A l'issue de la finale de Ligue des Champions remportée par l'Olympique Lyonnais face à Wolfsburg, nous avons pu échanger brièvement avec Gérard Prêcheur sur le match et sur ses choix tactiques dans cette rencontre.
La veille, en conférence de presse, le coach lyonnais avait parlé de cette volonté de faire la différence par le jeu. Sur le terrain, il a cherché à proposer une organisation tactique et une animation de jeu différente de ce que l'on a pu voir ces derniers temps du côté de l'OL. Son sentiment et ses explications à chaud.
«[Sur le jeu lyonnais] Là ou l'objectif est atteint c'est qu'on a eu la maîtrise. Alors qu'on a pas pu déployer le collectif que l'on a sur certaines rencontres mais en face on a Wolfsburg qui est une superbe équipe avec beaucoup d'internationales (…) donc on avait une belle équipe qui était bien organisée aussi. Il y a eu un gros combat tactique et cette opposition tactique a fait peut-être que notre jeu était moins abouti mais on s'est créé il me semble plus d'occasions. »
« Ce que je retiens c'est que notre période de doute n'a pas été si importante que ça malgré la déception et la surprise de prendre un but dans les trois dernières minutes. On a eu un petit peu de mal dans la première période de prolongations mais j'insistais, j'insistais sur le banc « reprenons l'ascendant » et on a repris l'ascendant technique et on a pu de nouveau maîtrisé la rencontre. »
« [Sur le choix du 3-5-2 et le replacement d'Amandine Henry en troisième défenseure axiale] Dès que je suis parti du constat qu'il fallait qu'on ait la maîtrise, la possession et que Wolfsburg (…) ne devait pas l'avoir, déjà le 3-5-2 s'est imposé, parce que le 3-5-2 c'est le meilleur système pour avoir la maîtrise. Il [permettait] aussi d'être performantes dans la phase de protection axiale [face à Alexandra Popp et Zsanett Jakabfi] qui était capitale. Ça nous permettait aussi d'avoir cette maîtrise. »
« Si on a eu la maîtrise c'est grâce au fait qu'on ait eu trois joueuses dans l'axe qui gardait le ballon, qui préparait les actions avec nos deux excentrées [Pauline Bremer et Amel Majri] qui étaient hautes. Par rapport à Amandine Henry qui revient de blessure, j'avais constaté qu'au milieu de terrain, elle n'avait pas retrouvé son rythme et que dans une position plus reculée face au jeu elle pourrait nous apporter défensivement et offensivement. »
« [Sur le rôle de Saki Kumagai - Gérard Prêcheur très satisfait du match de la joueuse japonaise] Dans nos orientations de jeu, le danger pour nous c'est souvent le contre donc on est obligé de travailler pour avoir la maîtrise mais pour lutter contre le contre, il faut des joueuses très disciplinées. »
Hichem Djemai