Le PSG a annoncé aujourd'hui le départ de Farid Benstiti. Le coach parisien, en sursis après la déroute face à Lyon en Ligue des Champion, s'est vu notifié le non-renouvellement de son contrat après quatre saisons passées à la tête de l'équipe parisienne.

On pouvait s'y attendre et la mise au point a probablement eu lieu à l'issue du match contre La Roche-sur-Yon : Farid Benstiti n'est plus entraîneur du PSG. Depuis la défaite face à Lyon, les deux derniers échanges en zone mixte avec le coach parisien avaient donné lieu à des discussions, où l'avenir du club se discutait plus à la troisième, qu'à la première personne, comme si le coach savait d'ores et déjà que son sort était scellé.

Dans son interview au Progrès publié hier matin, Benstiti parle d'une « proposition de prolongation de contrat » qu'il aurait « repoussée » « en début d'année », une manière de replacer son non-renouvellement de contrat dans un sentiment plus global, que quelque chose ne fonctionne pas au PSG. Le coach parisien déclarait dans cette même interview, qu'il aurait des contacts à l'étranger : Chine, Russie ou encore en NWSL.

 

Un nouveau cycle ?

Cette fin de contrat amène forcément à se poser des questions plus générales sur l'état du PSG et de son équipe féminine. Début février, lors du match retour de championnat face à Lyon (0-0 à Charlety), Jessica Houara d'Hommeaux évoquait le besoin de « temps » et de « continuité » pour le PSG et que « les moyens » ne sont pas le seul facteur « qui compte ». Un discours repris régulièrement par les joueuses, mais qui va probablement voler en éclat cet été avec l'amorce annoncé d'un « nouveau cycle » pour le club.

Mais qui sera l'incarnation de ce nouveau cycle ? Aussi bien sur le terrain que sur le banc. C'est cette question que posait le futur ex-coach parisien à l'issue du match contre La Roche-sur-Yon mercredi dernier. Une manière de dire que son éviction ne réglerait aucun problème, tout en étant conscient qu'il n'était plus possible de continuer à la tête de l'équipe de la capitale.

La fin de saison du PSG représente le bout d'une boucle amorcée en début de saison, où le club avait très mal débuté, avec une défaite sévère à Gerland face à l'OL et ce 0-0 concédé au Camp des Loges face à Montpellier, qui plaçaient Paris en troisième position au classement. Un début de saison agité, qui a suscité des mouvements d'humeur chez les supporters, qui ont mis en avant la responsabilité de Benstiti dans ce mauvais départ cette saison.

L'exercice 2015/2016 s'est finalement terminé (même s'il reste le derby face à Juvisy) comme il avait commencé, avec une déroute à Lyon et une contre-performance face à Montpellier, avec une élimination aux penalties en Coupe de France.

 

Le complexe lyonnais

La rupture semblait inévitable après la déroute en Ligue des Champions face à l'Olympique Lyonnais. Mais la fin de contrat de Farid Benstiti ne peut représenter l'unique réponse pour le club parisien s'il veut relever la tête après une saison marqué par la suprématie lyonnaise, qui n'a encaissé aucun but face au PSG en quatre confrontations cette saison.

Une performance lyonnaise qui est intervenue après le choc, l'an dernier, de l'élimination en 1/8 de finale de la Ligue des Champions face à ce même PSG qui réalisait peut-être sa meilleure saison en championnat et cette finale (certes perdue) de Ligue des Champions face à Francfort. Une saison plus tard, Lyon a lavé l'affront et se positionne pour asseoir sa suprématie aussi bien en France qu'en Europe.

Pour le PSG, un « nouveau cycle » signifierait forcément sortir de ce complexe vis-à-vis de Lyon, même si les Rhodaniennes conserveront forcément un temps d'avance sur le club de la capitale. C'est en tout cas ce qui transparaît ces dernières semaines dans les réactions d'après-match côté parisien. Une tâche d'ampleur mais qui sera forcément en bonne place dans les objectifs du futur coach parisien.

Hichem Djemai