Alors que l’Euro approche, les joueuses de l’équipe de France connaissent le montant de leurs gains potentiels. Selon le journal l’Équipe, Les Bleues toucheront 30 % des sommes versées par l’UEFA au titre de leur parcours dans le tournoi, des montants plus ou moins élevés en fonction du résultat final de l’équipe de France à l’Euro. Ce chiffre de 30 % correspond à celui qui avait déjà été fixé pour la Coupe du Monde 2019 en France. La sélection tricolore y avait atteint les quarts de finale.
Jusqu’à 24.000 euros en cas de victoire finale
Lors de cet Euro, les gains potentiels s’échelonnent de 600 000 à 2,085 millions d’euros, des sommes doublées par rapport au précédent Euro en 2017. Le premier chiffre correspond à la somme qui sera versée à toutes les équipes, même si elles sont éliminées dès le premier tour, et en ayant perdu tous leurs matches. L’équipe vainqueure de l’Euro peut remporter un peu plus de 2 millions d’euros, à la condition qu’elle remporte l’ensemble de ses matches.
En effet, chaque victoire lors de la phase de groupes rapportera 100 000 euros, tandis qu’un match nul permettra aux deux équipes d’engranger 50 000 euros chacune. Une équipe qui remporterait l’Euro en ayant remporté deux matches lors de la phase de groupes, et perdu le troisième, gagnerait donc 1,985 millions d’euros.
Les joueuses de l’équipe de France percevront 30 % des sommes versées par l’UEFA à la Fédération Française de Football. Selon le journal l’Équipe, ce pourcentage inclurait également le staff de l’équipe de France. La sélectionneuse tricolore Corinne Diacre et ses deux adjoints (Anthony Grech-Angelini et Gilles Fouache) seraient donc aussi comptés dans ces 30 % reversés par la FFF aux Bleues.
Dans ces conditions, les joueuses percevront des sommes qui s’échelonnent de 6900 à 24000 euros environ, en fonction de leur résultat final. À titre d’exemple, si elles atteignent les demi-finales, après avoir remporté leurs trois matches de poule, elles percevraient des sommes avoisinant les 16500 euros, et 21300 euros si elles se hissent en finale.
Faible appât du gain
Cité dans le journal l’Équipe, le vice-président de la FFF, Philippe Diallo indiquait qu’une élimination de l’équipe de France en quart de finale (les Bleues n’ont jamais atteint les demies d’un Euro) représenterait « une déception sportive » et « une perte de 1,6 million d’euros pour la fédération », en raison des « 2,9 millions d’euros de dépenses » engagées par la FFF pour l’Euro. Même une victoire finale des Bleues n’entraînerait pas nécessairement des retombées économiques positives pour la fédération, au vu des sommes mises en jeu par l’UEFA.
Dans l’immédiat, ces chiffres sont également incomparables avec ceux observés concernant les tournois masculins. Pour l’Euro 2021, une dotation de 371 millions d’euros était prévue, avant d’être ramenée à 331 millions d’euros, en raison de la pandémie de COVID-19 et du report d’un an de l’Euro de 2020 à 2021. Éliminée en huitième de finale de cet Euro masculin, la France a perçu 12,75 millions d’euros de primes, ce qui représente ensuite une somme supérieure à 140.000 euros pour chaque joueur de l’équipe de France.
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Toutes les équipes engagées cet été pour l’Euro féminin ne seront d’ailleurs pas logées la même enseigne. En Allemagne, les sommes remportées pourraient être plus élevées pour les coéquipières d’Alexandra Popp. Dépossédées du titre de championnes d’Europe il y a cinq ans aux Pays-Bas, les internationales allemandes toucheront chacune la somme de 60.000 euros en cas de victoire finale en Angleterre, 30.000 euros si elles atteignent la finale et 20.000 euros en cas d’élimination en demi-finale.
Photo : FFF
Hichem Djemai