A Metz l'une des plus jeunes joueuses s'appelle Christy Gavory. A seulement 18ans, la native de Rouen expérimente l'élite de la D1 depuis ses 16ans déjà, lorsqu'elle évoluait sous l'écusson d'Arras. Une apparition avec le groupe élite face à Montpellier, qui va lui permettre de se faire sa première idée du haut niveau. Faisant ses gammes en équipe de France U16 à ce moment-là, Gavory était pourtant titularisée avec les U19 du club nordiste. Depuis, la Rouennaise s'est faîte une place au sein de l'effectif du FC Metz, alors qu'elle doit jongler avec la sélection française U19. Discrète tout en étant dynamique sur le terrain. On a voulu échanger quelques mots avec elle.  

 
 

 
 

Coeurs de Foot - Tu as 18ans, tu es vraiment jeune, tu es à la fleur de l'âge comme on dit. On a vu que tu avais été appelée en équipe de France universitaire ? Comment tu l'as vécu cette sélection même si c'était tout de même compliqué avec votre match face à l'équipe de France B (défaite 5-2) ?  
Christy Gavory - Bah ça fait toujours plaisir d'être appelée en équipe de France, que ça soit universitaire ou autre, on défend toujours les couleurs de la France donc c'est toujours une fierté. 

Coeurs de Foot - Tu connaissais un peu l'équipe universitaire, son parcours ?  
C.G. - Oui je connaissais parce que j'avais suivi l'année dernière, j'avais des amies qui étaient déjà dans l'équipe, Léa Tellier Bouazni. D'autres filles, Anais Pugnetti... 

 
 

"Quand je ne cours pas, j'ai l'impression de pas aider mon équipe" 

 
 

Coeurs de Foot - Depuis qu'on te voit évoluer en match, surtout en Coupe de France à vrai dire, on remarque que t'es une vraie pile électrique, tu ne t'arrêtes jamais ?  
C.G. - (sourire) bah je sais pas, (rires) je crois que je suis hyper active. Je n'aime pas rester statique en fait. Quand je ne cours pas, j'ai l'impression de pas aider mon équipe donc je reste toujours plus ou moins en mouvement. 

Coeurs de Foot - Tu évolues à plusieurs postes sur le terrain en plus ? Dans lequel es-tu le plus à l'aise ?  
C.G. - Je peux jouer 6, 10 et dernièrement sur les côtés. Entre 6 et 10 peu importe mais je préfère être 10. 

Coeurs de Foot - Qu'est-ce que tu peux nous dire de ce match contre Guingamp ? Parce que c'était vraiment costaud en face, surtout cette saison. C'était équilibré en première mi-temps, après Guingamp a mené au score et vous avez eu ce sursaut d'orgueil de jouer chez vous, et vous avez égalisé.  
C.G. - Oui c'est une grosse équipe. Au début, oui on a eu une bonne première période, après on a commencé à se relâcher un petit peu et ensuite quand on a pris le but, on a tout de suite réagi. Donc après ça a était mais vers la fin du match c'était quand même un peu compliqué pour l'équipe. Physiquement c'était assez difficile mais on n'a pas lâché et c'est ce qui compte. 

Coeurs de Foot - Toi t'étais à Arras la saison dernière donc tu n'as pas connu la montée de Metz en D1 en 2015 où ça allait un peu mieux, avec beaucoup plus de buts marqués (27 contre 3 actuellement). Tu as encore la possibilité d'évoluer en U19, la D1 c'est un moyen de progresser un peu plus vite ?  
C.G. - (rires) c'était la bagarre avec Metz [pour la montée]. Bah j'étais en U19 quand elles étaient en D1, j'avais déjà fait un match [à 16ans] mais j'étais jeune, ça avait été très trés compliqué quand on avait joué contre Montpellier [la 21ème journée]. Ce sont des matchs formateurs. C'est bien pour des jeunes comme moi, Léa. 

Coeurs de Foot - Dernière question, toi avec ton jeune âge, tu as peut-être un peu moins de recul, mais comment tu vois cette saison avec Metz ?  
C.G. - Bah moi pour ma part je trouve que c'est quand même une bonne expérience malgré les résultats, bien qu'on ne soit pas très bien classé au niveau du championnat. On apprend beaucoup de choses à ce niveau-là, dans l'élite du Football féminin en France. 

Coeurs de Foot - C'est quoi alors votre état d'esprit pour la suite de votre saison ?  
C.G. - Ah bah on va continuer à se battre jusqu'au bout, on va tout donner, et on ne va rien lâcher. 

 
 

Photo : Rene Bach & Nelson Fatagraf 

 

Dounia MESLI