L'En Avant Guingamp a annoncé ce lundi le changement de sa pelouse à l'Akademi, le centre de formation du club, situé à Pabu, qui accueille notamment les matches de l'équipe féminine, en plus des entraînements, pour un gazon hybride, comme au Roudourou.

 

Le chantier a débuté à l'Akademi selon Ouest France et confirmé par un poste du club sur Twitter, ce lundi. Le terrain où les féminines jouent la plupart de leurs matches, va être remplacé par une pelouse hybride, qui va sans commune mesure améliorer la qualité de jeu pour les 22 protagonistes et mieux préserver leur intégrité physique. Très utilisée la pelouse commençait même à devenir quasiment impraticable, surtout pour la pratique du haut niveau et été souvent décriée notamment pour des rebonds capricieux, qui altéraient le spectacle lors des rencontres. Les Guingampaises devraient par ailleurs jouer leur prochain match contre Rodez, le 21 mai prochain au Roudourou, selon le média breton.

 

Interdit depuis 2016 en Ligue 1, la pelouse synthétique reste bien présente en D1 pourtant, comme à Dijon, Reims ou encore Fleury. Une situation hétérogène et accidentogène, puisque d’autres clubs comme Soyaux, Rodez, Lyon, le PSG ou encore le Paris FC évoluent sur terrain naturel. Les joueuses peuvent donc évoluer sur un billard, puis sur un terrain moins bien entretenu la semaine d'après. Sans parler du fait qu’il est impossible pour les joueuses de tacler sur du synthétique ou pour les gardiennes de plonger pour éviter un but, au risque de se bruler la peau. Mais une pelouse naturelle n'est pas gage de qualité pour autant, car elle demande énormément d'entretien et peut également causer des blessures. Celle de Rodez ou encore du Paris FC, ont d'ailleurs été vivement critiquées cette saison, et le club de la capitale devrait changer la sienne pour le prochain exercice.

 

 

Dans un tableau comparatif publié par belrobotics en 2017, les coûts et maintenance expliquent le choix sans surprise d’utiliser du synthétique pour de nombreux clubs, puisque l’entretien est le plus faible des trois pelouses existantes actuellement, même si son prix est supérieur à l’hybride et deux voir trois fois plus que le prix du naturel. Mais le plus dangereux dans l'utilisation du synthétique reste l’impact sur la santé des joueuses, puisque de nombreuses professionnelles se sont déjà plaintes de blessures, dues probablement au gazon synthétique.

 

Enjeu majeur de la professionnalisation et de la qualité des matches et du niveau des joueuses, la pelouse est à prendre très au sérieux pour le développement de la future ligue féminine la saison prochaine ! En espérant que les clubs puissent tous mettre les moyens pour offrir à leurs joueuses des terrains appropriés, pour pratiquer proprement et en sécurité leurs matches, avec l'aide des collectivités et de la Fédération Françaises de Football.

 

Photo : Guingamp