Après le succès 3-1 face à Dijon pour le compte de la 5e journée de D1 Arkema, le coach du PSG, Gérard Prêcheur nous a confié son ressenti sur cette rencontre importante pour repartir, après le match nul 2-2 contre Le Havre lors de la précédente journée et juste avant d'affronter Chelsea en Ligue des Championnes.
Coeurs de Foot - Premier carton rouge pour vous sur le banc d'une équipe de D1 ?
Incroyable (sourire sarcastique) à bientôt 63 ans dans quelques jours, il n'est jamais trop tard pour mal faire.
Journaliste - On vous a senti un peu nerveux sur cette rencontre ?
Oui bah écoutez c'est vrai que la période aussi [est compliquée], il y a des dossiers à gérer. Peut-être qu'on manque aussi de sérénité, mais je trouve que là, c'est rare que je me plaigne de l'arbitrage, mais là franchement, nous on est des professionnels, on gère tout au millimètre près, on fait la gestion d'effectif et on aimerait de temps en temps commettre une ou deux erreurs. Je ne veux pas être donneur de leçons vis à vis de l'arbitrage, parce qu'il y a des bons arbitrages, mais là je trouvais que ça se succédait un petit peu beaucoup quand même, les erreurs voir les fautes d'arbitrages.
Journaliste - Est-ce que Dijon ne vous a pas posé beaucoup de problèmes à quelques jours de votre prochain match de Champions League ?
Si quand même parce qu'on a bien le match en main, on a l'opportunité de marquer rapidement, on a la maîtrise totale. Je trouvais même que Dijon baissait un petit peu les bras, un peu vite, et sur encore une fois comme au Havre un manque de discipline défensive, on laisse la joueuse s'approcher du but, frapper et avec de la réussite, ils reviennent au score. Après rien est jamais simple.
CDF - Est-ce que c'est une victoire qui va relancer la machine peut-être ?
Oui, car il y a eu beaucoup de positif quand même, on s'est créé beaucoup d'occasions, on a pu aussi tirer des leçons sur certaines animations qu'on a un peu expérimenté aujourd'hui. C'était bien, car il ne faut pas oublier que la contre performance du Havre (match nul 2-2, après avoir mené 2-0 à la mi-temps, ndlr), il y a eu deux semaines d'attente, c'est long pour les entraîneurs d'attendre, donc c'est bien de redémarrer cette série de cinq matches avec une victoire et marquer trois buts quand même.
Journaliste - Sur le fait de laisser Kadidiatou Diani sur le banc au coup d'envoi
Ce n'est pas une stratégie, elle a quasiment joué 90 minutes avec l'équipe de France. On a des matches tous les 4/5 jours, on sait, tout le monde le sait, surtout nous en tant qu’entraîneur, qu'elles ne pourront pas [tous les jouer titulaires], il reste 13 matches jusqu'à noël, plus encore les matches avec l'équipe de France, elle ne pourra pas tous les jouer, que ça soit elle ou Sakina [Karchaoui] et toutes les internationales. Donc on est obligé de gérer [l'effectif] sur certains matches.
CDF - Vous rentrez au vestiaire en menant au score d'un seul but (2-1), est-ce que les joueuses avaient l'appréhension de revivre un nouveau match nul ?
Certainement ! Je ne suis pas dans leur tête, mais dans la mienne, j'étais malgré tout serein, car je me dis quand même, qu'on n'est pas maudit à ce point-là, il y a un facteur de réussite tout de même, car Dijon ne sait pas créé beaucoup d'occasions. Tout comme Le Havre il y a 15 jours, mais bien sûr qu'il peut y avoir un moment de doute dans leur esprit, donc c'est vrai que ce but avant la mi-temps était le bienvenu, il faut avoir l'humilité de le reconnaître.
Journaliste - Une victoire de bon augure pour Chelsea (jeudi prochain en Champions League) ?
(Il réfléchit brièvement) Oui, de toute façon c'est toujours bien de repartir sur une victoire, mais il faut qu'on en tire des enseignements rapidement, savoir comment on va aborder cette rencontre.
CDF - Comment vous sentez l'équipe aujourd'hui ? Est-ce que la mayonnaise commence à prendre avec les nouvelles arrivées, notamment Jackie Groenen, qui vient de faire une hockey assist pour le deuxième but ?
Oui, l'équipe avait besoin de cette victoire aussi. En plus de cela, l'équipe de France, les Françaises ont concédé deux défaites, avec le maillot bleu, on peut vite rentrer dans une spirale négative, donc c'est bien qu'on l'a coupe vite, on revient bien se positionner dans le championnat et maintenant on va en redémarrer un nouveau, un championnat à quatre équipes sur six matches, dès jeudi.
Journaliste - Des nouvelles de Marie-Antoinette Katoto
Elle suit sa rééducation, elle est bien accompagnée, il faut voir plus avec le staff médical, mais les retours... Ce n'est pas simple, car sa blessure est un peu plus grave qu'on ne le pensait, mais ça va, ça suit son cours, ça va être long, on le sait.