A un peu plus de 24 heures de disputer le choc de ce 1/4 de finale de Coupe du monde contre les Etats-Unis, Corinne Diacre a accordé une conférence de presse. La sélectionneuse de l'équipe de France a tenu à dire qu'elle et ses joueuses étaient prêtes et 100% concentrées pour affronter ce qu'elle considère comme "la meilleure équipe du monde".
«Il reste un peu plus de 24 heures avant ce 1/4 de finale face aux États-Unis, le match que tout le monde attend. Dans quel état d'esprit êtes-vous ?
C'était le match qu'on attendait. Ça a été difficile pour les États-Unis lors de leur 1/8e de finale contre l'Espagne (2-1). Mais maintenant, les deux équipes sont bien présentes pour leur ¼ de finale. Je suis toujours dans le même état d'esprit. On a bien préparé ce match, comme on a préparé les matches précédents. J'espère qu'on s'est préparées de la meilleur manière possible. Le résultat final nous dira ça vendredi. On s'est bien reposé, on a bien travaillé. On a aussi tenu compte des conditions météo. Ce problème concernera les deux équipes, on sera sur un pied d'égalité.
En regardant le match entre les États-Unis et l'Espagne, on a pu voir que les Espagnoles ont beaucoup pressé les Américaines et les ont bousculées. Ce la a révélé les failles des USA. Est-ce que vous avez travaillé sur ces faiblesses ?
Les Américaines, ça fait plus de six mois qu'on les observe, depuis le tirage au sort. Elles ont des points faibles, mais comme dans toutes les équipes. Et l'Espagne a très bien joué contre elles. On savait que ce serait un adversaire difficile pour les USA. On a relevé des choses, pas que sur ce match de l'Espagne.
C'est un match très attendu, qui se disputera à guichets fermés. Y a-t-il un peu plus d'excitation pour vous que face au Brésil ?
Je vais vous décevoir encore une fois, mais il n'y a pas plus d'excitation que face au Brésil (2-1 ap). En fait, nous sommes plutôt relax. Ca peut être dangereux de ressentir trop d'excitation, surtout si vous n'arrivez pas à la contrôler. Je préfère me focaliser sur notre objectif, notre mission. Celle-ci n'est pas terminée. Donc on ne peut pas se permettre de perdre de l'énergie. Nous essayons de nous reposer du mieux possible, ce qui n'est pas facile avec la chaleur. Il faut s'accorder des temps off et rester focalisés sur notre objectif.
Allez-vous affronter la meilleure équipe du monde ?
Oui. Les USA ont gagné beaucoup de titres. Elle est encore première au classement mondial donc oui, pour moi c'est la meilleure équipe du monde.
Les USA vont sûrement attaquer le match très fort. Comment comptez-vous répondre à leur entame de match ? Comptez-vous juste résister à cette entame et ensuite prendre progressivement le contrôle du match ? Ou comptez-vous vous aussi attaquer très fort et marquer le plus tôt possible ?
Nous allons mettre en place notre plan de jeu. Mes joueuses et moi allons le répéter ce jeudi soir à l'entraînement. Ce plan de jeu, nous allons tâcher de le garder pour nous.
Mais pouvez-vous nous dire comment vous vous êtes préparées pour ce ¼ de finale ?
On a commencé par analyser notre jeu contre le Brésil, ce qui a fonctionné mais surtout ce qui n'a pas fonctionné. On a écouté le retour des joueuses sur ce match. J'ai des obversateurs qui analysent les autres matches de la compétition, et j'ai mon assistant qui fait de l'analyse vidéo. On a regardé des matches.
Vous avez battu les USA en janvier (3-1) dans un contexte différent car c'était un match amical. En quoi ce match va t-il vous servir ?
Nous ne nous sommes pas servies de ce match. C'était un match de préparation, en janvier et les joueuses américaines venaient juste d'arriver à leur camp d'entraînement. Alors que mes joueuses avaient déjà une dizaines de matches de championnat français et européens dans les jambes. Mais lors de ce match, on les a quand même battues. Ca doit être une force pour nous dire que rien n'est impossible. Quand on est capable de faire les choses une fois, on doit être capable de les répéter. J'espère que ce sera le cas demain.
De quel levier allez-vous vous servir pour votre causerie ?
J'aurai beaucoup moins de travail demain lors de ma causerie. Je n'ai pas besoin de travailler sur la motivation, les filles le sont déjà bien assez. Demain, je n'aurai pas besoin de m'appuyer sur ce ressors-là. Jouer les États-Unis, pour elles c'est énorme. Donc je suis tranquille.
Photo : Manu Cahu
Arnaud Le Quéré