La Coupe de France va bénéficier d’une dotation plus importante, une mesure appliquée dès cette année par la FFF. Selon le site FootAmateur, les clubs concernés par cette nouvelle répartition ont reçu les sommes promises jeudi 10 mars, un envoi accompagné par une lettre de Noël Le Graët expliquant cette décision.
Dans ce courrier, le président de la Fédération indique notamment vouloir continuer à « accompagner le développement du football féminin, notamment pour ses compétitions de haut niveau ».
Des primes dès le premier tour fédéral
Les sommes versées vont bénéficier aux équipes qui ont au moins atteint le premier tour fédéral de la Coupe de France, et ce dès cette saison, de manière rétroactive. C’est à ce stade de la compétition que la Coupe de France entre dans sa phase fédérale après les tours régionaux disputés à l’automne par les équipes évoluant aux niveaux régional et départemental.
Pour la saison en cours, ce sont 92 équipes qui sont concernées, avec les 12 équipes de D1, les 23 évoluant en D2, et les 57 qui se sont imposées lors des finales régionales. Cela constitue un véritable élargissement, alors que jusqu’à présent, les primes ne concernaient que les équipes parvenues à se hisser en demi-finale, avec 20.000 euros pour les demi-finalistes, 40.000 pour le finaliste, et 60.000 au total pour le vainqueur.
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Dans la nouvelle répartition, l’équipe vainqueure de la Coupe ne gagnera pas plus d’argent, à moins que l’épreuve ne soit remportée par une équipe de D2 ou de Régionale (63.500 euros), ce qui n’est encore jamais arrivé depuis le lancement de la Coupe de France féminine lors de la saison 2001/2002.
Un plus grand nombre d’équipes concernées
La nouvelle répartition permet donc d’abord à un plus grand nombre d’équipes de bénéficier d’une prime au titre de leur parcours en Coupe de France. Par exemple, une équipe qualifiée pour le premier tour fédéral touchera 1500 euros, de même que les équipes de D2 qui rentrent en course à ce stade de la compétition. Les primes sont ensuite cumulatives selon le barème ci-dessous.
Premier tour fédéral : 1500 euros [Entrée en lice des clubs de D2]
Deuxième tour fédéral : 2000 euros
Seizièmes de finale : 3000 euros [Entrée en lice des clubs de D1]
Huitièmes de finale : 5000 euros
Quarts de finale : 7000 euros
Demi-finales : 9000 euros
Finaliste : 16000 euros
Vainqueure : 36000 euros
Au total, un club de D2 ou de Régionale peut donc remporter 63500 euros en cas de victoire finale, alors qu’un club de D1 peut empocher jusqu’à 60000 euros, en excluant donc les primes versées lors des deux tours fédéraux.
Pour la FFF, cela signifie que la dotation financière de la Coupe de France passe de 160.000 à 520.000 euros, une évolution « significative », comme annoncé en début de semaine, même si les chiffres restent évidemment incomparables avec ce qui se pratique chez les garçons.
Un équipement (enfin) complet
Cette revalorisation s’accompagne aussi de l’engagement de la part de la Fédération Française de Football de fournir des jeux complets d’équipements (maillots, shorts et chaussettes) pour toutes les équipes à partir du premier tour fédéral, et ce à partir de la saison 2022/2023. Jusqu’à présent, seuls des maillots étaient fournis aux joueuses des équipes participantes.
Cet effort de la FFF était réclamé ces dernières années par les clubs, aussi bien sur le plan financier que concernant les équipements, comme l’avait, par exemple, souligné l’action symbolique des joueuses rennaises du CPB Bréquigny l’an dernier.
Autre élément désormais attendu concernant la Coupe de France, la question des droits de diffusion de la compétition. Le journal L’Équipe indiquait que les droits TV pour la compétition allait être remis en jeu à partir du 22 mars, en dissociant les droits de diffusions des compétitions masculine et féminine. Un enjeu de visibilité pour la Coupe de France féminine, alors qu’un seul match par tour a été diffusé cette saison par la chaîne Eurosport, et que seule la finale, le 15 mai prochain, sera visible en clair à la télévision.
Hichem Djemai