Tout juste après le match des 1/8e de finale face à Montpellier (1-1) - perdu 3-4 aux tirs au but - le coach de Marseille, Christophe Parra a réagi avec lucidité sur cette rencontre.

 

 

Journaliste - Qu'est-ce qui est le plus dur dans cette rencontre ?
Le plus dur c'est la défaite tout simplement, c'est le dénouement mais dans toute défaite, il faut trouver les raisons. C'est peut être ce qui nous manque ce petit détail là, maintenant il y a quelques semaines de cela, on était pas encore capables de fournir de telles prestations. Ca fait maintenant six très belles prestations. Malheureusement dans les six [rencontres] il y a deux défaites, parce que aujourd'hui on a pas perdu dans le temps réglementaire [mais aux tirs au but] donc on ne va pas compter ça comme une défaite. Dans le jeu, ça fait quand même depuis le mois de décembre qu'on commence à avoir des convictions dans le jeu, à l'approche des matches, sur le plan mental. On est capables d'aller au bout aussi, il faut quand même souligner que sans une grande gardienne [adverse] on peut même gagner le match avant le temps additionnel donc je pense vraiment qu'il y a eu de très très bonnes choses tant sur le plan défensif qu'offensif, dans l'utilisation du ballon, je pense qu'il y a encore une amélioration par rapport au week-end dernier (victoire 1-0 contre Bordeaux). Aujourd'hui les feux sont au vert. Après la morale de l'histoire, un peu comme les fables de la fontaine, c'est qu'il y a encore du travail à franchir. Quand tu mènes 3-0 au penlaty, tu te rends compte que l'équipe qui est en face, à cette faculté de ne pas baisser les bras et à aller chercher la victoire. C'est ce qui nous manque mais on va aller le chercher.

 

Journaliste - La clé de ce match nul ? Est-ce que ce n'est pas la discipline totale de ces deux lignes de 4, qui ont fait un gros travail...
Complètement. Je pense qu'il y a un terme clé, ce sont les "mistakes" (les erreurs). On a enchaîné pendant plusieurs semaines pour les éviter. Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs et c'est à la fin du bal qu'on paie les musiciens mais c'est effectivement ce qui nous manquait, ce petit détail, cette harmonie collective, qui était pas encore trouvée et qu'il fallait aller chercher pour pleins de raisons. Là en termes de construction, en termes de rigueur, je pense qu'il y a vraiment de très très net progrès avec des joueuses et un groupe vraiment de qualité, on peut le dire aujourd'hui. 

 

Coeurs de Foot - On voit que vos joueuses ont vraiment essayé de travailler ensemble sur ce match... Elles ont pris conscience juste après la première victoire face au Paris FC de ce qui leur manquait ?
Prendre conscience ça serait rétrograde, ça voudrait dire qu'avant elles ne faisaient pas le taff, mais elles l'ont toujours fait, je l'ai toujours dit. On a toujours essayé de réguler ensemble avec le staff et avec les joueuses. A chercher cette harmonie et aujourd'hui à forcé de travail, de réflexion, d'échanges, de disputes. C'est ni donner, ni recevoir mais c'est participer et je pense qu'aujourd'hui on arrive à cette participation collective. Elle a toujours existé mais il fallait faire en sorte que ça soit cohérent.

 

Coeurs de Foot - Il y a également le retour de certaines joueuses peut être qui font du bien (Nora Coton Pelagie, Sandrine Bretigny, Charlotte Loze...)
Il y avait des états de faits qu'on connaissait. Oui ce sont des retours qui font du bien, effectivement. Mais encore une fois c'est la victoire avant toute chose et la productivité, le travail qui a fait qu'on arrive aujourd'hui à malmener Montpellier.

 

Coeurs de Foot - Il y a eu aussi des changements durant ce match qui ont fait peut être la différence, à l'image de Cindy Caputo sur le coup franc transformé par Coton Pelagie pour l'égalisation ?
Les joueuses ont chacune leur qualité, leur caractéristiques, le but de jeu c'est qu'elles performent, de les faire progresser individuellement et collectivement. Donc aujourd'hui chaque fille à son rôle jouer dans le collectif. Chacun fait avancer le groupe, c'est un petit peu la force actuelle.

 

Coeurs de Foot - Vous vous attendiez aux tirs au but ?
Moi je m'attendais à la victoire, très honnêtement.

 

Journaliste - Un petit mot sur Maelle Lakrar et Fanndís Friðriksdóttir ?
Fanndís a un petit soucis récurrent d'adducteurs mais rien de méchant, il fallait qu'elle récupère. Maelle a un petit soucis d'articulations suite au match de la semaine dernière [contre Bordeaux], donc elle est arrêtée à l'INSEP. Elle fait ses soins.

Dounia MESLI