Malgré la deuxième défaite d'affilée pour ce début de saison, le coach du FC Fleury 91, Fabrice Abriel constate des améliorations chez son équipe et attend plus de "sang-froid" de ses joueuses pour aller chercher leur premier résultat !
Journaliste - Vous avez la maitrise du ballon, mais ça pêche dans l'efficacité offensive ?
C'est ça la différence d'un match, c'est le score. C'est un des critères d'évaluation du match. Forcément il faut marquer des buts pour gagner des matches, mais pas que, il y a un contenu aussi qui est intéressant. Comparé au match face au PSG le week-end dernier, je pense qu'on a vraiment livré un match, un duel qui est déjà la base du football, c'est de pouvoir proposer un rapport de force et je pense qu'il a été là.
Factuellement ils ont une occasion à la 42e minute, ils marquent sur un ballon qui est repoussé par le poteau, une belle frappe, c'est une belle occasion, même si pour moi on leur donne l'occasion. On sort à contre temps, on défend à reculant, on fait une erreur et on prend un but. En deuxième mi-temps, ils ont aussi cette opportunité sur coup franc, un ballon qui passe devant le but. Mais je pense que nous aussi on a des occasions et comme vous l'avez dit, on aurait pu mériter de marquer au moins un but.
"On fait une erreur et on prend un but."
Coeurs de Foot - Vous parlez du fait de défendre en reculant, mais c'est quelque chose qui est aussi demandé, pour laisser l'adversaire jouer sur son pied faible, et permettre à l'équipe de se replacer défensivement ?
Ah oui mais moi je ne veux pas qu'elle recule, moi je veux qu'elles avancent. Défendre en avançant, c'est primordial, si vous reculez ça veut dire que vous êtes en crise. Mais ce que vous évoquez c'est freiner l'action de l'adversaire, pour réorganiser les lignes.
Mais là c'est une action, où on se fait éliminer à droite on perd un premier duel, et ensuite on veut aller tout de suite (sur la joueuse), intervenir mais on est en décalage. Ce qui fait au final que la joueuse, elle fait un dribble de dégagement, par un dribble exceptionnel, elle évite le cadrage, puis un deuxième cadrage, donc on arrive toujours un peu à contre temps et le dernier elle arrive à se remettre sur son pied droit pour frapper et on n'est pas au deuxième ballon. Ce qui veut dire qu'on est un petit peu spectateur. La seule fois où on n'est pas acteur de notre match, où on subit un peu l'action, on prend un but.
C'est comme ça, c'est le football, mais il y a des bonnes choses. Il y a un travail qui est fourni, je pense que face au Paris FC, il y a quand même un écart à la base lorsqu'on pense comment le scénario du match, on se dit que c'est moins fort que le PSG et Lyon, mais c'est plus fort que nous, puisque ça a toujours été - même avec la fusion - une équipe qui est solide, qui a fini 4e la saison dernière, ça veut dire qu'il y a une valeur. Donc on s'est élevé (dans notre niveau), parce qu'on s'est trouvé un petit peu timide au Camp des Loges, où on n'a quasiment pas d'occasions, pas sorti de notre camp, très peu, et on a subi, en étant toutes derrière le ballon, des occasions et des buts. Ce qui fait qu'à aucun moment on a eu le sensation de livrer un match et là on l'a livré !
"Il faut peut-être un peu plus de sang froid"
Journaliste - Est-ce que ça t'inquiète de ne pas réussir à marquer un but, que ça soit un peu plus compliqué dans la dernière passe, sur les occasions ?
Non non. Il y a eu des dernières, il y a eu cette possibilité aussi de marquer sur coup franc, un ballon qui passe devant le but, on n'a pas cette chance de pouvoir mettre la tête. On a aussi cette possibilité de Kamczyk, qui lobe un peu la gardienne, avec un peu de sang froid, peut-être qu'elle arrive à la mettre au sol, et dribbler la gardienne. On a aussi cette possibilité sur penalty, je ne sais pas si c'est vrai, moi on me dit qu'elle est poussée, mais pour ma part je pense qu'il n'y a pas penalty. Donc on a 3/4 possibilités, il faut peut-être un peu plus de sang froid, peut-être qu'il y a aussi une grosse débauche d'énergie également défensivement, offensivement. C'est vrai, puis en début de saison on n'a pas encore cette lucidité et cette clairvoyance pour faire la différence. Mais moi pour les entrainer, il y a quand même de qualité et je pense qu'on a les moyens de faire des différences. Après évidemment que le recrutement n'est pas terminé, et qu'on ira chercher peut-être encore un profil ou deux différents. On a fait les contrats, on attend que les joueuses arrivent au club.