernier Euro, la Norvège avait néanmoins pu se hisser jusqu'en finale, profitant notamment de l'élimination surprise de la France dès les quarts-de-finale face au Danemark.

 

Comme les Pays-Bas, la Norvège peut s'appuyer sur des jeunes joueuses talentueuses avec les sœurs Hegerberg (Ada et Andrine) et Caroline Graham Hansen. Trois joueuses qui auront vocation à faire basculer les matches en faveur de leur équipe, même si, comme on l'a vu face à la France, elles ne sont pas les seules norvégiennes à surveiller.

 

La Norvège peut également compter sur un secteur défensif expérimenté avec des joueuses comme Nora Holstad Berge, Elise Thorsnes ou la capitaine Maren Mjelde. Autant d'atouts qui ne vont pas sans points d'interrogations.

 

L'équipe norvégienne a connu des qualifications plus compliquées que prévu sous la pression de l'Autriche et une Algarve Cup au mois de mars sans éclat, la Norvège prenant l'avant-dernière place du tournoi. Une déconvenue compensée par de bons résultats en matches amicaux, mais qui laisse une impression mitigée avant cet Euro.

 

Danemark : L'effet Pernille Harder ?

 

Lors de la dernière Algarve Cup, une autre équipe de ce groupe A est venue créer une petite sensation. Le Danemark a en effet pris une surprenante troisième place de l'Algarve, remportant son match de classement face à l'Australie. Un très bon résultat mais qui est nuancé par des résultats en matches amicaux moins flatteurs avec des défaites récentes face à l'Angleterre et l'Autriche.

 

Le Danemark peut néanmoins s'appuyer sur une Pernille Harder en très grande forme à la fois en club avec Wolfsburg et qui ces derniers mois a régulièrement porté l'équipe danoise par des exploits individuels aussi bien dans le jeu que sur coup de pied arrêté. Elle est devenue en l'espace de quelques mois l'une des attaquantes les plus suivies d'Europe et on attend de voir son association avec Nadia Nadim, récemment revenue de blessure et qui fera partie du groupe danois à l'Euro.

 

La Belgique peut se mêler à la lutte

 

Pour la Belgique, cet Euro sera celui de la découverte avec en point d'orgue un troisième match de poule face aux Pays-Bas. Une affiche avec une ambiance qui s'annonce exceptionnelle dans un match qui se jouera à Tilburg, située à quelques kilomètres à peine de la frontière entre les deux pays. Les Red Flames ont pourtant le droit de rêver de faire mieux que de la figuration. Dans son effectif, Ives Serneels dispose de joueuses de qualités, Tessa Wullaert en tête.

 

Capable d'accrocher l'Angleterre en qualification, la Belgique peut priver l'un de ses adversaires d'une qualification en quarts, et pourquoi pas rêver elle-même de qualification. La marche semble haute, mais dans un groupe qui ne compte aucune des grandes favorites de l'Euro, la Belgique peut tirer son épingle du jeu, avec un réel potentiel offensif, entrevu récemment en amical face à la France. On attend en particulier de voir des joueuses comme Tine de Caigny ou Elke Van Gorp épauler les deux fers de lance de l'équipe, Tessa Wullaert et Janice Cayman.

 

 

Groupe A – Le programme des matches

 

Dimanche 16 juillet

Pays-Bas – Norvège: (18h)

Danemark – Belgique: (20H45)

 

Jeudi 20 juillet

Norvège - Belgique: (18h)

Pays-Bas - Danemark: (20h45)

 

Lundi 24 juillet

Belgique – Pays-Bas: (20H45)

Norvège - Danemark: (20H45)

Hichem Djemai