En conférence de presse d'avant match, Corinne Diacre a évoqué l'adversaire qui l'attend ce vendredi. La sélectionneure ne s'attend pas à une partie facile du côté de Llanelli, face au Pays de Galles de Jess Fishlock.

 

La France peut se qualifier pour la Coupe du monde 2023 dès le mois d'avril, à condition de battre le pays de Galles ce vendredi. Est-ce une finale ?

Oui et non. On a quand même cinq points d'avance sur notre adversaire de demain (vendredi8 avril, ndlr). À nous de bien négocier ce match pour qu'on puisse dès samedi matin être quasiment qualifiées pour la Coupe du monde. Mathématiquement, il nous manquerait un point, avec trois matches restants. Il faut faire un match sérieux contre une belle équipe. On aura encore d'autres finales si on ratait la marche demain soir, mais notre objectif, c'est de ne pas la rater.

 

À l'aller, les Galloises auraient pu arracher le match nul en fin de match, avant que les Bleues n'enfoncent le clou. Y a-t-il un peu de crainte ?

(ironique) Oui, on a très, très peur. C'est vrai que le match aller avait été indécis, mais on avait dominé notre sujet. Quand vous reprenez l'occasion de [Jess] Fishlock, c'est un peu bizarre comment elle arrive. Mais ce qui est intéressant, c'est la suite. Ce que je retiens, c'est qu'en deux passes derrière, on a réussi à inverser la tendance. J'en ai parlé avec les filles : dans les arrêts de jeu ou en fin de match, il y a une occasion contre, une occasion pour. Il faut être attentives et elles ont très bien géré les choses. Même si Jess Fishlock trouve le poteau, de mémoire Pauline Peyraud-Magnin est sur la trajectoire du ballon. Derrière on a très bien exploité le contre. Ça nous prouve que cette équipe joue tant que le coup de sifflet n'est pas donné. Et elles étaient à dix à ce moment-là. C'est une équipe qu'on prend très au sérieux, mais on ne la craint pas.

 

Avez-vous eu une discussion avec elle à propos de sa célébration dédiée à Aminata Diallo contre les Pays-Bas, au dernier rassemblement ?

Il n'y a pas de sujet. On est concentré sur le match du Pays de Galles.

 

Delphine Cascarino a eu un petit creux avec l'OL, mais revient bien. Comment jugez-vous son évolution ? 

Delphine arrive à maturité. Elle a beaucoup d'expérience avec son club, elle en a aussi avec l'équipe de France. Elle peut dépanner à gauche. On sait très bien qu'elle a l'habitude de jouer à droite, mais elle peut nous rendre des services à gauche, donc on ne s'en privera pas.

 

Grace Geyoro a pris une importance grandissante chez les Bleues. Ses performances sont-elles conformes à vos attentes ?

Elle a eu une bonne évolution, je pense qu'elle peut encore faire plus. Elle doit complètement prendre le jeu de l'équipe de France à son compte. Il en manque encore un peu, et notamment la constance. Mais en tout cas ce qu'elle fait, c'est mieux que dans un passé récent et je pense qu'elle peut encore en faire plus. Le capitanat [en club] lui donne des responsabilités, je lui ai dit aussi que ces responsabilités-là, elle pouvait les prendre ici sans avoir le brassard, qui est dévolu à Wendie. C'est quelqu'un qui a une personnalité introvertie, mais c'est beaucoup mieux qu'avant.

 

Êtes-vous surprise par l'évolution de Marie-Antoinette Katoto, qui marche sur l'eau actuellement ?

À partir du moment où une attaquante marque, ça veut dire qu'elle est bien. De par ma posture d'entraîneure, heureusement je n'ai pas qu'une seule joueuse dans mon équipe. À onze contre une, ce serait un peu difficile de jouer. Il y a aussi beaucoup de potentiel autour d'elle pour lui amener des bons ballons. Marquer des buts c'est bien, mais si on en prend un de plus, non. Donc il faut aussi des bonnes défenseures. Donc vous m'excuserez, mais je parlerai plus aujourd'hui d'une équipe homogène, il y a plusieurs talents dans cette équipe.

 

Les Lyonnaises et les Parisiennes jouent beaucoup de matches, notamment avec la Ligue des champions. Allez-vous gérer leur temps de jeu ?

De la fatigue, il y en a, mais de la gestion, il n'y en aura pas. On a un match à gagner. On fait de la récupération depuis mardi matin. Il n'y aura pas de gestion. On a un objectif, les clubs ont les leurs aussi, mais chaque chose en son temps. On a mis des choses en place pour que les filles récupèrent, c'était le plus important.

. La rédaction