Dans un entretien accordé au site web sports-auvergne, l'ex-Bleue, Corinne Diacre a expliqué les raisons de ne pas prendre la tête des Bleues, après la destitution de Philippe Bergeroo.

 

 

Noël Le Graët avait longuement réfléchi à cette probabilité avec la Fédération. Le choix d'Olivier Echouafni peut être pour certain très surprenant, mais le nouveau coach aura tout à prouver ce vendredi face au Brésil. Si Corinne Diacre était prédestinée par le Président de la FFF, il était plus difficile pour elle à présent, d'y répondre favorablement.

 

L'ex-Bleue native de Croix, aura joué pas moins de 19 ans au sein d'un même club, l'ASJ Soyaux (1988/2007), et 12 années sous le maillot de l'équipe de France, au poste de défenseur. Elle raccrochera ses crampons en 2005, mais restera sur les terrains, derrière la ligne de touche, au commande de l'ASJ Soyaux et comme entraîneur adjoint de Bruno Bini en équipe de France, entre 2007 et 2013. Après le limogeage du sélectionneur français, la capitaine des Bleues ne sera pas appelée à reprendre le poste d’entraîneur des Bleues, à la grande surprise générale. Quelques mois après, par un heureux hasard elle parvient à rebondir, comme coach au Clermont Foot (Ligue 2).

 

Aujourd'hui, Corinne Diacre faisait partie des favoris au poste de sélectionneur de l'équipe de France, ayant emmagasiné encore et toujours plus d'expérience comme coach principal d'un club, qui plus est masculin. Pourtant, même si l'intéressée trouve que cette proposition est "flatteuse" elle ajoute que "les choses arrivent toujours quand on n'en a pas besoin". Une demande arrivée trop tard donc - pour l'instant - pour la coach du Clermont Foot, qui ajoute "Je sais ce que j'ai aujourd'hui. Je suis bien ici, et je sais ce que je dois à mon président. Je n'ai pas terminé ma mission. Beaucoup de choses se mettent en place au club. A mon arrivée ici, je voulais m'inscrire dans la durée, et je n'ai pas changé d'avis". Elle justement qui a prolongé son contrat l'année dernière, pour le faire durer jusqu'en 2018. Une conscience professionnelle qui est tout à l'honneur de la joueuse, qui démontre ainsi ses priorités. "Le timing n'était pas bon, et je suis bien à Clermont" confie-t-elle.

 

Appréciée et plébiscitée par le monde du football, comme nombre d'anciennes joueuses qui ont été suggérées à ce poste, pour ne citer que Sonia Bompastor. L'ex-capitaine des Bleues a reconnu également que "cette opportunité m'a fait moins réfléchir que si elle s'était présentée il y a trois ans" affirme-t-elle. Un vrai crève coeur pour ceux qui l'attendaient pour reprendre les Tricolores et qui suggère surtout que c'est une offre, qu'il faut bien peser avant de la saisir. La Sojaldicienne avoue même : "A l'époque, j'étais programmée pour ça, mais d'autres choix ont été faits. Je les ai respectés, aussi je trouve logique qu'on respecte le mien aujourd'hui."

 

Une chose est sûre, la coach de Clermont ne finira pas d'être attendue par les supporters de l'équipe de France à ce poste. Nombreux sont ceux qui sont persuadés, qu'elle fera enfin avancer les Bleues vers un résultat positif.

 

Quand au nouveau coach des Bleues, Olivier Echouafni fort d'une grande expérience sur le terrain en tant que joueur (32ans) mais d'une courte pratique en tant qu’entraîneur, il devra faire ses preuves rapidement à la tête de cette équipe de France, en manque de titres, face à des supporters réticents quant à ce choix. Le nouveau sélectionneur de l'équipe de France aura cependant su s'entourer, par l'intermédiaire de Cécile Locatelli qui sera son adjointe.


Crédit : AFP/F.Tanneau + FFF

Dounia MESLI