La Fédération Française de Football a annoncé ce week-end que le pass sanitaire va être rendu obligatoire pour toutes les personnes pratiquant le football, et ce dès l’âge de 12 ans, dans la lignée des mesures annoncées par le gouvernement ces dernières semaines.

 

L’application du pass sanitaire se fera en deux temps, dès le mois d’août pour les compétitions amatrices seniors, puis à partir du 30 septembre pour les jeunes de 12 à 17 ans. Les enfants de moins de 12 ans ne sont pas concernés dans l’immédiat.

 

« La solution la plus sûre pour reprendre le football » selon Noël Le Graët

Cette décision de la FFF renvoie notamment par les dispositions du décret du 19 juillet dernier qui prévoit entre autres que le pass sanitaire s’applique pour les « participants aux compétitions et manifestations sportives soumises à une procédure d'autorisation ou de déclaration et qui ne sont pas organisées au bénéfice des sportifs professionnels ou de haut niveau, lorsque le nombre de participants est au moins égal à 50 sportifs par épreuve. » ainsi que pour « les événements (...) sportifs (…) organisés dans l'espace public ou dans un lieu ouvert au public et susceptibles de donner lieu à un contrôle de l'accès des personnes ».

Avec de telles dispositions, toute rencontre de football disputée devant du public est susceptible de faire l’objet de contrôles du pass sanitaire. La décision de la FFF va pourtant plus loin en expliquant que le pass sera « requis pour pouvoir jouer au football et accéder aux vestiaires ainsi qu’aux tribunes avant chaque entraînement ou chaque match de compétition. »

Il ne sera donc pas possible de participer aux entraînements sans pass sanitaire, ce qui écarte de la pratique du football en club toute personne non détentrice du pass, au moins jusqu’au 15 novembre date au-delà de laquelle le dispositif doit être rediscuté au parlement. Les mesures prises par la FFF sont justifiées dans son communiqué par la volonté d’assurer « la protection des pratiquants et pratiquantes ainsi que celle de l’ensemble des acteurs du football amateur, bénévoles, encadrants, parents et dirigeants ».

Pour rappel, le pass sanitaire est accessible pour les personnes disposant d’un certificat de vaccination (en respectant les délais prévus suite à la dernière injection), un test négatif de moins de 48 heures ou un certificat de rétablissement après avoir été touché par le COVID-19 (moins de 6 mois). Si les trois options sont aujourd’hui possibles, le président de la fédération, Noël Le Graët « encourage vivement l’ensemble des licencié(e)s de la FFF à aller se faire vacciner ».

 

Le masque obligatoire dans les stades

Ces règles pourraient être adaptées en fonction des réalités locales, mais la FFF a également produit un premier protocole pour les championnats nationaux sous sa responsabilité, ce qui inclut notamment la D1 et la D2. Le document daté du 30 juillet précise par exemple que le masque restera obligatoire dans l’enceinte des stades concernés, aussi bien pour les joueuses, les encadrants et les spectateurs.

Les personnes non-porteuses du masque pourraient même en théorie se voir exclues du stade en cas de non-respect de la règle. Des dispositions qui concernent toutes les personnes « à partir de 11 ans ». Toujours pour ces championnats nationaux, le contrôle du pass sanitaire devra lui être organisé par le club d’accueil, avec un référent COVID-19 responsable du dispositif de contrôle.

Comme précisé dans le document de la FFF, ce protocole exclut pour le moment le scénario des matches à huis-clos, expliquant que ce n’est pas ce qui est prévu par le gouvernement. Le pass sanitaire est donc un dispositif employé pour faire revenir le public dans les stades. La FFF incite ainsi à recourir au pass sanitaire plutôt que d’envisager le huis clos, qui pourrait apparaître comme une option moins risquée sur le plan sanitaire mais aussi légal pour les clubs.

Déjà appliqué pour certaines rencontres amicales et tournois organisés cet été, le recours au pass sanitaire va donc se généraliser dans les prochaines semaines. Reste désormais à observer l’incidence de ces décisions sur la reprise des pratiques dans le monde amateur, et le retour du public dans les stades, notamment en D1 et en D2.

Hichem Djemai