A l'issue de la rencontre du Trophée des Championnes face à Lyon, perdue 2-0, le coach du Paris Saint-Germain, Gérard Prêcheur a réagi en zone mixte à chaud sur cette nouvelle désillusion en début de saison pour lui et ses joueuses, qui n'ont rien laché jusqu'à la fin du match.

 

Journaliste - Quel sentiment domine après cette défaite 2-0 ? On a vu Paris dominer les débats par moments, mais ça a manqué de justesse ?

C'est ça, c'est une assez bonne analyse. Déjà toujours de la déception, on redémarre la saison avec une défaite, contre Lyon. Mais c'est vrai qu'il y a aussi des satisfactions, car effectivement on a retrouvé à certains moments des situations de maitrise, comme on l'a eu contre le Milan [AC, en stage de préparation], mais ce n'est pas le même adversaire.

On a vu ce que c'était une grande équipe, c'est à dire que même quand on arrive à avoir la maitrise, même quand on a un assez bon collectif pendant 45 minutes, voire même pendant 1h, car on fait une bonne entame il me semble en deuxième période, contre Lyon ce n'est pas suffisant, il faut marquer, il faut avoir ce petit facteur de réussite, il faut avoir le talent pour pouvoir la mettre au fond, ce qui n'est pas le cas. Lyon ils savent faire, le plan de jeu [était bien rodé], notre plan de jeu était bon, je pense, prétentieusement parlant, mais le leur aussi. On savait qu'ils procèdent comme ça, ils sont très performants dans les attaques rapides, les contres, et ils l'ont très très bien fait, donc bravo l'Olympique Lyonnais. 

 

"Je suis content sur le plan du mental

qu'elles ont démontré"

 

Coeurs de Foot - On a vu tout de même des difficultés chez vos joueuses à se trouver, trouver les failles, contrairement aux Lyonnaises, leur jeu est bien huilé de leur côté ?

Oui, bien sur c'est très huilé, de notre côté il y a encore des nouvelles qui sont arrivées, il faut s'adapter, et puis aussi il faut reconnaitre [les faits]... Moi je suis content sur le plan du mental qu'elles ont démontré, puis après il faut aussi savoir que j'avais opté pour changer de système de jeu, car il faut qu'on est deux cordes à notre arc, et puis surtout parce que les joueuses qui étaient disponibles nous incitaient, Jocelyn [Précheur] et moi, à nous appuyer sur le 3-5-2 qui avait bien fonctionné. Il faut un petit peu de temps, une semaine, un match et deux semaines pour changer de système de jeu, il faut aussi être humble, ce n'est pas suffisant non plus.

 

CDF - Est-ce qu'on peut avoir des nouvelles de Marie Katoto à ce sujet ?

Marie elle revient très très bien, elle bosse comme une malade. Elle est très professionnelle, je pense encore un petit mois d'attente. 

 

Journaliste - On la reverra après la trêve ?

Oui on espère, on espère qu'elle va continuer de bosser. Elle bosse bien, elle a réintégré là depuis une semaine les entrainements, avec l'autorisation d'aller au contact, donc c'est de bon augure.

 

Journaliste - Maintenant c'est le championnat à fond ?

Non il a débuté ce soir, il ne faut pas zapper ce match. Par contre il est formateur, car il permet effectivement de voir ce qui a bien fonctionné, on l'a évoqué et on fera un peu plus en détails sur le plan individuel aussi, il y a eu vraiment quelques joueuses, qui ont été très très performantes. Ça permet aussi de voir nos limites, et le travail qu'il y a encore à faire au Paris Saint-Germain.

 

CDF - Est-ce qu'il va y avoir encore des joueuses à venir ? Le PSG va-t-il enfin se fixer sur son mercato à l'avenir ?

On attend tous, normalement il y a de bons échos, j'espère que ça va se concrétiser. Normalement il y a une défenseure et une attaquante, deux joueuses de haut niveau qui devraient nous faire du bien [qui vont arriver].

 

CDF - Coach hier il y a eu aussi la qualification du Paris FC, face à Arsenal... (il me coupe)

Extraordinaire ! C'est génial, bravo ! Je suis content, en plus de cela c'est ma Juju, Julie Soyer que j'ai connu à 15/16 ans à Clairefontaine, qui marque le troisième but, je suis content pour Soub [Sandrine Soubeyrand] c'est bien, pour le football féminin français. Franchement bravo, surtout avec le scénario, ça fait un ou deux ans qu'ils ne sont pas loin, ils méritent, franchement ils méritent, bravo au Paris FC.

Dounia MESLI