Alors que les 12 formations qui composent l’élite du football féminin français ont repris le chemin des terrains le week-end dernier, l’éternel débat concernant le manque d'attractivité d'une compétition jouée d'avance n'en fini pas de faire du bruit . Et si la solution impliquait une réforme complète du championnat ? 

Dans cette 1ère partie, que nous avons découpé en 3 actes, nous nous sommes intéressés à la NSWL ainsi qu'au rugby… Oui, vous avez bien lu, peu importe la forme du ballon, toutes les pistes sont bonnes à étudier à partir du moment où cela peut rendre service à la D1 féminine.

Acte 1 – Saison régulière puis play-off

Combien de fois avez-vous entendu quelqu'un dire "Le problème de la D1, c'est que tout est joué d'avance et c'est lassant..." ?
Alors oui, c'est vrai que faire cohabiter des équipes au statut professionnel et des équipes au statut amateur, ce n'est jamais simple et cela crée des disparités aussi bien en terme de performance que d'infrastructure, mais cela n'empêche pas des clubs comme Juvisy ou Soyaux de s'illustrer parmi les 6 premières place. Et si l'on prenait exemple sur nos collègues américaines qui ont eu la bonne idée de mettre en place des play-offs après la saison régulière ? Cela permettrait de dynamiser le haut et le bas du tableau car, les 4 premières équipes s'affronteraient pour remporter le championnat et les 4 dernières pour ne pas être reléguées en D2.
Dans les faits, lors d'un match aller et d'un match retour, le 1er serait opposé au 3e et le 2e au 4e pour déterminer les affiches de la petite finale et celle de la grande finale. Si l'on se base sur la saison dernière, cela aurait pu changer le classement de Montpellier (4e) et peut-être même de sauver Metz qui s'était imposé face à Albi et à Issy.

 

Acte 2 – Draft pour toutes

Savez-vous comment cela se passe pour qu'une U19 ou une jeune joueuse étrangère intègre une équipe A ? Dans la plupart des cas, tout est réglé en interne par le club formateur. Autant dire que si vous êtes à Paris ou à Lyon ça peut être le top et pour les autres, c'est un peu le parcours du combattant pour trouver un point de chute à la hauteur de ses ambitions. Voilà pourquoi la mise en place d'une bourse aux joueuses, qui vont débuter leur parcours au sein de l'élite, devient intéressant pour permettre à tous les clubs de favoriser l'arrivée de sang neuf en D1.
Dis Coeurs de Foot, comment ça se passerait ?
Quelques semaines après la fin de la saison, lors d’une soirée où sont réunis les officiels de Ligue de Football Amateur, de la FFF et les dirigeants des 12 clubs, chaque équipe va sélectionner à tour de rôle une joueuse issue des U19, du championnat universitaire, ou de l’étranger. Mais attention, chaque équipe ne dispose que de 3 choix, répartis sur 2 tours, pour sélectionner les joueuses qui se sont inscrites, et pour corser le tout, les derniers seront les premiers à choisir leurs rookies.

 

Acte 3 – Bonus défensif

Stop à la défaite rémunérée ! Plutôt que de continuer à favoriser systématiquement l'attaque, le football féminin français pourrait se démarquer en récompensant la défense. Comme au rugby, on pourrait imaginer qu'en cas de défaite avec moins de 3 buts d'écart, les perdantes repartent avec 1 point de bonus défensif. Ainsi, certaines équipes, en manque de percussion offensive, pourraient miser sur la solidité de leur défense pour ne pas sombrer dans les abîmes d'un score fleuve qui fait très mal au moral.
Et pour celles qui perdent avec plus de 3 buts d'écart ? Comme on dit "Pas de bras, pas de chocolat" donc, on remporte 0 point et on se motive pour le prochain match.
Le bonus défensif, sportivement parlant, c'est plus motivant que de gagner 1 point alors que l'on a perdu, non ?

Vous avez d’autres idées et vous voulez participer au débat ? Indiquez-les en commentaires sous cet article ou sur les réseaux sociaux.

Crédit photo : NWSL

Dounia MESLI