En marge de la conférence de presse de ce mardi, Corinne Diacre avait annoncé la liste des 23 joueuses pour le match face au Mexique à Amiens. La sélectionneure a tenu à rappeler que "la porte n'est pas fermée pour personne" en équipe de France, mais aussi qu'elle laisserai le temps aux joueuses U20 de s'intégrer dans leurs clubs respectifs avant de, pourquoi pas, les intégrer dans ses prochaines listes.
Au sujet de la liste
Corinne Diacre - Pour cette première liste, on a dû composer avec quelques blessures, ce qui nous permet d’essayer de nouvelles joueuses comme Clara Matéo, ou de retour comme Kenza Dali, qui ont fait de bonnes préparations avec leur club. Elles sont dans cette première liste de la saison, mais cela ne veut pas dire qu’elles resteront. Leurs performances parleront et aussi la façon dont elles vont se comporter dans le groupe. La porte n’est fermée pour personne, Matéo fait son apparition mais il lui a fallu un an pour intégrer les A. On peut penser qu’il faudra un peu de temps aux U20 qui disputent actuellement la Coupe du monde, mais tout dépendra de ce qu’elles feront ensuite dans leur club cette année.
Au sujet deSelma Bacha
C. D. - J'ai du monde à ce poste, j'ai plutôt regarde en défense centrale, parce que j'ai une petite pénurie à ce niveau là. J'ai bien aimé la jeune Maëlle Lakrar, même si je pense qu'il lui faut encore un peu d'expérience de temps de jeu dans son club qu'elle vient d'intégrer (MHSC), donc je pense qu'il va lui falloir un petit peu de temps. Je ne ferme pas la porte à Selma Bacha mais il va falloir qu'elle bataille ferme quand même parce que j'ai Majri et Karchaoui devant (sourire).
L'objectif du premier stage
C. D. - Il s’agit de reprendre les bases de la deuxième partie de la saison dernière. La SheBelieves Cup a marqué un tournant. Après la cuisante défaite contre l’Angleterre, on a su reprendre le fil en battant notamment l’Allemagne. L’idée est de recommencer comme on a terminé 2017-2018. L’objectif n’est pas de gagner tous les matches cette saison, mais d’être prêtes le 7 juin 2019. Il y aura donc des essais, d’ailleurs plus dans l’animation que dans les systèmes. C’est un tout. Si on ne prend pas de but, on ne perd pas, donc l’animation défensive sera un gros chantier, même si l’on a des bases solides. Offensivement, il nous faudra augmenter notre ratio occasions/buts marqués, et aussi améliorer la transition défensive/offensive, afin d’avoir un temps d’avance sur l’adversaire ».
Le fait de joueuse à domicile ce mondial
C. D. - On aura quasiment eu deux ans de matches de préparation à domicile, on devrait donc avoir l’habitude de joueur à la maison. La pression ne doit pas être négative mais positive, et on devrait pouvoir compter sur le public pour être la douzième femme sur le terrain.
Les attentes autour de l'équipe de France
C. D. - La nouvelle génération supporte le poids de ces échecs dont on aimerait s’alléger. On a un amalgame entre jeunes et joueuses expérimentées qui doit nous être utile. Il faut se servir des erreurs du passé que nous avons commises et de ce qu’ont montré les garçons en Russie. Les mots « état d’esprit » reviennent souvent : si on n’a pas un état d’esprit tel que tout le monde a envie, de faire l’effort pour la copine, on n’ira pas loin.
Les garçons nous ont montré la bonne voie, tout ne sera pas à copier car on a nos caractéristiques propres, mais il y a des choses intéressantes à reprendre. J’ai de très bons rapport avec Didier Deschamps, on sera amené à se revoir. J’avais souhaité le rencontrer après ma prise de fonction pour savoir comment il avait vécu un Euro à la maison. On trouvera bien un moment pour se croiser, à la Fédération ou ailleurs ».
Au sujet du mercato en D1 Feminine
C. D. - J’ai bien aimé le mercato de cet été. Avoir dit que la porte n’était pas fermée a sans doute été un bien. Un noyau dur se dégage, mais le brassage issu du mercato va permettre plus d’homogénéité du championnat, les matches devraient être plus équilibrés. Des filles vont jouer davantage et on espère que des U20 auront leur chance. Je ne vais maintenant regarder que la D1 féminine, tout en suivant celles parties à l’étranger, il appartient maintenant aux joueuses de prendre leur chance et de réaliser les bons choix ».
Source : FFF