A l'issue de la rencontre glanée 2-1 pour le compte de la 6e journée de de D2 face au CA Paris, le coach de l'US Saint-Malo, Fabrice Garin nous a partagé ses premières impressions.

 

Journaliste - Vous voici encore victorieux à l’extérieur. Quelle est votre analyse de cette rencontre?

On est satisfait déjà de venir gagner ici car les deux équipes précédentes avaient perdu. On est contents du match qu’on a fait. On était plutôt solides, même si on a laissé certaines opportunités sur certaines erreurs de notre part. Dans l’ensemble on a été plutôt solides défensivement et on a retrouvé de l’allant offensif. On a réussi deux-trois belles sorties. Sur l’ensemble du match, notre victoire n’est pas volée, elle est même assez logique. C’est une satisfaction après notre claque reçue contre Lille (0-4) de s’être remis en ordre de match.

 

Journaliste - Comment expliquer cette réussite à l’extérieur?

On est un peu à réaction sans continuité dans nos prestations. J’espère que ça va venir à un moment donné. Nous avons une petite forme de pression supplémentaire à domicile alors que ça a toujours plutôt été notre point fort les saisons précédentes. On va essayé de trouver des solutions. J’espère qu’il va y avoir un déclic aussi à domicile. Sur le match il y a eu de bonnes choses. On est capable, il faut maintenant trouver ce levier sur les matchs à domicile pour faire des prestations intéressantes.

 

Journaliste - Pourquoi cette pression à domicile?

Je ne sais pas, on va travailler. C’est peut être la façon dont on aborde les matches, je ne sais pas. Il y a certainement une explication. On a aussi rencontrer des belles équipes à domicile comme Lille ou Le Mans. Mais malgré tout, on doit faire mieux, trouver des solutions et dès le week-end prochain. Toutes les équipes se battent, cherchent des points à l’instar du CA Paris, une belle équipe. Ça n’a pas été facile du tout à manœuvrer.

 

Coeurs de Foot - Que pensez-vous de la nouvelle obligation d’avoir douze clubs en D2 dès la saison prochaine (il y a actuellement deux groupes de 12 clubs, ndlr) ?

Je pense que c’est une évolution logique du foot. Ça nous change la saison. Il faut allé vers une professionnalisation du foot, c’est évident. Aujourd’hui, l’écart entre la D2 avec deux groupes et la D1 est quand même très élevé. On voit que les clubs qui montent ont du mal à exister au dessus et redescendent souvent. Ça fait un resserrement de l’élite qui me parait judicieux et inévitable. C’est sûr que vivre une saison comme ça avec la moitié des équipes qui descendent, c’est dur, surtout que nous comme le CA Paris, sommes des clubs amateurs avec des moyens moindres que des clubs pros. Il faut faire avec. Ça a des conséquences car tous les matches sont accrochés, sont difficiles. Les amateurs se battent et ne lâchent rien et les gros comme Metz et Lille sont à un autre niveau. C’est un championnat intéressant et palpitant mais qui est forcément très difficile. Déjà l’an dernier la D2 était difficile mais là encore plus.

 

Coeurs de Foot - Justement, vous avez réalisé un bon recrutement pour le mercato estival. La saison dernière a été un peu plus compliquée pour vous. Cette saison, la volonté est-elle d’aller de l’avant avec encore des joueuses expérimentées, comme Pamela Babinga ?

J’estime que notre mercato a été plus difficile que les autres années car nous avons perdu beaucoup de joueuses, quatorze soit plus que les autres années. Donc aujourd’hui, on en a recruté douze sur un laps de temps très court car nous avons recruté très tardivement. On avait besoin de se positionner au club, savoir quelle stratégie adopter, quel était l’avenir qu’on voulait donner à notre section féminine. Si on avait attendu encore quinze jours pour recruter, on était mort, on avait aucune chance de pouvoir se maintenir.

Aujourd’hui, ça va être difficile mais on a les armes pour se battre. Je ne sais pas si notre équipe est meilleure que l’an dernier. C’est un autre style, différent. On a eu du mal en début de saison l’an dernier, puisque l’on ne gagne à Metz qu’au bout du cinquième ou sixième match. Aujourd’hui, nous avons plus de points, mais après sur la qualité on sent une marge de progression sur ce groupe là. Mais le bilan, on ne le fera qu’à la fin.

 

Propos receuillis par Dounia Mesli au stade Didot