En septembre dernier, l’UEFA avait indiqué son intention de doubler le montant des primes qui seront versées aux 16 équipes participantes à l’Euro 2022, une phase finale qui se déroulera l’été prochain en Angleterre. Les sommes ont désormais été précisées par la confédération européenne. Au total, 16 millions d’euros seront distribués entre les différentes sélections qualifiées, parmi lesquelles l’équipe de France.

 

Les clubs indemnisés par l’UEFA

En plus de l’argent versé aux fédérations, l’UEFA prévoit également un fond d’indemnisation des clubs. Il s’agit de les indemniser pour les remercier de « contribuer » à la réussite de l’Euro en libérant leurs joueuses dans de bonnes conditions en amont du tournoi. Un fond d’environ 4,5 millions d’euros est mobilisé pour indemniser les clubs.

Le calcul de ces indemnités est basé sur le temps passé en sélection, avec dix jours de préparation indemnisés par l’UEFA, auxquels s’ajoutent la durée de présence dans le tournoi (variable selon les résultats) et un jour de voyage pour le retour. Les clubs recevront un minimum de 10.000 euros par joueuse concernée, à partir d’une indemnité journalière établie à 500 euros.

Ce système s’étend à l’Euro, après avoir été introduit par la FIFA pour la Coupe de Monde 2019. Chez les garçons, ce système d’indemnisation est désormais régulièrement utilisé depuis l’Euro 2008.

 

Doubler la mise

Le choix de doubler le montant des primes est également en phase avec ce qui avait été annoncé par Gianni Infantino, le président de la FIFA, en marge de la dernière Coupe du Monde en France. Cette promesse d’une croissance rapide du montant des primes suit la volonté d’accompagner le développement du football féminin, et d’élever les standards des compétitions majeures de la discipline.

C’est aussi une évolution nécessaire au regard des écarts abyssaux qui existent actuellement entre les compétitions féminines et masculines. Malgré ce doublement des primes distribuées par les instances européennes, en valeur absolue, les sommes évoluent encore plus rapidement chez les garçons que chez les filles.

Entre l’Euro masculin 2016 et l’Euro 2021, les primes moyennes par équipes sont passées de 12,5 millions à 13,79 millions d’euros (jusqu’à 28,25 millions d’euros pour l’équipe vainqueure). Entre l’Euro féminin 2017 et l’édition à venir en 2022, les primes moyennes par équipes sont passées de 500.000 à 1 millions d’euros (jusqu’à 2,085 millions d’euros pour l’équipe vainqueure).

 

Le tableau du tournoi connu jeudi

Dans le détail, chaque équipe participante recevra un minimum de 600.000 euros, au titre de la participation à la phase de groupes. Dans cette même phase de groupes, chaque victoire rapportera 100.000 euros, et un match nul 50.000 euros pour chacune des deux équipes.

Chaque tour passé rapporte une somme supplémentaire pour les équipes concernées, 205.000 euros en quart de finale, 320.000 en demie, 420.000 pour le finaliste et 660.000 pour l’équipe vainqueure. Au total, il est donc possible de récolter un maximum de 2,085 millions d’euros au cours de cette compétition, contre 1,2 million pour les championnes d’Europe néerlandaises lors de l’Euro 2017.

Des chiffres qui précèdent d’autres formes de calcul, alors que le tirage au sort de l’Euro 2022 se tiendra jeudi à 18h depuis Manchester, ville où sera donné le coup d’envoi du championnat d’Europe le 6 juillet 2022.

 

Photo : UEFA

Hichem Djemai