Dernière ligne droite pour l'équipe de France de Corinne Diacre, qui se prépare à cette Coupe du Monde avec le groupe complet depuis ce lundi, après l'arrivée des Lyonnaises dans le groupe (Lyon qui disputait la finale de Ligue des Championnes samedi dernier, ndlr). Avec deux derniers matches face à la Thaïlande et la Chine en ligne de mire, les Bleues doivent régler les derniers détails, avant les choses sérieuses !

 

 

L'état physique des joueuses, à trois jours du match amical contre la Thaïlande

Corinne Diacre - Tout se passe très bien. La plus grosse semaine a été effectuée la semaine dernière. Nous sommes rentrés dans une autre préparation. On est un petit peu plus en puissance. On a match en fin de semaine (samedi, à Orléans, ndlr), il est programmé comme une séance de travail. On ne sera pas au mieux de notre forme, on va piocher un peu, mais l’essentiel est de travailler et de faire les efforts. 

 

Au sujet du contrôle anti-dopage effectué dans la matinée

C. D. - Il a fallu s’adapter, cela ne nous a pas empêché de travailler physiquement, même si on n’a pas pu faire tout ce qu’on avait prévu ce matin. Il y en a pour qui c’est plus facile, d’autres pour qui ça demande un peu plus de temps. Certaines sont sorties de la salle à midi (rires).

 

Le football féminin est-il, selon vous, à l’abri du dopage ?

C. D. - Je pense qu’aujourd’hui, on est encore très loin de tout ça. On se professionnalise juste… Je n’ai aucun doute là-dessus. Ca a été un contrôle, une formalité ce matin. Je n’ai pas vu une joueuse inquiète.

 

"On surfe aussi sur cette

vague de l’Olympique Lyonnais"

 

L’intégration des Lyonnaises par le groupe, qui reviennent tout juste de leur finale de Ligue des Championnes (remportée 4-1 face au FC Barcelone)

C. D. - Très bien. Quand on accueille sept championnes d’Europe, tout se passe très bien. Elles ont aussi très vitre basculé entre la finale, cette préparation et surtout le fait de nous rejoindre. Le groupe continue de bien vivre, ça ne change pas. Il y a de la bonne humeur, du travail quand il faut travailler. On surfe aussi sur cette vague de l’Olympique Lyonnais, car elles nous ont apporté un titre supplémentaire. Elles apportent de la joie de vivre. Il nous reste à faire comme elles, et d’allez jusqu’au bout. 

 

Pensez-vous déjà au début de la compétition et au match d’ouverture ?

C. D. - Toujours pas, on prend les choses comme elles viennent, étape par étape. On a ce premier match, ce samedi. On a encore une bonne semaine de travail à fournir. La semaine prochaine, on sera un peu moins dans la puissance et le volume. On va monter en intensité. Il faut prendre ce match-là comme une bonne séance d’entraînement. Les Lyonnaises viennent de nous rejoindre, tout le monde n’est pas au même niveau physique. Il va falloir gérer aussi les temps de jeu. Ca va me permettre de voir celles qui sont là depuis le 8 mai, voir où elles en sont physiquement. Et peut-être me poser plus de questions sur le onze de départ. 

 

"On ne peut qu’être bien

dans sa tête"

 

Est-ce que les Lyonnaises vont jouer ce samedi ou vont-elles être ménagées ?

C. D. - Elles sont bien dans leur tête, avec un titre de championnes d’Europe, on ne peut qu’être bien dans sa tête. Elles étaient un peu émoussées physiquement, car elles ont eu pas mal de sollicitations dimanche et lundi. Elles sont contentes d’être là, d’avoir rejoint le groupe. Elles sont bien. Elles vont avoir une semaine un peu aménagée. Par rapport à samedi, je me laisse un peu de temps, pour voir comment les organismes vont réagir cette semaine. Je ne m’interdirai rien samedi.

 

"L’idée était de se préparer

pour le premier match"

 

Qu’attendez-vous de ces deux matches (Thailande et Chine) et de ces deux adversaires ?

C. D. - Contre la Thaïlande, l’idée était de trouver un adversaire que l’on ne rencontrerait pas ou en tout cas le plus tard possible (durant la Coupe du monde). Et puis la Chine a un jeu qui ressemble un peu au style de la Corée. L’idée était de se préparer pour le premier match. Je n’ai pas d’hésitation [sur mon équipe de départ], mais plus j’aurai de choix, mieux ce sera. Comme on est avec les 23, on est toutes tournées vers le travail. S’il y en a encore une ou deux qui peuvent me mettre le doute dans la tête, tant mieux, ce sera de très bonnes questions pour moi. J’ai 14 joueuses susceptibles de démarrer. A moi de faire le choix d’un onze de départ. 

 

Mardi, Zinédine Zidane était à Clairefontaine pour une formation. Avez-vous pu échanger avec lui ?

C. D. - Oui, nous avons échangé quelques minutes hier soir avant son départ. Il a eu l’amabilité de nous accorder un peu de temps.


Est-ce que vous envisagez quelque chose, un dîner en commun avec les Bleus le 29 mai prochain ? 

C. D. - Avec Didier Deschamps, plutôt, oui. Et Sylvain Ripoll, normalement, oui. On fait un sport collectif, donc il y aura tout le monde. C’est tellement rare de se retrouver, les trois sélections sur les mêmes dates et les mêmes lieux… l’idée a été lancée par la Fédération et j’ai trouvé que c’était une bonne idée. Même si les A et les Espoirs se côtoient en club, pour nous c’est un petit plus difficile. Au niveau des staffs technique, le relationnel passe très bien avec les staffs de Didier Deschamps et Sylvain Ripoll. Le fait que les joueuses puissent côtoyées les joueurs et inversement, je pense que ça peut-être un moment agréable à partager. En plus on va regarder la finale de la Ligue Europa, le foot va encore nous rassembler ce soir-là.

 

. La rédaction