Sacrée pour la 8e fois de sa carrière de joueuse, Eugénie Le Sommer savour ce titre acquis par Lyon ce samedi 21 mai face au FC Barcelone, annoncé favori pour cette finale de Ligue des Championnes. Sa réaction en zone mixte.
Sur la finale remportée face à Barcelone
Comme toutes les autres, elle est belle. Les finales, c'est beau que quand on les gagne et ça aurait été une déception de venir juste en finale et je sais ce que c'est de l'avoir perdue une fois (en 2013). On ne veut pas revivre ça, mais ça nous aide à se dire qu'il faut la gagner.
Qu'avez-vous pensé sur le fait que Barcelone soit favori
On savait de quoi on était capables et on avait confiance les unes envers les autres. On se fait confiance, toutes, on l'a entendu, mais on y prêtait pas attention. On est restées dans notre coin, concentrées et on savait que les médias espagnols en parlaient beaucoup en Espagne. On est restées focus, on a bien préparé ce match et on est récompensées.
Sur le but d'Amandine Henry
Quand je la vois partir, je me dis qu'elle est dedans. Je suis contente pour elle, c'est un super but et qui a mis l'équipe devant. On ne pouvait pas mieux commencer ce match, c'est extraordinaire
Elle est capable de déclencher de grosses frappes et celle-ci était en pleine lucarne, imparable. Un superbe but, le meilleur moment pour marquer un but comme ça dans une finale.
Aviez-vous de la pression avant d'affronter Barcelone ?
Oui, il y avait de la pression. Même quand on est outsider, on en a. Quand tu joues une finale et que tu veux la gagner, tu as forcément de la pression. On a des exigences, on se met la barre haute, on avait envie de gagner aujourd'hui et on a été déterminé jusqu'au bout.
Sur les supporters de Barcelone, présents à l'Allianz Stadium
On le savait qu'ils allaient venir en nombre, ils avaient fait de grosses affluences au Camp Nou et quand ils avaient gagné le premier match, certains avaient acheté des tickets pour la finale.
C'est une bonne atmosphère pour nous aussi parce qu'on préfère que ça se joue comme ça, plutôt que dans un stade vide. Nos supporters ont fait du bruit, on a eu la chance de marquer vite et ça nous a permis de les entendre. C'était une atmosphère incroyable et c'est ce genre de matches qu'on veut jouer tous les jours. C'est sûr que d'avoir un stade plein, c'est magique et ils ont été extraordinaires parce qu'ils ont poussés jusqu'au bout.
Les patronnes de retour ?
On n'est jamais parti. Ce n'est pas parce que l'année dernière, on a eu une année blanche qu'on n'était pas là et je sais de que cette équipe est capable. On sera encore là à l'avenir, ce n'est pas fini.
Un nouveau titre à aller chercher en championnat ?
On va déjà savourer ce titre parce que ce n'est pas tous les jours que l'on gagne une finale de Ligue des Champions. Il faut aussi apprécier ces moments-là, parce que c'est important dans une carrière.
Oui, on a un match à préparer en début de semaine pour aller gagner à Paris, même si on sait que ça va être un gros match. On va arriver avec de la confiance, on sait que ce n'est pas terminé, mais on aimerait finir la saison avec un titre en Champion's League, mais la saison est faite comme ça et on aimerait finir sur une bonne note. Il nous reste le championnat à aller chercher, ce n'est pas aussi beau que la Ligue des Championnes mais c'est un titre qui est important pour le club. On ne va rien lâcher.
Sur la saison d'Amandine Henry
Je l'ai suivie, même quand j'étais aux États-Unis et elle a fait une très bonne saison. Elle s'est blessée au mois de janvier, mais elle a dépanné, elle était là pour l'équipe. Aujourd'hui, elle a fait ce qu'elle sait faire de mieux et je suis super contente pour elle. Elle a marqué un superbe but, mais au-delà de son but, elle était présente à la récupération. Elle a fait un gros match et avec ce trophée [de meilleure joueuse du match], je suis super contente pour elle.
Sur Sonia Bompastor sacrée en tant que joueuse et coach
C'est beau, ça me fait penser à Zizou (rires). Je ne veux pas la comparer (sourire) mais elle est Française aussi, elle a gagné en tant que joueuse et en tant que coach. C'était écrit.
Elle nous avait dit que c'était une finale et qu'il fallait tout donner et qu'il ne fallait pas avoir de regrets. [Mettre la pression sur le Barça] C'était notre plan de jeu, c'était ce qu'on voulait faire et on a réussi. Quand le plan fonctionne, tu te mets en confiance et ça nous a aidé. On le sait, quand on démarre un match comme ça, c'est compliqué de venir nous chercher. Même si on a un peu subi en deuxième mi-temps, ça fait partie du match. Elles avaient rien à perdre, elles ont attaqué et c'était à nous de rester solidaires, de rester compact et de faire le dos rond pour garder ce résultat et je suis contente qu'on ait pas pris de buts en deuxième mi-temps.
Propos receuillis par Dounia Mesli
Photo : UEFA