Après des mois de réathlétisation et de travail, la défenseure centrale de l'Olympique Lyonnais, Griedge Mbock, a fait son retour sur les terrains avec les Bleues, victorieuses 2-0 face au Portugal pour leur entrée en lice en Ligue des Nations. Sa réaction pleine d'émotion en zone mixte.

 

Journaliste - Victoire pour l'équipe de France, une belle entrée et toi personnellement un bon retour ?

C'était une belle entrée, c'était ce qu'on voulait, c'était la victoire ce soir. Je pense que c'était une rencontre assez intense, le Portugal très bien joué, a proposé un jeu assez physique aussi. On a su répondre présentes et l'emporter ce soir et c'était le plus important. À titre personnel forcément très contente de revenir, d'être de retour, j'avais des très bonnes sensations sur le terrain donc c'est ça fait plaisir.

 

Journaliste - Comment t'as vécu ces derniers jours, ton retour à Clairefontaine et l'entrée sur la pelouse ?

Forcément beaucoup de fierté, beaucoup de joie, j'ai profité au maximum de l'ambiance du groupe, de l'atmosphère qui s'est dégagé, et aujourd'hui j'ai pu revenir sur le terrain et ça fait super plaisir.

 

Journaliste - Pas d'appréhension particulière ?

Non non non pas du tout d'appréhension j'ai profité au maximum.

 

Journaliste - T'es rentrée encore côté droit à la fin de la rencontre, comme lors du Trophée des Championnes, c'est un poste où tu vas t'installer ?

(rires) Je ne sais pas trop. Pour l'instant c’est un poste qui me permet de retrouver un rythme aussi, de rajouter une corde à mon arc on va dire, et si je peux dépanner aussi à droite de temps en temps, c'est une bonne chose. Je continue à travailler, pour pouvoir être top et c'est vrai que le côté droit ça me permet de répéter les efforts. Je ne suis pas rentrée très longtemps, mais ça me permet de pouvoir répéter les efforts comme je disais et gagner en rythme.

 

Journaliste - Tu as fait ton retour ce soir ça faisait quelques mois que tu n'étais pas là, il y a eu beaucoup de changements en équipe de France. Comment as-tu senti l'équipe de France depuis ton retour et est-ce que tu vois que des choses ont changé par rapport à la dernière fois que tu étais venue ?

Forcément j'ai trouvé une équipe de France qui vit bien, il y a une atmosphère qui s'en dégage qui est très positive. Il y a beaucoup d'échanges, de communication avec le staff, on voit des sourires sur tous les visages et c'est vrai que ça fait plaisir. Et ça fait plaisir de pouvoir s'entraîner dans ces conditions et de vivre aussi au quotidien avec ces personnes-là.

 

Coeurs de Foot - Est-ce que tu ressens aussi une évolution de toutes les équipes, de toutes les nations, et ce qui induit que l'équipe France va devoir redoubler d'efforts maintenant pour aller chercher Paris 2024 ?

Forcément. On l'a vu à travers la Coupe du Monde, on l'a vu ce soir avec le Portugal qui est une nation, qui a progressé depuis quelques années maintenant. Toutes les équipes, toutes les nations jouent leur va-tout et elles le font plutôt bien. Donc c'est sûr que c'est à nous aussi de continuer à travailler et d'être encore plus performante qu'elles sur le terrain pour pouvoir répondre à l'adversité.

 

Coeurs de Foot - Justement est-ce que l'Espagne ça peut être aussi un exemple, tu regardes, tu suis ce qu'elles ont fait en quatre/cinq ans, ça donne envie quand même ?

Oui forcément forcément (x2), l'Espagne c'est une nation qui a très bien travaillé, qui aujourd'hui est championne du monde, et qui a un jeu qui est très attrayant, et c'est sûr qu’il faut s'inspirer aussi de ce qu'elles peuvent faire, parce que c'est vrai que c'est une très bonne nation, une très grosse nation. Après on a notre identité aussi, et il faut la garder, et travailler encore plus pour pouvoir être performantes, continuer à gagner les matches pour arriver à notre objectif [de titre].

 

Journaliste - Aujourd'hui il y a de la concurrence à ton poste maintenant mais c'est aussi assez performant, on a Maelle [Lakrar] qui s’est révélée, et Elisa [De Almeida] aussi qui est assez dans l'axe, qu'est-ce que t'en penses de cette concurrence ? Est-ce que t'es prête à aller récupérer ta place dans l'axe au côté de Wendie [Renard] ?

Forcément y a des petites qui poussent c'est normal, j'étais absente un an et forcément elles arrivent, elles jouent en club et elles ont du temps en club et en équipe de France, donc c'est normal. Le principal c’est que ça reste une concurrence saine, c'est bien parce que ça fait aussi progresser l'équipe de France, et c'est ce qu'il faut aussi pour qu'on soit encore meilleures.

 

Journaliste - Que t'a dit Hervé Renard justement à ce sujet, qu’attend-t-il de toi même s'il ne peut pas te promettre la place de titulaire, mais quel rôle il veut te donner ?

Il m'a dit qu'il voulait m'accompagner pour m'aider à retrouver mon meilleur niveau, et que c’était aussi à moi de travailler pour pouvoir répondre présente, que j'étais une cadre et qu’il ferait tout pour que je puisse répondre présente.

 

Journaliste - Quand on voit Eugénie [Le Sommer] on voit qu'il tient ses promesses parce que c'était une cadre, elle est absente, et on a l'impression qu'elle est en pleine conscience en équipe de France, même avec Lyon, on aurait dit qu'elle a une seconde jeunesse ?

C’est ce que je lui ai dit la dernière fois en plus, c’est vrai (rires) je lui ai dit que c’était une seconde jeunesse pour elle et ça fait plaisir de voir Eugénie comme ça, elle est épanouie, elle est performante et c'est comme ça que je la connais, et ça fait plaisir de l'avoir performer à ce niveau-là que ce soit en club ou en sélection.


 

Dounia MESLI