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Coupe du Monde U20 – Groupe B : Toutes derrière et la Corée du Nord devant ?

Publié le 3 août 2018 à 19:06

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Le groupe B de cette Coupe du Monde U20 promet un premier tour disputé, même si sur le papier la Corée du Nord semble se détacher. Tenantes du titre, les Nord-Coréennes comptent déjà deux trophées mondiaux dans la catégorie, alors que parmi les trois autres équipes, seul le Brésil est parvenu à se hisser dans le dernier carré. C'était en 2006.

Des Nord-Coréennes déjà championnes du monde

Parmi les arguments qui plaident en faveur de la Corée du Nord, cet incroyable doublé réalisé en 2016. Il y a deux ans la sélection asiatique avait remporté le titre aussi bien U20 qu'en U17. Parmi les joueuses qui s'apprêtent à jouer le tournoi U20 cette année, elles sont huit à avoir remporté la Coupe du Monde U17 en Jordanie. La gardienne Ok Kum-ju est même double-championne du monde U17-U20, titulaire en U17 et remplaçante en U20.

De son côté An Song-ok, faisait partie de la sélection nord-coréenne présente en Papouasie pour le Mondial U20. Elle est donc déjà championne du monde dans la catégorie ! Autant d'arguments de poids dans ce premier tour auquel on peut rajouter la présence sur le banc de Hwang Yong Bon, le coach de cette sélection nord-coréenne et qui était déjà là en 2016 pour le double sacre mondial.

La Corée du Nord devra malgré tout composer avec une absence majeure, celle de Sung Hyung-sim qui avait été l'une des meilleures joueuses de l'équipe U17 en 2016, et qui s'est imposée comme le grand espoir du football nord-coréen. Elle a d'ailleurs été surclassée chez les A, comme une partie des vice-championnes d'Asie U19, pour participer aux Jeux Asiatiques qui se dérouleront en Indonésie en même temps que la Coupe du Monde U20.

Pour pallier à son absence, l'équipe U20 de Corée du Nord compte sur une autre joueuse d'avenir, Kim Kyong Yong, propulsée en U20 à seulement 16 ans après avoir brillé sur la scène continentale. Une Coupe du Monde des moins de 20 ans qui ressemble presque à une mise en jambe pour l'attaquante nord-coréenne avant le Mondial U17 en novembre. Elles sont d'ailleurs dix joueuses dans cette sélection U20 à pouvoir enchaîner avec la Coupe du Monde U17 en Uruguay. C'est donc un groupe très jeune qui vient défendre son titre en Bretagne.

L'Angleterre prête à passer un cap ?

Hasard du tirage au sort, ce groupe B met aux prises trois équipes qui étaient dans la même poule lors de la Coupe du Monde U17, il y a deux ans en Jordanie. À l'époque, la Corée du Nord avait terminé devant l'Angleterre et le Brésil, éliminé dès le premier tour.

Un tournoi dont doit se souvenir Georgia Stanway, attendue cette année comme l'un des leaders de la sélection anglaise. À 19 ans, elle est parvenue à s'imposer dans l'effectif de Manchester City, gagnant du temps de jeu cette saison au milieu de terrain, et capable d'inscrire des buts décisifs à l'image de sa frappe splendide face à Chelsea en FA WSL au mois de février dernier.

L'Angleterre se présente dans ce tournoi avec un secteur offensif riche, avec notamment Lauren Hemp, élue meilleure espoir du championnat anglais cette saison, et tout juste transférée vers Manchester City.

Dans les buts, les U20 britanniques disposent d'une autre force potentielle en la personne d'Ellie Roebuck. Régulièrement titularisée dans les buts des Cityzens, elle s'est imposée comme le « plan B » face aux blessures récurrentes de Karen Bardsley, titulaire habituelle de Manchester et de l'équipe d'Angleterre.

Un rôle essentiel pour Ellie Roebuck alors que le secteur défensif des U20 anglaises semble, sur le papier, moins fourni que l'attaque. Devant, Mo Marley a même pu se passer d'Ellie Brazil, de retour en Angleterre cet été après avoir évolué à la Fiorentina.

Geyse, fer de lance attendue de la Seleçao

Une attaquante de talent, le Brésil en compte également dans sa sélection. Geyse Ferreira Da Silva, qui a évolué la saison dernière en Espagne, s'est illustrée lors du championnat sud-américain U20 qui s'est déroulé en janvier dernier. Un tournoi survolé par le Brésil et dans lequel Geyse a inscrit en sept matches, 12 des 30 buts brésiliens.

Au sein du Madrid CFF, elle a souvent évolué dans un rôle de joker, sortie du banc. Malgré un temps de jeu limité, elle a eu l'occasion de se montrer décisive face à des clubs du calibre de l'Athletic Bilbao ou le FC Valence.

Au-delà de ses talents individuels, le Brésil arrive dans ce tournoi dans la peau d'un challenger. Depuis sa troisième place en 2006 (et deux demi-finales en 2002 et 2004), le Brésil n'a jamais passé le stade des quarts-de-finale, soit le meilleur résultat de l'Angleterre et du Mexique, également dans ce groupe.

Un nouvel exploit pour le Mexique ?

Comme le Brésil, la sélection mexicaine arrive dans ce tournoi auréolé d'un titre continental. En janvier, la CONCACAF avait vécu une double-sensation, avec la première qualification d'Haïti pour un Mondial U20 mais aussi le premier titre du Mexique dans un championnat U20 de la CONCACAF. L'équipe mexicaine l'avait emporté en finale au bout des tirs-aux-buts face aux États-Unis après avoir sorti le Canada, également aux tirs-aux-buts.

En Bretagne, le Mexique pourrait compter sur une solidité défensive qui a été l'une de ses forces en janvier, en y ajoutant le rôle d'Emily Alvarado dans les buts. Une sélection U20 qui illustre les évolutions récentes dans le football mexicain, avec plusieurs joueuses qui évoluent dans la nouvelle Liga MX Femenil. Parmi elles, des joueuses comme Belen Cruz ou Jacqueline Ovalle ont remporté le titre avec les Tigres UANL (Clausura) devant plus de 50.000 personnes à Monterrey.

Elles sont également quelques unes à avoir grandi aux États-Unis et évoluent dans les championnats scolaires ou universitaires du côté nord de la frontière. Une tendance déjà observée il y a deux ans, avec à l'époque un émouvant quart-de-finale Mexique-USA pour les sœurs Flores, chacune d'un côté du terrain au coup d'envoi. Cela se confirme sur ce tournoi avec près d'une dizaine de joueuses bi-nationales au sein de la sélection U20 mexicaine

Photo: AFC