En conférence de presse, le coach de l'équipe de France U20 a réagi sur la bonne entrée en matière de ces joueuses face au Ghana, tout en pointant certains points à améliorer.
Quel est votre ressenti sur ce match ?
Je pense qu'il y avait un peu de fébrilité, on l'a constaté avec nos joueuses. Démarrer une Coupe du Monde ici en France, beaucoup l'attendait mais ce n'était pas facile à gérer [cette attente]. Par contre le premier but est arrivé assez rapidement et nous a libéré. Derrière on a eu encore un petit passage difficile, où elles ont un petit peu arrêté de jouer. On est retombés un petit peu dans nos travers, en jouant vers l'arrière sur des petits jeux. Il a fallu les aider, les accompagner pour repartir de l'avant, et surtout essayer d'aller concrétiser les occasions que l'on arrivait à se créer. C'était plutôt intéressant sur cette première mi-temps.
Puis de nouveau, on se met en difficulté en donnant un but pratiquement à l'adversaire en début de deuxième mi-temps, c'est notre péché mignon. Tant qu'on gagne 4-1 ça va, mais il faudra à l'avenir corriger cet élément là parce qu'on n'aura pas toujours des équipes qui nous laisseront marquer quatre buts. Satisfait de cette première victoire, mais il y a encore des choses à faire...
Comment vit le groupe ce mondial ?
Très bien très bien. Je pense que j'ai beaucoup communiqué sur ce qui s'est passé avec les garçons [en Russie]. J'ai usé une phrase d'Adil Rami qui rappelle toutes les vertus de la performance et de la réussite : "la solidarité entre elles, l'entraide". Tous ces éléments qui font que l'on peut envisager derrière de réussir quelque chose de bien. Elles ont compris le message, aujourd'hui elles ont pris les choses en main. Je pense qu'elles vivent très bien. Cette première victoire je pense va encore accentuer ce moment-là et j'espère qu'elles ont compris que ce sera ensemble qu'elles iront chercher cette belle Coupe.
Oui, c'est effectivement ce qu'on avait envisagé, notamment de passer beaucoup par les côtés. On avait vu peu d'images du Ghana, mais le peu qu'on avait vu, montrer qu'il y avait de l'espace sur les côtés. Donc c'est bien que les filles aient suivi ces conseils-là, surtout par rapport au travail qu'on avait mis en place, elles ont répété les choses, donc ça c'était bien. C'est quand même notre force aussi, on a des joueuses qui galopent sur les côtés, donc c'est intéressant, autant les utiliser.
Comment vous expliquez ce moment de flottement lors du match ?
Du stress je pense, une première grande compétition comme ça en France, un peu de fébrilité, on sait que les filles avaient hâte de se retrouver au match, mais avaient aussi mesuré toute l'attente qu'il y avait derrière. Le Président [Le Graet] est passé ce midi et à mangé avec nous. C'était voulu de ma part, c'était important qu'elles comprennent que derrière tout ça, il y a beaucoup d'attente mais je leur ai expliqué qu'il fallait accepter ça, qu'il fallait assumer ça. Parce qu'il faut qu'on grandisse vite, on sait qu'on est attendu. Je pense que ce premier match va les libérer et elles vont prendre conscience de leur qualité et j'espère qu'on va continuer sur ce chemin.
C'était superbe. Dès le départ avec les hymnes, on a senti qu'il y avait du monde derrière et c'est toujours très intéressant, c'est motivant. Et puis c'est un très beau stade pour jouer au football et je pense que les filles se sont régalées.
La seule chose que l'on n'avait pas envisagé, c'est cette chaleur (rires) que l'on n'a pas coutume de retrouver en Bretagne. C'était un petit peu dur notamment sur la première mi-temps pour les filles. On va s'habituer et puis si ça dure...
Tout va très vite sur ces compétitions-là. Il faut déjà penser à la récupération par rapport à ce match-là et nous on va travailler pour se projeter sur la rencontre à venir. Très vite on va regarder cet adversaire, cette équipe de la Nouvelle-Zélande. L'objectif va être vite de rentrer dans la préparation et reconcentrer les filles pour aller chercher une seconde victoire qui serait quand même plutôt encourageante par rapport à la qualification.
