Après 17 ans d’absence dans l’élite du football féminin français, la VGA Saint-Maur est de retour en D1 Féminine après une saison exceptionnelle en D2. Cœurs de foot vous propose un focus sur le club francilien.

Un club historique dans le paysage du foot féminin français 

Fondée en 1968, la section féminine de la Vie au Grand Air a fait partie des 16 équipes à l'origine de la création de la D1 en 1974. Après avoir vécu une période faste dans les années 80 avec six titres de champion de France (1983, 1985, 1986, 1987, 1988, 1990), Saint-Maur glisse lentement au classement au fil des années, jusqu’à être relégué en D2 en 1998. Le club francilien vit alors pendant une décennie des saisons difficiles, passant même proche de la fin lorsqu’il est relégué en Division d’Honneur en 2010.

La VGA se relève cependant avec l’arrivée de Régis Mohar à la tête de l’équipe la saison suivante. L’équipe première retrouve la D2 Féminine avec la manière en 2013 avant de frôler la montée en D1 la saison suivante. Déjà proche de renouer avec son histoire l’an passé, Saint-Maur parvient finalement à accéder de nouveau à l’élite cette année avec un parcours inédit de 22 victoires en 22 matchs qui inscrit un peu plus le club francilien dans l’histoire du foot féminin français.

 

Un alliage détonant entre expérience et jeunesse

Pour cette première saison en D1 depuis 17 ans, l’effectif de la VGA sera similaire à celui de la saison passée, avec un alliage entre des joueuses ayant déjà évolué en D1, des internationales et des jeunes du club. Avec seulement le départ de l’internationale française U17 Hélène Fercocq à Reims et l’arrivée de l’expérimentée Francine Zouga, Régis Mohar et Danilson Da Cruz pourront compter sur un groupe solide qui a montré l’étendue de ses capacités en D2 et qui pourrait bien espérer plus que le maintien dans l’élite et ce malgré le faible budget du club.

Ce collectif soudé, qui a l’habitude de jouer ensemble depuis deux saisons et qui fut sans pitié l’an passé face à des adversaires comme Hénin-Beaumont ou Vendenheim, sera la principale force de l’équipe. Il ne faut pas non plus oublier l’attaque de feu des Saint-Mauriennes, qui pourra encore compter cette année sur Marlyse Ngo Ndoumbouk et Coralie Lenot, auteures respectivement de 43 et 20 buts en D2 l’an passé.

La VGA Saint-Maur recevra le 30 Août pour son premier match le champion en titre, l’Olympique Lyonnais, avec qui elle a déjà croisé le fer en Coupe de France en Janvier dernier (0-5).

 

Danilson Da Cruz, Entraineur adjoint

« Nos ambitions ? La ligue des champions (rires). Non sérieusement, un maintien confortable, assuré le plus rapidement possible. Notre principale force est d’avoir gardé le même effectif que l’année dernière. Après pour ce qui est de nos faiblesses, on verra mais je pense qu’elles seront sur le plan défensif par rapport à l’année dernière.

Ce qu’elles ont fait l’an passé est grand, il faut se servir de cela pour garder la spirale positive dans laquelle on est. Après, cela va être compliqué car dès la première rencontre, c’est Lyon qui risque de mettre fin à notre série si la logique est respectée, mais on y croit. »

 

Coralie Lenot, Attaquante

« Il faut oublier le 22 sur 22 de l’an passé car si on reste là-dessus, on va tomber de haut et on risque d’avoir du mal à se relever. On l’a fait. Maintenant la saison est finie, on est passé en D1. C’est un autre monde, une charge de travail autre. On travaille pour mais c’est carrément à oublier.

La principale ambition cette année reste le maintien. Dès qu’une équipe monte au niveau supérieur, c’est l’objectif. Et là on est dans l’élite donc ça sera le maintien et après on avisera en janvier. Si y’a des points à prendre, on va prendre tout ce qu’on peut. Mais le maintien reste la priorité.

Je ne me suis pas encore fixé réellement d’objectif au niveau du nombre de buts. Après, chaque occasion que j’aurais, je la prendrai à cent pourcents.

La préparation est dure. C’est un cran vraiment au-dessus mais on n’a pas le choix. Entre cette année où on a survolé la D2 et là où on va découvrir la D1, physiquement c’est un monde au-dessus. Faut être là en D1 donc il faut travailler très très dur mais le groupe il assume, il est solidaire. C’est beaucoup plus dur que l’an passé, on monte d’un cran dans les exercices physiques mais c’est obligatoire»

 

Kelly Gago, Attaquante

« L’objectif c’est le maintien, la progression aussi au niveau du groupe. On ne vise pas plus haut pour l’instant, on est sur le maintien.

Je viens d’être intégrée dans le groupe. Il faut que je prouve aux éducateurs ainsi qu’aux filles que j’ai les capacités pour être dans cet effectif.

C’est déjà une grande opportunité d’être là sachant que normalement, je dois être en U19. J’ai encore été surclassée, alors que je suis arrivée à Saint-Maur l’année dernière. Je donnerai tout pour cette équipe, d’autant qu’en plus, il y a une bonne ambiance au sein du groupe. »

Crédit photo : Nelson Fatagraf, Marceau Carré, Giovanni Pablo, VGA

Dounia MESLI